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Michel Pichan : un Réunionnais élu maire en Ariège

Publié le 23 juillet 2020

Quel est le parcours de ce Bénédictin parti faire ses études de médecine à Toulouse et devenu maire de Saint-Lizier sur les chemins de Saint Jacques de Compostelle aux élections municipales de 2020 ?

Un article de Roland Chane See Chu


Originaire d’une famille nombreuse de Saint-Benoît, Michel Pichan a quitté l’île de la Réunion pour des études de médecine en Métropole. Devenu médecin anesthésiste, il y est resté pendant 40 ans et aujourd’hui à la retraite, il a été élu maire de la petite commune de Saint-Lizier dans l’Ariège, avec un résultat de 77,68% des voix. Parcours d’un homme discret qui a choisi de s’engager en politique, sans étiquette et au service de l’ensemble de la population Liceroise.

Pouvez-vous vous présenter svp ?

Michel Pichan, né le 22 mars 1952 à l’île de la Réunion, marié et retraité. J’au deux enfants : Nathalie, qui vit à la Réunion, a été expert-comptable au Crédit Agricole Réunion et est actuellement professeur des écoles. Mickael, danseur professionnel, vit en Belgique. Il a dansé pour les Ballets de Maurice Béjart, le Ballet de l’Opéra de Lyon et actuellement au Ballet de Anne Teresa De Keersmaeker à Bruxelles. Il s’est produit à l’opéra de Paris en 2018 et en 2019. Je pratique le Tennis en compétition (classé en 15/5) et le Golf (classé index 13). Par ailleurs, j’ai voyagé en Chine en 1989 et en 2009. J’ai toujours une famille proche localisée à Canton. Je comprends le chinois cantonais et le parle un peu.

Quel a été votre parcours ?

J’ai quitté l’île pour faire mes études de médecine. Durant mes 10 ans d’études à Toulouse, je me suis bien intégré à la vie métropolitaine, en particulier face aux perspectives offertes sur le plan professionnel, culturel et sportif, avec une ouverture facile sur les grandes métropoles françaises et européennes. Aussi, après une tentative d’installation à la Réunion à la fin de mes études en 1980, j’ai décidé de revenir m’installer en métropole après quatre mois passés au centre hospitalier départemental de Bellepierre à Saint-Denis.


Qu’avez-vous fait ?

Direction le CHAC (Centre Hospitalier Arièges Couserans) de Saint-Girons, à 100 kilomètres de Toulouse, en tant qu’interne. Anesthésiste réanimateur, je me suis donné corps et âme à mon métier qui m’a fait vivre mille et une expériences. Je ne pouvais rester inactif une fois à la retraite. Avec le slogan « Saint-Lizier 2026 », j’ai été élu premier magistrat de cette commune aux élections municipales de 2020.

A quel moment avez-vous commencé à vous lancer en politique ?

En 1989, j’ai été sollicité par l’ancien ministre de l’industrie et de l’aménagement du territoire, Roger Fauroux, pour me présenter à ces côtés à la mairie de Saint Girons. Mais occupé par des projets au Centre Hospitalier Ariège Couserans, je me suis consacré à des fonctions de représentation nationale, à la vice-présidence de la conférence nationale des Commissions Médicales des hôpitaux de France. Par ailleurs, j’ai été membre du conseil d’administration de la FHF qui représente les 5000 hôpitaux de France. Au niveau de la fédération, j’ai eu l’occasion de travailler avec les présidents successifs qui étaient tous des hommes politiques d’envergure nationale, tels que le président du Sénat, Gérard Larcher le ministre de la santé, Claude Evin ou encore le ministre du budget Jean Leonetti.


Y- a t il d’autres Réunionnais à Saint-Lizier ?

Oui, il en existe une dizaine : soit natifs de la Réunion, soit ayant travaillé pendant plusieurs années dans notre belle île et qui ont une sensibilité réunionnaise.

Quelle est la situation liée au COVID chez vous ?

Nous avons bénéficié en Ariège et en Occitanie d’une situation plutôt favorable, mais nous devons rester vigilants face au risque de deuxième vague toujours possible. Cette période de confinement a favorisé des rapports sociaux avec une empreinte de solidarité, de proximité et de partage. J’espère que ces valeurs se développeront au-delà de la période de confinement. Nous serons de toute façon amenés à prendre nos responsabilités d’élus quant au développement durable et la protection de la planète.


Aujourd’hui élu, quels sont les projets et les grandes lignes de votre mandature ?

Mes projets se définissent ainsi :
1 : Co-construire
En proposant des espaces partagés sur les réseaux sociaux pour la population afin de faciliter la parole de chacun.
En garantissant la défense du service public : la défense du Centre Hospitalier Ariège Couserans, la Résidence Hector d’Ossun (EHPAD) , l’école, la poste et la relance du CCAS (Centre Communal d’Action Sociale).

2 – Dynamiser
« devenir une auto-école » : en accompagnant à un projet participatif pour poursuivre l’engagement de l’école dans un développement durable.
Construire une salle polyvalente locale et durable, pour accueillir, du sport, des spectacles et des évènementiels.
Soutenir les entreprises et les artisans locaux.


3 – Valoriser
Créer un parcours santé afin d’encourager les Licérois à devenir acteurs de leur santé et de leur bien-être.
Redonner vie au centre historique.
En sollicitant la reconnaissance des différents organismes nationaux et internationaux afin de regagner des labels, en y associant les producteurs et acteurs locaux.
En augmentant et en densifiant les prestations à caractère touristique, en accompagnant les services d’information, d’accueil, de restauration et d’hôtellerie ainsi que les acteurs de l’animation culturelle ou de loisirs.

4 - Notre politique de développement touristique se résume à un tryptique :
Multiplication des évènementiels, festival de musique classique, festival d’art sacré.
Visite du patrimoine culturel avec deux cathédrales à distance de 50 mètres, un cloître, une pharmacie du 18ème siècle, une salle de trésors, un musée et le palais des évêques.
Itinérance douce avec des randonnées pédestres, équestres et cyclo touristique.
Nous sommes aussi une des étapes labellisées UNESCO des chemins de Saint Jacques de Compostelle.


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