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Ophélie Mallet : clap de fin d’études à Lyon

Publié le 19 juin 2023

Après 5 ans d’études, elle s’apprête à rentrer à la Réunion et se met en veille Emploi. « Grâce au site Réunionnais du monde, j’ai déjà pu effectuer un stage sur l’île, déterminant dans mon objectif de contribuer au développement du territoire ». Un objectif qu’elle partage également en tant que membre de l’association De la Réunion aux Grandes Écoles.


Pouvez-vous vous présenter ?

Ophélie Mallet, 23 ans. Dyonisienne, j’ai étudié au collège de la Montagne puis au lycée Levavasseur. Après le Bac, je ne savais pas réellement ce que je voulais faire... J’ai donc choisi une licence dont la première année était pluridisciplinaire, avec du droit, de la science politique, de l’économie et de la sociologie. Direction Lyon, une très jolie ville, agréable à vivre, à taille plus humaine que Paris et moins chère ! A l’Université, les étudiants venaient de toute la France, les personnes que j’ai croisées étaient très bienveillantes. Cette première année m’a permis de mieux comprendre les secteurs existants et j’ai décidé de continuer en droit.

Et ensuite ?

J’ai obtenu au bout de trois ans d’études une licence de droit public, un diplôme universitaire de droit espagnol à l’Université Lyon 2 et en parallèle un diplôme d’établissement d’études européennes à Sciences Po Lyon. Je termine mon Master 2 « gouvernance des risques environnementaux », en co-accréditation avec l’Université Lyon 3, l’École centrale de Lyon et l’Université Lyon 2. Je suis actuellement en stage de fin d’études au sein d’AURA-EE, une agence chargée d’accompagner la région Auvergne Rhône Alpes dans sa transition écologique et énergétique.


Je ne regrette absolument pas d’être partie en métropole. Quitter la Réunion et notamment ma famille n’a pas été facile : vivre seule, étudier, se nourrir, faire sa lessive et le ménage a été une dynamique à prendre. Mais j’ai pu étudier différentes matières et des domaines très variés. J’ai pu avoir des cours de droit espagnol de professeurs venant de Barcelone grâce au programme Minerve. J’ai également pu avoir un cours de « simulation du parlement européen » avec un assistant de député européen. Parmi tant d’autres, ils m’ont permis d’avoir une ouverture d’esprit, d’appréhender différentes thématiques et je pense ressortir grandie de mes études. Pendant les vacances, j’ai pu visiter des endroits que je ne connaissais pas, même avec un petit budget. Rome notamment m’a enchanté en tant qu’ex-latiniste.

Qu’est ce qui vous a manqué de la Réunion ?

Le manque de la famille se fait fortement ressentir durant les fêtes de fin d’année (Noël surtout !). J’ai eu la chance de pouvoir passer ces fêtes avec des amis de la Réunion, également en études en métropole. C’était sympa, on se sent moins seule et cela permet d’être dans une bonne ambiance ! Je tiens à le souligner : grâce au site Réunionnais du monde qui publie des offres d’emplois et de stages, j’ai pu effectuer un stage durant un été au service Biodiversité de la DEAL Réunion. A cette occasion, j’ai été fortement sensibilisée à la richesse de l’île en termes d’espèces endémiques notamment. Une expérience qui a contribué à mon choix de carrière…

Lyon, Parc de la tête d’or

Aujourd’hui quels sont vos projets ?

D’abord valider mon Master 2 avec la rédaction de mon mémoire de stage. Puis trouver un emploi pour accompagner les collectivités dans leurs transitions écologiques et énergétiques. Les collectivités ont de nombreux objectifs à atteindre et en tant que juriste publiciste spécialisée en environnement, j’aimerais contribuer à cette tâche. Les domaines des énergies renouvelables et citoyennes mais également de la commande publique durable m’intéressent particulièrement. Bien sûr j’aimerais d’autant plus accompagner le territoire de la Réunion, j’axe donc mes recherches d’emploi sur l’île. Objectif : travailler pour le développement de l’île à travers mon emploi, mais aussi en m’engageant dans le milieu associatif, notamment la protection de la biodiversité. J’ai veux aussi rentrer sur l’île pour passer plus de temps avec ma famille !

Quel serait votre message pour les étudiants réunionnais qui se questionnent sur les études supérieures ?

Il est important, selon moi, de ne pas se censurer dans ses aspirations d’études et de futur professionnel. J’invite vraiment les lycéens à se renseigner en amont sur les filières postbac et à se donner les moyens de leurs objectifs, même si ça signifie de devoir quitter l’île. Il ne faut pas craindre l’inconnu ; dans le pire des cas, si cela ne vous plait pas, il sera toujours possible de rentrer à la Réunion.
L’association DRGE (De la Réunion aux Grandes Écoles) met en relation chaque lycéen qui le souhaite avec un étudiant réunionnais qui effectue des études dans le domaine désiré du lycéen. Ce dispositif permet de créer un dialogue et de répondre aux questions que l’on peut se poser sur la mobilité postbac. J’encourage vivement les lycéens à se diriger vers l’association si besoin : le site de DRGE.


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Le Colisée à Rome
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