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Mélanie Caro, 20 ans, étudiante en Cégep à Sherbrooke au Québec

Publié le 26 décembre 2007

"Je suis arrivée cette année, juste après le Bac. Nous étions un groupe de Réunionnais à partir en même temps. Dès le bus pour Sherbrooke un lien direct s’est créé entre nous. On se parlait comme si on se connaissait depuis longtemps et certains aidaient déjà les personnes en difficulté. Effectivement moi en arrivant au Québec j’ai eu des problèmes d’argent, mais certains Réunionnais m’ont aidé".

Mélanie Caro

Racontez-nous votre parcours.

"Je viens d’avoir 20 ans. J’ai eu mon bac littéraire cette année au lycée Jean Hinglo du Port et je suis maintenant au Québec, au Cégep de Sherbrooke en première année de techniques d’éducation à l’enfance".

Dans quelles conditions avez-vous quitté l’île ?

"De très bonnes conditions. J’avais eu mon bac, j’étais contente de partir même si je suis attachée à ma famille".

Racontez-nous votre départ pour le Québec.

"Le voyage était long mais agréable. Nous étions un groupe de Réunionnais à partir en même temps, mais je ne connaissais personne. Ce qui m’a frappé, c’est que dès le bus pour Sherbrooke un lien direct s’est créé entre nous. On se parlait comme si on se connaissait depuis longtemps et certains aidaient déjà les personnes en difficulté. Effectivement moi en arrivant au Québec j’ai eu des problèmes d’argent, mais certains Réunionnais m’ont aidé".

Mélanie Caro
"Cette photo représente notre groupe de Réunionnais. Nous avons décidé de faire connaître la Réunion et de fêter l’abolition de l’esclavage (la fet kaf) en faisant un exposé avec des photos, des pancartes, des nems, des bonbons bananes. On a dansé le maloya et le séga aussi. Cette exposition a eu lieu le lundi 10 Décembre 2007 au Cégep de Sherbrooke".

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"Beaucoup de choses. Je me sens bien, je fais ce que j’aime et ce que j’ai choisi. Cette expérience me permet de découvrir une autre culture, un autre mode de vie".

Quels sont vos projets ?

"Je prévois de rester ici au Québec après l’obtention de mon diplôme".

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

"Ma famille, mes amis, mon copain (oui pour l’instant je suis encore avec lui), la gastronomie (mon carry ti jack boucané ou encore bichiques et les letchis surtout en cette période de l’année ! Ce qui me manque un peu c’est le soleil qui tape su le coco (ici il y a le soleil mais ce n’est pas pareil), la plage, le paysage et certaines ambiances".

Mélanie Caro

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

"Il y a beaucoup de problèmes à la Réunion, notamment au niveau de l’éducation et de la pédagogie chez certains professeurs. Ils ne pensent parfois pas à la réussite et à l’apprentissage de l’élève, mais à leur propre carrière. Ensuite, il y a le problème du chômage. C’est une des raisons qui m’a poussé à partir car j’avais peur de me retrouver dans cette situation. Au Québec, je sais qu’on m’offrira un poste après mon diplôme".

Quels ont été les avantages / inconvénients du fait de venir de la Réunion dans votre parcours ?

"Le système éducatif est différent ici. A la Réunion pour passer il faut juste avoir la moyenne. Ici il faut avoir tous ses cours pour poursuivre dans le cours suivant. Ce qui est bien à la Réunion c’est qu’on répartit bien le temps des vacances pour que l’élève puisse un peu souffler. Ici on travaille du mois d’août au mois de décembre sans vacances".


Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

"De partir découvrir d’autres horizons, d’autres cultures, car cela permet une plus grande ouverture sur le monde et sur autrui. Professionnellement cela permet d’enrichir ses compétences".

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