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Sandrine Beaufreton, 28 ans, auxiliaire à l’hôpital des enfants de Bordeaux

Publié le 20 mai 2006

Née à la Réunion, Sandrine a quitté l’île à l’âge de 8 ans, au retour de sa famille en métropole. Mais elle garde de son île natale un souvenir impérissable, celui d’une enfance heureuse qu’elle partage autour d’elle avec émotion.

Sandrine Beaufreton
"L’image de la Réunion ici est belle, car nous en parlons toujours avec plaisir, avec du soleil et des émotions plein les yeux".

Racontez-nous votre parcours.

"Avec mes parents, mon frère et ma soeur, nous vivions dans les rampes de Saint-François. Nous avons profité d’une vie aisée. Papa travaillait dans le bâtiment et maman tenait une boutique de vêtements dans le centre de Saint-Denis. Mes parents ont eu l’occasion de rentrer en métropole et de se rapprocher de leur famille. Ils voulaient aussi que leurs enfants connaissent mieux le pays de leur famille, qui nous était quasiment inconnu".

Comment s’est passée la "migration" ?

"Mon arrivée en France fut très dure pour moi : pas d’amis, l’impression de venir d’une autre planète, une façon de vivre complètement différente... J’ai vécu mon insertion avec difficulté, mais avec le temps on se fait à ce nouveau mode de vie, ce nouveau climat".

Aujourd’hui quels sont vos projets ?

"Je travaille comme auxiliaire de puériculture à l’hôpital des enfants de Bordeaux en Gironde. Après neuf ans à ce poste, je souhaite désormais devenir infirmière et pour cela je me donne tous les moyens n&cessaires. D’ici quelques semaines je saurai si mes efforts seront récompensés ou non. J’aurai le résultat du concours d’entrée à l’école d’infirmière".

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

"Tout ou presque : le climat, les paysages magnifiques, la chaleur des habitants, le sentiment d’être chez moi, la végétation, le rythme de vie, la musique, les randonnÃés, l’ambiance, la sérénité que vous apporte l’île, tout ce qui fait de la Réunion ce qu’elle est".

Qu’est ce que le fait d’être née à la Réunion a changé pour vous ?

"Je n’ai jamais rencontré de problème du fait que je sois née à la Réunion. Au contraire une certaine curiosité naît dans le regard des gens, de mes collègues qui veulent en savoir plus. Cela m’a permis d’acquérir une certaine ouverture d’esprit, de savoir profiter de la vie et de tout ce qu’elle apporte. Le fait de côtoyer des personnes de toutes couleurs et religions me permet d’être beaucoup plus tolérante que certains de mes concitoyens métropolitains, car en France la différence reste un problème bien souvent".

Avez-vous des contacts avec des Réunionnais ?

"Grâce à mes parents nous avons gardé contact avec bon nombre d’amis. Pour moi ils sont ma famille réunionnaise. En plus Bordeaux est une ville où on trouve beaucoup d’étudiants réunionnais, et de salariés de la fonction publique hospitalière. Nous sommes nombreux à vivre dans la région, ce qui fait que l’image de l’île est belle, car nous en parlons toujours avec plaisir et avec du soleil et des émotions plein les yeux. Beaucoup souhaitent découvrir l’île ou y travailler !"

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