Parfois surnommé le « magicien » pour sa façon d’aborder et de comprendre chaque cheval, Pierre-André n’a pas eu une histoire facile. Adopté par une famille d’accueil en métropole, il quitte la Réunion à l’âge de cinq ans. Passionné par les chevaux depuis l’enfance, il décroche les diplômes nécessaires, se fait un nom et devient l’un des dresseurs équins les plus reconnus de sa région. Il exerce à Mireval, village niché en mer et garrigue dans l’Hérault.
Présentez-vous.
André Jean-Marie. Né au Chaudron à la Réunion, j’ai vécu en famille d’accueil, à Dos-d’ânes chez madame Bulin. Puis à l’âge de cinq ans, j’ai été adopté en métropole. Je suis cavalier, coach équin, dresseur de chevaux, spécialisé dans les chevaux compliqués. Je dresse les chevaux pour le spectacle et j’apprends aux gens à le faire par eux-même.
D’où vous vient cette passion des chevaux ?
Elle remonte à l’enfance. Après avoir décroché un CGEA (Conduite et Gestion d’une Exploitation Agricole), j’ai mis un pied dans le monde du cheval en commençant par le métier de palefrenier. Ce métier m’a permis d’être en permanence au contact des chevaux et m’a donné l’opportunité de mieux les connaître.
Et ensuite ?
A 22 ans j’ai monté un échelon en m’initiant au débourrage de jeunes chevaux chez différents éleveurs et particuliers. Puis j’ai continué mon parcours dans le dressage monté, avec la soif d’apprendre et de pouvoir un jour transmettre. C’est ainsi que je suis devenu coach équin.
Quel regard portez-vous sur votre parcours ?
Au début c’est toujours plus compliqué pour un jeune black de percer. D’où l’importance de produire du bon travail. Persévérance et rigueur finissent par payer, pour ma part j’y ajoute de la bonne humeur !
Est ce que la Réunion vous manque ?
Etant adopté, mes racines me manquent. Je regarde souvent les clips de séga, de maloya, Toulou... La cuisine me manque aussi beaucoup, les bouchons, les samoussas et toute la vie réunionnaise que je n’ai pas suffisamment connue. J’ai envie d’y retourner, même si je sais qu’il n’y a pas de travail là-bas. J’aimerais pouvoir montrer mon travail à la Réunion. J’espère aussi par cette interview, retrouver mes parents.
Voir le site www.pierre-andre-barradel.com et Facebook
http://www.reunionnaisdumonde.com/r/13/Montpellier-Languedoc
