Publicité

Nicolas Chan Fook, 26 ans, consultant chez Air Liquide

Publié le 31 août 2011

Diplômé d’Epitech (École pour l’informatique et les nouvelles technologies, aussi appelée European Institute of Information Technology), Nicolas a été embauché par la SSI Devoteam à Paris en tant que consultant en système d’information, après un an passé en Chine pour apprendre le mandarin.

Nicolas Chan Fook
Juin 2010, à l’exposition universelle à Shanghai avec mon petit frère.

Racontez-nous votre parcours.

Je suis originaire de Saint-Denis. J’ai quitté la Réunion juste
après mon bac en 2003 pour poursuivre mes études en Métropole.
J’ai suivi les traces de mon oncle qui avait étudié quelques
années en avant dans une école très cotée sur Paris : Epitech.
J’ai quitté la Réunion pour mes études, mais
aussi pour pouvoir grandir intérieurement et apprendre à me
débrouiller seul. Le début a été difficile à cause de l’éloignement de la
famille avec qui suis toujours resté très proche, mais aussi du
climat.

Que s’est-il passé ?

A la fin de mon cursus scolaire, j’ai effectué mon stage de fin
d’étude dans une SSII en tant que consultant SAP pendant un an et demi.
Après ce premier emploi, je suis allé m’évader en Chine pour un an
pour étudier la langue chinoise et connaître un autre pays que la
France dans la vie de tous les jours. Une fois rentré à Paris, j’ai été embauché dans une SSII (Devoteam) en tant que
consultant ITSM chez Air Liquide.

Parlez-nous de votre travail.

Travailler pour des SSII est une expérience formidable, car cela
permet de rencontrer et travailler pour de nombreux clients, voir une
multitude d’outils informatiques et de nouvelles méthodes de travail.
Pour ma part je n’ai que 26 ans et j’ai déjà réalisé des
missions chez les plus grands comptes tels que Chanel, Thalès, LVMH,
Sanofi Adventis, Air Liquide...

Quels sont vos projets ?

Pour le moment je pense enrichir encore mon expérience en Métropole et acquérir un maximum de compétences. Puis rentrer à la Réunion et
apporter mes connaissances acquises chez les plus grands groupes.

Qu’est ce qui vous manque de la Réunion ?

Tout me manque : la famille, la proximité, le contact
chaleureux, le climat, les fruits...

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

Les TIC se sont beaucoup développées durant ces
dernières années à la Réunion, mais beaucoup de choses sont encore à
mettre en place au sein des entreprises, pour l’amélioration de leur
SI.

Quels ont été les avantages / inconvénients du fait de venir de la Réunion dans votre parcours ?

Le fait de venir à la Réunion rend le contact beaucoup plus facile. Les métropolitains sont intrigués par cette île et
posent beaucoup de questions sur la vie de tous les jours à la Réunion.

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

Les gens sont plus ignorants qu’on ne le pense... quand je suis
arrivé sur Paris, la plupart de mes amis étaient étonnés qu’il y ait
des personne d’origine asiatique à la Réunion, ils pensaient qu’il n’y
avait que des personnes de couleur. De plus ils avaient l’image d’une île pauvre sans technologies modernes.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

Si vous êtes prêt à quitter votre île, faites le dès que possible
sans hésiter. Si vous n’êtes pas sûr, réfléchissez y encore un an....
Beaucoup de gens se lancent alors qu’ils ne sont pas prêts moralement,
échouent et rentrent à la Réunion. Il est préférable de faire un ou deux ans à la Réunion dans ce cas et
partir terminer son cursus ensuite.

Voir le profil de Nicolas Chan-Fook

Publicité