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Renée Houng On Seing, retraitée dynamique près de Poitiers

Publié le 16 février 2007

Renée a participé à la création d’une association caritative et d’une épicerie sociale dont elle est la présidente. Retraitée de l’enseignement, elle est également adjointe au maire d’Iteuil depuis 2001. En 1978, elle s’est installée avec son mari à Poitiers, ville dont il est originaire. Ensemble, ils ont fondé une famille (trois enfants et six petits-enfants) à cheval entre la Réunion et la métropole. Elle déclare : "J’apprécie le Poitou et les Poitevins, qui sont charmants, mais l’humour, le langage imagé et la gouaille des Réunionnais sont des manques dans la grisaille de l’hiver".

Renée Houng On Seing

Racontez-nous votre vie à la Réunion, avant le départ.

"Je suis originaire du Guillaume Saint-Paul, où je suis allée à l’école et au collège. A partir de la seconde, j’étais interne à l’Ecole Normale de Bellepierre. A l’époque, j’avais l’impression d’être en prison. Aujourd’hui je me rends compte que j’y ai passé les plus belles années de ma vie. Venant de la campagne, des champs de canne à sucre et de géranium, je n’avais pas compris à l’époque que j’aurais davantage apprécié ce cadre somptueux si je ne regardais pas au loin les toits et les lumières de la ville de Saint-Denis. J’ai enseigné à Sainte-Thérèse dans les Hauts de la Possession avant de venir enseigner en France en 1978".

Que s’est-il passé ?

"J’ai été intégrée dans le département de la Vienne, pays d’origine de l’homme que j’avais épousé à Saint-Denis en 1971. J’ai pris ma retraite en 1993 et depuis je me suis engagée à fond dans la vie associative. J’ai participé à la création d’une association caritative avec une épicerie sociale. J’en suis la présidente. Je suis adjointe au maire depuis 2001. Je suis fière de mon parcours car si je n’ai jamais souffert de mes origines modestes, il n’en demeure pas moins que je bénis l’époque où je suis née et les facilités que la vie m’a offertes".

Quel conseil donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

"Ici, quand nous entendons parler de la Réunion, nous nous rendons compte que les jeunes ont des difficultés pour se faire employer sur l’île, quel que soit leur niveau d’études. Je leur conseille de s’expatrier, car on ne s’en va jamais de la Réunion. Notre devise n’est-elle pas "Fleurira où on l’emportera" ? Il y a une Amicale Réunionnaise très active à Poitiers et nous avons presque 70 adhérents. C’est bien pour le Réunionnais qui arrive de l’île. Il ne se sent pas seul et il peut bénéficier d’un soutien affectif".

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

"Les Poitevins apprécient la présence des Réunionnais car nous les faisons rêver avec notre cuisine épicée, nos rythmes cadencés, les senteurs et les couleurs exotiques".

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