Publicité

Pierre Alphonsine : pilote et ingénieur

Publié le 4 mai 2021

« Le milieu de l’aviation est accessible si on est bien renseigné ». 24 ans et une carte de visite bien remplie... Diplôme d’ingénieur en poche, ce Saint-Louisien passionné d’aviation est allé passer sa licence de pilote commercial en Pologne. Egalement créateur d’une marque de vêtements, Pi’AIR, il réside actuellement à Perpignan.


Pouvez-vous vous présenter ?

Pierre Alphonsine, 24 ans, je suis originaire de la Rivière Saint-Louis. Après deux années de licence de Physique à l’université de la Réunion, j’ai été accepté en 2016 dans une école d’ingénieur : l’EPF, qui proposait une filière aéronautique qui me plaisait. Au cours de ma scolarité, l’envie de rentrer au pays était tellement forte que j’ai décidé de changer de domaine en choisissant le BTP/Urbanisme, domaine dans lequel les perspectives d’embauches auraient été un peu mieux sur l’ile.

Comment s’est passé votre formation ?

Au cours de ma scolarité j’ai eu l’occasion de réaliser un stage en Belgique qui s’est conclu par la publication d’un article scientifique au journal Science Direct. Mais une fois diplômé en 2019, l’envie de réaliser mon rêve de gosse a pris le dessus et j’ai décidé de suivre une formation de pilote de ligne. Cette formation vient de se terminer il y a quelques semaines en Pologne, chez Bartolini AIR.


Quels sont vos projets ?

Mon projet à court terme est de trouver un boulot en tant que pilote et de faire d’un cockpit d’avion mon bureau de travail. Puis continuer à promouvoir et travailler sur la marque que j’ai créée : Pi’AIR, une marque française dédiée aux passionnés d’aviation. Sur le long terme, j’aimerais devenir instructeur avion afin de transmettre cette passion qui est en moi depuis mon plus jeune âge et montrer aux jeunes passionnés qu’au final le milieu est accessible si l’on est bien renseigné.

Qu’est-ce qui pourrait vous convaincre de revenir habiter à la Réunion ?

Mon but a toujours été de revenir sur l’île après mes études. J’y suis très attaché et rentrer travailler dans le domaine que j’aime serait pour moi un rêve. Au vu de la situation actuelle, il est clair que les choses sont un peu compliquées. Mais faut toujours croire en ses rêves et s’il faut repartir pour revenir plus tard je le ferai.


Que vous a apporté l’expérience de la mobilité ?

Elle m’a énormément apporté, surtout en terme de maturité ; c’est une leçon de vie. On apprend à se débrouiller seul avec les moyens qu’on a sur place et on finit toujours par trouver des solutions aux « problèmes ». On est obligé de sortir de sa zone de confort. L’inconvénient majeur de venir de la Réunion est pour moi la distance car on se retrouve d’un coup loin de ses proches, ses habitudes, de la mer et de la montagne en même temps. Les repères ne sont plus les mêmes, il faut s’adapter et toujours garder son objectif en tête.

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

Dans les différentes villes de France que j’ai pu faire, la Réunion était associée au soleil, aux plages, aux montagnes et au rougail saucisses. Elle a toujours été perçue comme une destination paradisiaque. En Pologne c’était différent, les gens des différentes nationalités ne connaissaient pas la Réunion. Il fallait souvent la montrer sur une carte en se repérant sur Madagascar que les gens connaissent un peu plus.


Quels objets de la Réunion avez-vous apporté dans vos valises ?

Un pilon ! Un objet qui m’a suivi dans les différents pays traversés. Je l’utilise tous les jours, que ce soit pour les rougails ou les carry ; ça ramène un petit gout de la Réunion dans l’assiette !

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

L’île possède de nombreux avantages, sur le plan géographique, social, économique ou démographique. Il faut continuer à mettre en avant ces atouts qu’on ne peut retrouver ailleurs je pense. Montrer que nous aussi réunionnais, nous sommes capable.


+ d’infos sur Pi’AIR, marque française des pilotes passionnés d’aviation : https://pi-air.fr / www.facebook.com/piair.fr


Publicité