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Michaël Picard, volontaire à l’Alliance Française de Tananarive

Publié le 19 janvier 2006

Michaël, 30 ans, a signé un contrat de deux ans en tant que "volontaire du progrès" à l’Alliance Française de Tananarive. Sa mission est double : responsable du multimédia à la nouvelle Médiathèque de l’Alliance et appui au détaché de la Région Réunion en poste dans la capitale malgache.

Michaël Picard
Cette photo a été prise aux chutes de Lily, dans les hauts plateaux à 3 h de Tananarive. J’étais en visite sur le terrain avec une délégation Franco-Réunionnaise, dans le cadre de projets de coopération décentralisée entre la Réunion, la France et Madagascar".

Votre CV est riche et diversifié. Pouvez-vous le résumer SVP ?

"Je suis un ancien de l’EGCR (Ecole de Gestion et de Commerce de la CCI Réunion), que j’ai intégré après un BTS en transport. J’ai aussi un NVQ en Administration obtenu à la CCI de Londres, au Bournemouth College. Après 5 mois dans la banque en Grande Bretagne chez JP Morgan Chase et 2 ans en tant que gestionnaire de chantier dans le BTP à la Réunion, j’ai travaillé 2 ans dans l’immobilier sur l’île, comme gestionnaire de suivi des ventes".

Dans quelles conditions avez-vous quitté l’île ?

"J’ai déjà connu une mobilité de 8 mois en Grande Bretagne et j’ai le goût du voyage et de la découverte. J’ai voyagé en Chine, à Hong-kong et dans les pays de la Zone OI, Mayotte, Maurice et maintenant Madagascar. C’était une opportunité de venir ici à Madagascar. C’est un pays très complexe, qu’on connaît très mal à la Réunion. J’y apprends l’humilité, à me mieux connaître et à m’adapter aux circonstances. Je me sens utile".

Quels sont vos projets ?

"Ce volontariat représente pour moi un tremplin, car je souhaite vivement faire carrière dans la Coopération. Il s’agit aussi de se construire un réseau de connaissances. Travailler à l’étranger, pour moi ce n’est pas un problème, malgré les galères, le choc culturel, etc. C’est plus fort que moi : j’aime bien mon pays, la Réunion, mais découvrir ailleurs c’est bien aussi. Après mon contrat, j’aimerais bien aller dans un pays asiatique -Chine, Japon, Thaïlande ou Corée du Sud... On verra bien".

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de la Réunion ?

"Il faut faire plus confiance aux jeunes diplômés Réunionnais. C’est vrai qu’on n’a pas beaucoup d’expérience lorsque l’on sort de l’école, mais j’ai remarqué que dans les pays étrangers, ils nous font confiance, ils nous forment et on évolue. Pourquoi ce n’est pas le cas à la Réunion et en France ?"

Quelle est l’image de l’île là où vous vivez ?

"Les gens pensent qu’on a beaucoup de chance d’être Réunionnais, Français et Européen en même temps. Ici à Madagascar la vie est très difficile ; ce n’est pas la vie, mais de la survie pour plus de 70% de la population malgache. Je constate qu’on a de la chance d’être Européen, c’est tout. Après c’est une question de volonté et de persévérance".

Le site de l’Association Française des Volontaires du Progrès : www.afvp.org Les volontaires du progrès réunionnais Brochure1 Brochure2

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