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Mounir Najafaly, du CHU Réunion aux hautes études en santé publique à Rennes

Publié le 7 juillet 2022

Référent RH au CHU Sud-Réunion, il se forme au poste de Directeur d’établissement sanitaire social et médico-social à l’école des hautes études en santé publique (EHESP) à Rennes. Mounir Najafaly n’a jamais cessé de se former ; il nous raconte les arcanes d’un parcours administratif qui n’avait rien d’évident au départ.



Pouvez-vous vous présenter ?

Mounir Najafaly, 46 ans, originaire du Sud de La Réunion. Je suis issu d’un milieu très défavorisé, avec des parents commerçants qui ont fait preuve d’une grande résilience au vu de leur parcours scolaire et leur trajectoire de vie. A La Réunion, j’ai habité 16 ans à Saint-André, avant de m’installer dans le Sud : Saint-Pierre, 19ème, Mont-Vert-Les-Hauts et Le Tampon. J’ai fait mes études de droit à l’université de la Réunion (Master 2 puis thèse en droit international), avant d’exercer 14 ans au CHU de la Réunion en qualité d’Attaché principal, respectivement à la DRH et à la Direction Qualité, Gestion des Risques et Relations avec les usagers. Référent RH au Centre Hospitalier Universitaire Sud-Réunion, j’encadrais une équipe d’environ 30 personnes gérant elle-même un peu plus de 3 500 agents.

Dans quelles conditions avez-vous été amené à quitter l’île ?

Lauréat du concours de Directeur d’établissement sanitaire, social et médico-social (D3S) en 2021, j’effectue depuis janvier 2022 ma scolarité à Rennes à l’EHESP pour une durée de 24 mois, en alternance avec trois stages. A l’heure où ces lignes sont écrites, je suis à Paris en stage externe pendant deux mois à Luminess, dans le secteur de l’intelligence artificielle.

Rennes figure régulièrement dans le Top3 des villes étudiantes françaises

Comment se passe votre formation ?

Rennes est une ville estudiantine très agréable à vivre et cosmopolite. Les habitants sont chaleureux. A l’EHESP j’ai pris des responsabilités, notamment celle du pôle culture du Bureau des étudiants. J’organise le 7 octobre 2022 une conférence sur l’intelligence artificielle en santé. Je suis également chef de mission d’un audit au sein de la Junior Entreprise (EHESP Conseil) sur des Maisons d’accueil spécialisées dans les Yvelines. Enfin, je serai membre de la future Association des ultra-marins de l’EHESP pour accompagner les ultra-marins dans leur formation.

Avez-vous des contacts avec des Réunionnais ?

J’ai un ami notaire qui s’est installé à Rennes et j’ai de la chance d’avoir des collègues réunionnais (filière D3S et IASS), ce qui nous a permis de manger créole et de partager les souvenirs de « nout péi ». Ici la Réunion est vue comme un paradis. Des collègues y sont allés en vacances et en stage, ce qui est une fierté pour mon île. Ici, les rougails de La Réunion ont du succès lors des soirées étudiantes !


Que vous apporte l’expérience de la mobilité à ce moment de votre carrière ?

C’est à la fois un enrichissement culturel (responsabilité du pôle culturel du bureau des étudiants), gastronomique (vive les crêpes et les huîtres !), environnemental (toujours avoir une veste et un parapluie sur soi) ! L’inconvénient, c’est d’être loin de chez soi, surtout les week-ends lorsque la plupart des collègues rejoignent leurs familles. Le plus dur, c’est de tenir les trois premiers mois en bravant le froid avec gants, pull, polaire, veste...

Quels sont vos projets ?

Terminer les 18 mois de formation restants. Réunionnais dans l’âme, j’aspire à revenir habiter sur mon île dès que ce sera possible. J’ai la chance de revenir à la Réunion, en vacances au mois d’août pour me ressourcer en famille. Je ne serais pas arrivé là si je n’avais pas été soutenu par ma famille et mes proches, par le CHU de La Réunion (remerciements au Directeur général)… et si je n’avais pas cru en moi lors des épreuves écrites et orales !

Qu’est-ce qui vous manque de votre île ?

Franchement, tout ce qui anime mes cinq sens, mais surtout la famille, les repas, et mon « lit ». Dans mes deux grosses valises, j’ai notamment apporté du « piment », une « bouillotte », et surtout des « vestes ».


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