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Sarah Hibon : la cuisine réunionnaise, c’est aussi le sucré

Publié le 14 avril 2022

Ses pâtisseries se font connaître à Bordeaux : gâteaux patate douce, coco, ananas Victoria, banane, pâté créole… Elle a même créé un biscuit Ti’son et les cocktails qu’elle organise sont autant d’occasions de faire la promotion de la Réunion. Sarah nous présente son entreprise artisanale de fabrication de gâteau créole et d’organisation d’évènements dans la métropole girondine.


La créatrice

Sarah Hibon, née Bègue, originaire de Piton Saint-Leu, mariée et mère de deux enfants. Je suis entrepreneure propriétaire de deux structures : « Les Créations et spécialités de Sarah », une entreprise de pâtisserie réunionnaise et « BTCOI » une entreprise de business coaching & de gestions administrative. J’ai un titre d’« entrepreneur de la petite entreprise » (BTS) et diverses formations dans le BTP et la restauration. J’ai étudié au CENTHOR de Saint Gilles les Hauts pour la partie hôtellerie-restauration, à la Chambre des Métiers et de l’Artisanat et au CNAM sur la partie gestion d’entreprise artisanale. J’ai eu des formateurs extraordinaires qui ont su me partager leurs richesses et leurs savoirs.

La naissance du projet

J’ai grandi dans une famille d’entrepreneurs. J’ai beaucoup appris de mes parents mais aussi de mon frère. C’était une évidence qu’à mon tour je devienne entrepreneure. Cela n’a pas toujours été facile, mais à chaque défi j’ai pu compter sur ma famille, mon mari et mes enfants. J’ai eu le privilège d’apprendre la cuisine traditionnelle auprès de mes parents et grands-parents et c’est avec plaisir que je partage maintenant cette richesse culturelle et familiale en dehors de mon île.


Si la gastronomie réunionnaise est surtout connue pour le « rougail saucisse » et les apéritifs créoles tels que les samoussas, bonbons piments, etc. mon souhait est de faire découvrir son côté sucré aux métropolitains. J’ai décidé de m’inscrire comme pionnière de la pâtisserie réunionnaise à Bordeaux. J’ai créé mon entreprise « Les Créations et spécialités de Sarah » en juillet 2017 à la Réunion, puis je l’ai transférée en métropole en juin 2020, à Bordeaux où je me suis installée avec ma petite famille.

Le concept

Pour ceux qui n’ont pas eu l’opportunité de voyager à la Réunion, notre structure réalise des repas sous différents formats pour des particuliers et des professionnels : petit-déjeuner, brunch, cocktail dînatoire à la créole avec son décor tropical pour faire la promotion de notre île. Saveurs et convivialité, nous nous faisons un devoir de représenter fidèlement l’image des Réunionnais. Nous sommes spécialisés dans le sucré réunionnais. Nous avons mis en place 3 formats de gâteaux et choisi de travailler 6 parfums : Le chocolat - Le ti-son - La patate douce - L’ananas victoria - Le coco - La banane. Je propose également des biscuits aux saveurs de mon île*, ainsi que des paniers, qui sont des petits assemblages de tous les produits de LCSS possède.


Comment elle se fournit

Certains produits sont achetés en métropole mais je fais également beaucoup d’importations de la Réunion. En effet, des produits tels que l’Ananas Victoria, le rhum ou encore la farine de ti-son sont directement importés de la Réunion. Cette décision d’importer des produits directement de mon île permet de donner un goût réellement authentique et réunionnais à ma cuisine.

L’avenir et les projets

Mon souhait pour 2022 est d’acquérir un local commercial et de promouvoir davantage la Réunion en métropole en collaborant avec des partenaires locaux comme des producteurs, des agriculteurs mais aussi avec des collectivités pour leur soutien en termes de conseil et d’accompagnement.

L’adresse

www.les-creations-et-specialites-de-sarah.com / www.facebook.com/lescreationsetspecialitesdesarah


* Une invention de Sarah : le biscuit Ti son (farine de maïs)

Une recette toute inventée par Sarah, avec 3 déclinaisons : le biscuit sans glaçage (le sec), le biscuit partiellement glacé (l’équilibré) et enfin le biscuit recouvert entièrement du glaçage citronné (le doux) ! Il y a fort longtemps, nos aînés réunionnais avaient leurs propres cultures de maïs. On trouvait dans les cours créoles un moulin à maïs qui servait à broyer les graines de maïs séchées. C’est ainsi que l’on pouvait conserver longtemps le maïs sous forme de farine et de semoule. Nos grand-mères pouvaient donc cuisiner toute l’année le gâteau lanmsim ou encore le soso maïs avec un bon p’tit rougail tomate ! On pouvait aussi nourrir les animaux de basse cours. L’agriculture et l’élevage étaient ainsi assez commun pour de nombreuses familles réunionnaises. Nous étions très écolos !


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