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Nissa Mounichy, stagiaire chez Philips à Amsterdam

Publié le 2 décembre 2019

Etudiante à l’école de commerce Neoma Rouen, cette Saint-Andréenne n’a jamais manqué une occasion de voyager depuis qu’elle a quitté la Réunion, juste après le Bac. Elle est actuellement stagiaire en marketing et communication chez Philips à Amsterdam. Portrait.


Pouvez-vous vous présenter ?

Nissa Mounichy, 22 ans. Je viens de Saint-André où j’ai vécu jusqu’à mes 18 ans. Aussi longtemps que je m’en souvienne, j’ai toujours eu comme projet de quitter la Réunion pour mes études. Après mon bac, soutenue par ma famille, je suis donc partie étudier à Paris pour deux ans en classe préparatoire aux grandes écoles à Janson de Sailly. C’est à ce moment que j’ai commencé à voyager : Italie, Autriche, Angleterre…

Et ensuite ?

J’ai ensuite intégré une école de commerce à Rouen, qui m’a permis d’effectuer un échange universitaire de cinq mois à Toronto. C’est sûrement l’une des expériences les plus enrichissantes que j’ai pu vivre. Un dépaysement total : les gratte-ciels, les -40°C et surtout les Canadiens, tellement chaleureux, respectueux et gentils (ce n’est pas un mythe !). Cela m’a aussi permis de rencontrer des étudiants venant du monde entier et de voyager avec eux à travers le Canada et aux États-Unis.

Amsterdam

Après ce séjour, j’avais envie d’en découvrir toujours plus. C’est pourquoi j’ai décidé d’effectuer un stage de six mois à Amsterdam. C’est une ville dynamique et en même temps très paisible. De plus elle reflète parfaitement le progressisme politique des Pays-Bas. L’occasion de découvrir une nouvelle façon de vivre et de penser. J’ai aussi pu reprendre le vélo !

Quels sont vos projets ?

J’aimerais, après l’obtention de mon master grandes écoles, m’orienter vers un emploi à l’étranger en marketing pour continuer mon ouverture à l’international. Je crois que je ne cesserai jamais de vouloir toujours en découvrir plus et de me lancer de nouveaux défis. Je ne prévois pas pour l’instant de revenir à la Réunion... J’ai pris goût au voyage et j’ai encore pleins de projets en tête. Cependant je n’exclus pas un retour dans un futur lointain, car je n’oublie pas mes racines et la tranquillité de l’île va sûrement me manquer à un moment donné.


Que vous a apporté l’expérience de la mobilité ?

Quitter la Réunion si jeune m’a permis d’être indépendante et responsable très vite. Mais cela m’a surtout permis de m’ouvrir au monde, grâce à la proximité qu’on peut avoir en vivant en Europe.

Toronto

Quels ont été les avantages / inconvénients du fait de venir de la Réunion dans votre parcours ?

Mes origines suscitent souvent de la curiosité. Le fait de venir de la Réunion rend mon profil assez atypique. Quand je suis arrivée à Paris, j’étais entourée principalement de métropolitains qui pour certains d’entre eux ne connaissaient pas la Réunion. Le seul inconvénient est la distance. Se retrouver seule dans une grande ville sans sa famille et ses amis est très difficile au début. Surtout quand mes camarades de classes pouvaient rentrer chez eux facilement... Mais cela m’a poussé à me créer mon réseau en partant de zéro.

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

Aux Pays-Bas, très peu de gens la connaissent. Je m’amuse donc souvent à donner des cours d’histoire et de géographie pour expliquer mes origines et ma culture. Je ne manque jamais une occasion de faire de la pub pour l’île !

Vancouver Island

Qu’est-ce qui vous manque de votre île ?

Ma famille, les amis d’enfance, les paysages, le rougail saucisse de maman… La liste est longue. C’est pourquoi je suis toujours très heureuse de rentrer pour les vacances ! Pour moi, le plus important ici, c’est la bonne cuisine créole ! Alors dans ma valise j’ai toujours : une barquette de piments, du safran, des saucisses et boucané.


Quel est votre regard sur la situation socio-économique de la Réunion ?

Malgré sa petite taille et son éloignement, elle réussit à s‘adapter aux nouveaux enjeux environnementaux et technologiques. Des start-ups émergent ce qui est bon signe pour l’économie réunionnaise. Cependant, le coût de la vie comparé à celui de la métropole ou d’autres pays reste très élevé. En tant qu’étudiante, je n’arrive pour l’instant pas à me projeter à la Réunion, car le chômage des jeunes reste très élevé.


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