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Sébastien Ramassamy, Chef de deux restaurants à Béthune

Publié le 24 février 2021

Quand il a quitté l’île sans diplôme à 20 ans, ce Sainte-Marien ne s’imaginait pas gravir les échelons aussi rapidement en cuisine. Poussé par l’amour de la cuisine insufflé par sa grand-mère devant le feu de bois, et parrainé par deux bonnes fées, il a récemment intégré les Toques Françaises et se prépare au concours de meilleur ouvrier de France. Il nous raconte son parcours.


Pouvez-vous vous présenter ?

Sébastien Ramassamy, 40 ans. J’ai été élevé par ma grand-mère dans les hauts de Sainte Marie, terrain Elisa. J’ai toujours vu ma grand-mère dans sa petite cuisine au feu de bois et cela m’a donné envie d’exercer mon métier. J’ai donc commencé des études de cuisinier à la Réunion mais je n’ai pas eu mon diplôme. J’ai alors eu une opportunité de partir en métropole, terminer mes études à Lille dans le nord de la France.

Comment cela s’est-il passé ?

J’ai passé des concours sur l’île, et je suis arrivé dans les dix sélectionnés pour partir en métropole. Dans ma valise, il y avait (et il y a toujours) une roche volcanique et un drapeau de la Réunion. On m’a bien accueilli, dés mon arrivée. Les gens du Nord sont chaleureux et bons vivants ! Au bout d’un an au centre de formation d’hôtellerie et de restauration à Lille, j’ai obtenu mon CAP. Mon emploi actuel est chef cuisinier de deux restaurants sur Béthune : « Le potin de Casserole » et « Un chef en cuisine ». Depuis peu je fais partie des Toques Françaises.

L’équipe du "potin de Casserole"

Que vous a apporté l’expérience de la mobilité ?

J’ai pu intégrer des grandes maisons étoilées, ce qui m’a permis de me forger l’expérience que j’ai actuellement. L’inconvénient, c’est le manque de la famille et de la Réunion. Les hivers sont rudes, même après 19 ans en métropole…

Avez-vous des contacts avec des Réunionnais ?

Près de chez moi, il y a une association réunionnaise qui nous permet de nous retrouver plusieurs fois dans l’année pour participer à des repas, des danses et faire connaissance avec d’autres Réunionnais. J’ai aussi une chef réunionnaise qui veille sur moi et sur mon avenir professionnel ; elle est devenue ma marraine des toques française : Marie Claudia Nalbanti Lebeau. J’ai aussi un parrain : Billy Amourgom.


Quels sont vos projets ?

D’abord, je voudrais rentrer à la Réunion et transmettre mes connaissances et mes acquis. Par la suite, ouvrir mon propre restaurant… Mon autre projet, c’est de tenter ma chance au concours de meilleur ouvrier de France.

Qu’est-ce qui vous manque de votre île ?

La chaleur, les couleurs, la beauté de l’île, et surtout ma famille… La cuisine typique me manque aussi, travailler sur nos produits d’exception.


Plus de portraits / infos en CUISINE !

Marie Claudia Nalbanti Lebeau, chef créole à Angoulême et ailleurs
Billy Amourgom, Chef au Campanile de Paris La Villette




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