Publicité

Paul Soupe : cases et monuments créoles

Publié le 17 novembre 2020

Originaire de l’île Maurice voisine, installé depuis plus de 30 ans à La Réunion, les dessins de Pol Soupe racontent une belle histoire entre l’artiste et le patrimoine architecturale réunionnais, singulièrement Dyonisien.


Exposé d’abord à la Galerie Australe à Saint-Denis, l’artiste Pol Soupe poursuit l’exposition de ses œuvres désormais en ligne sur le site Artmajeur. Ce qui permettra à tous ceux qui n’ont pas pu visiter l’exposition in situ, de découvrir la totalité des 45 œuvres exposées... et d’acheter aussi bien des originaux (non encore vendus) que des reproductions de dimensions et supports variés.

Un mot sur l’intitulé de cette exposition « Cases et monuments Créoles. Rue de Paris et rues avoisinantes » ?

Pol Soupe : Ce titre qui, je l’avoue, peut paraître un peu long, reflète parfaitement la thématique de cette exposition. Ces dessins donnent à voir tout ou partie d’une quarantaine de « Cases et monuments créoles », à vrai dire des maisons ou bâtiments longeant la rue de Paris, l’avenue de la Victoire et de quelques rues adjacentes : Lucien Gasparin, Jean Chatel, Jules Auber…


Comment vous est venue l’idée de cette série de dessins ?

L’idée de cette exposition est ancienne, elle était dans un coin de ma tête depuis quelques années déjà. J’avais même commencé des repérages et exécuté quelques croquis archivés dans un fond de tiroir et que je pensais à jamais égarés… Un double événement a réactivé ce projet enfoui : d’abord les études d’architecture de ma toute dernière, Maureen, et les échanges réguliers entre nous depuis. Ensuite, l’instauration de la période de confinement sanitaire liée à la COVD 19. En quelque sorte, une double conjoncture qui a présidé à la genèse et la mise en œuvre de cette nouvelle série.

Parlez-nous des techniques employées, de votre style.

Cette série est exclusivement constituée de dessins en noir et blanc sur papier teinté, en règle générale gris ou crème. Ces dessins sont d’une facture délibérément figurative, mais sans aucune prétention architecturale : je revendique même certaines approximations de perspectives ! Dessins « à main levée », qui ont été réalisés de mars à octobre 2020 - essentiellement pendant la période de confinement liée à la Covid 19 !


Pour vous le confinement a été bénéfique ?

Oui, on peut dire ça. Ce temps de confinement m’a permis d’une part d’arpenter un circuit autorisé d’un kilomètre à la ronde ; j’en ai profité pour arpenter en long en large et en travers toutes ces rues qui m’intéressaient et muni d’un carnet de croquis et de mon smartphone, j’avais de quoi travailler en rentrant à mon appartement-atelier…

Pourquoi le « noir et blanc » exclusivement ?

Pour cette série, le défi que je me suis lancé a été de rendre visible l’exquise beauté de ces monuments et résidences, avec le minimum de moyens : essentiellement deux crayons - un noir et un blanc -, avec ici ou là quelques approfondissements d’ombres au stylo ou au marqueur noir, quelques rehauts de blanc au pastel ou au feutre blanc. En bref, j’ai fait le pari de la sobriété…


Des artistes qui vous auraient influencé, un artiste de référence ?

De manière générale, je dirais tous les grands dessinateurs : de Ingres à Ernest Pignon Ernest. A ce propos, dans une note d’intention qui accompagne cette expo, je mets en exergue une citation de Jean-Auguste Ingres : « Le dessin est la probité de l’art ». Ce qui signifie en clair qu’à une époque où tout un chacun s’auto-proclame artiste en gribouillant deux-trois machins plus ou moins informes, j’ai essayé, quant à moi, de mettre en application la leçon d’Ingres ; mais aussi celle de Matisse, Picasso et de manière plus contemporaine de certains « street-artists » dont le pionnier français, Ernest Pignon Ernest ou même le « mystérieux » Bansky … Malgré des époques et des styles très différents des uns des autres, ils partagent tous un même bien commun, je dirais un même « trésor » : la maîtrise du dessin. Cela étant dit, s’il faut citer un artiste de référence à cette série, ce serait sans hésitation : Antoine Roussin, en particulier les lithographies de son « Album de La Réunion ».

Après une expo « réelle » à la Galerie Australe, vous prolongez en « virtuel » sur le site Artmajeur.

Tout à fait. Cette idée d’exposition « on line » s’impose désormais comme une alternative aux restrictions sanitaires en vigueur à La Réunion, en métropole ou ailleurs dans le monde. Et, du coup, cela permet aussi une plus grande ouverture sur le monde ; en l’occurrence aux « Réunionnais du Monde » pour faire un clin d’œil à votre site… Tout un chacun peut désormais, à loisirs, visiter le site, découvrir ou redécouvrir les œuvres ; laisser un commentaire, une appréciation ou mieux encore, à l’approche des fêtes de Noël et de fin d’année, s’offrir et/ou offrir une œuvre d’art unique ou une reproduction « haut de gamme ». Les 45 dessins de cette exposition, sont désormais visibles en permanence sur le lien suivant : www.artmajeur.com/9dan7pol4


Voir aussi : www.facebook.com/PolSoupeART




Publicité