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Ruddy Guedj, créateur de la marque locale Moka

Publié le 19 août 2019

Au retour d’une formation en sérigraphie à Orléans, il crée sa propre entreprise, R Graphismes, spécialisée dans l’impression et les textiles. Ruddy lance alors plusieurs marques de T-shirts comme Supreme Swagg et Moka.


Pouvez-vous vous présenter ?

Ruddy Guedj, 42 ans. Né à Sainte Clotilde d’une famille de commerçants, j’ai toujours été dans les pattes de mes parents et surtout dans la boutique de grand-père, un Chinois de Canton. Après un Bac Electrotechnique au lycée Georges Brassens de Moufia et un BTS Maintenance et Automatismes Industrielle au lycée Lislet Geoffroy, je suis devenu artisan sérigraphe après une formation chez Brodelec à Orléans en 1999.

Racontez-nous cette expérience de mobilité.

Après mon BTS, ne trouvant pas de travail à La Réunion (par « manque d’expérience »), l ’ANPE m’a proposé de faire partie d’un groupe de jeunes - profil BAC +2 destiné à un programme de mobilité avec l’ANT. Je me suis orienté vers la sérigraphie industrielle. Je connaissais déjà un peu ce métier de façon artisanale car mes parents avaient une agence de communication par l’objet et sous-traitaient les marquages dans des petits ateliers. J’ai tout de suite aimé et c’est devenu très vite une passion !

De la 1ère année en 1999 (à gauche) à l’atelier R Graphismes à La Mare Sainte Marie 20 ans plus tard (à droite)

Et ensuite ?

Après cinq mois à Orléans, j’ai décidé de rentrer car je ne me projetais pas en France métropolitaine et l’idée d’ouvrir mon propre atelier se dessinait dans ma tête. A cette époque, mes parents connaissaient des difficultés financières ; cela m’a aussi orienté vers ce choix du retour. J’ai débuté de manière artisanale en août 1999, avec 7000 francs d’économies. Aucune banque ni collectivité ne m’a aidé. J’ai commencé à me faire connaitre et en 2003, j’ai acheté ma première machine d’impression textile automatique. A partir de là, mon entreprise est très vite devenue une référence sur le marché local. En 2012, notre volume annuel dépassait les 100 000 tee-shirts imprimés...

Avec le recul, quel bilan tirez-vous de votre parcours ?

Pour moi, il est bénéfique de partir découvrir d’autres pays, langues et coutumes afin d’enrichir nos connaissance. Mais cela doit être un choix et non un exil forcé. Lorsqu’on me pose la question, je dis que partir me former en métropole a été un élément déclencheur pour moi. C ’est dans la difficulté que l’on trouve sa voie et que l’on forge sa persévérance. Ayant vécu " la mobilité", je privilégie l’embauche locale lors des recrutements, car tant que pourrai aider mes compatriotes je le ferai.


Quels sont vos projets ?

Je compte développer la marque Moka que j’ai lancée en 2018, et l’exporter notamment par le biais des Réunionnais qui vivent dans le monde !

Plus d’infos sur www.r-graphismes974.fr / www.facebook.com/MOKA-327174914744063


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