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Soumeya Djaffar, volontaire de solidarité internationale en Tanzanie

Publié le 2 juin 2020

« Quand on est née à Madagascar, qu’on a grandi à La Réunion et vécu à Maurice, on est content qu’il y ait un nom pour représenter cette belle région : l’Indianocéanie. » Soumeya occupe un poste de chargée de mission Recherche et Coopération régionale, en tant que Volontaire de Solidarité Internationale à l’Ambassade de France en Tanzanie. Portrait.


Pouvez-vous vous présenter ?

Soumeya Djaffar, 30 ans, originaire de l’Indianocéanie : les îles du sud-Ouest de l’océan Indien. Quand on est né à Madagascar, qu’on a grandi à La Réunion puis qu’on a vécu à l’île Maurice, on est content qu’il y ait un nom pour représenter cette belle région. J’ai suivi un double cursus management et technologique/scientifique en France métropolitaine et j’effectue actuellement un Volontariat de Solidarité Internationale (VSI)1 en Tanzanie avec France Volontaires, en partenariat avec l’Ambassade de France et l’Alliance française de Dar es Salaam, en tant que chargée de mission recherche et coopération régionale.

Quel à été votre parcours de mobilité ?

Après un baccalauréat scientifique obtenu à La Réunion, j’ai entamé mes études supérieures à Paris où j’ai obtenu mes diplômes de master en management & biotechnologies à l’ESIEE Paris puis en économie et gestion des organismes de santé à l’Université Paris Descartes. Durant ces années de master, j’ai effectué mes stages à La Réunion afin de me familiariser avec l’environnement professionnel local. J’ai ensuite bénéficié du programme de mobilité du Département de La Réunion qui m’a permis d’occuper le poste d’assistante chargée de mission au sein de la Commission de l’océan Indien, basée à Maurice. Après un court retour à La Réunion, j’ai candidaté auprès de l’antenne France Volontaires de La Réunion pour une nouvelle expérience de mobilité.


Parlez-nous de votre mission.

Depuis un an, je suis en charge des projets relatifs à l’enseignement supérieur et la recherche, en priorité dans le domaine du changement climatique et de l’agriculture durable, financés par le Fonds de Solidarité pour les Projets Innovants (FSPI), un programme du Ministère de l’Europe et des Affaires Etrangères (MEAE), ainsi que de la coopération décentralisée, notamment les projets financés par le programme INTERREG V Océan Indien.


Que vous apporte l’expérience de volontariat à l’international ?

Elle m’apporte une expérience professionnelle unique et pleine de rebondissements, que je n’aurais sans doute pas eue si je n’avais pas quitté La Réunion. Je gagne aussi en ouverture d’esprit, en capacité d’adaptation, en interculturalité ou encore en expérience terrain. J’élargis ma zone de confort ainsi que mon champ de compétences et j’apprends également le Swahili, la langue la plus parlée d’Afrique subsaharienne.


Parlez-nous de la Tanzanie.

La Tanzanie est un pays immense, réputé pour ses safaris, parmi les plus spectaculaires au monde, grâce à ses paysages grandioses et sa faune sauvage très riche. Les ethnies locales sont nombreuses dans le pays, dont l’une des plus mythiques, les Maasaï, très attachés à leurs traditions. Il y a aussi Zanzibar, une île de rêve très touristique avec sa propre culture aux influences arabes, indiennes et omanaises. Elle est également connue pour le Kilimandjaro, toit de l’Afrique (5895 mètres d’altitude), dont j’ai eu la chance de faire l’ascension le mois dernier, une expérience incroyable ! J’ai encore un peu de mal à réaliser ce que j’ai accompli mais j’en reviens grandie, reconnaissante, satisfaite et des étoiles pleins les yeux ! En somme, c’est un très beau pays que je recommande fortement de visiter.

Quels sont vos projets pour la suite ?

C’est encore flou pour le moment mais j’envisage de passer le concours d’attaché territorial à la fin de cette année. De cela dépendra sans doute la suite de mon parcours, une année supplémentaire de volontariat (en Tanzanie ou dans la zone) ou alors un retour à La Réunion, même si je n’exclus pas de nouveaux horizons. Dans tous les cas, j’ai pris goût aux projets de coopération internationale et régionale et je pense continuer dans ce sens. C’est un métier qui me plaît, qui donne du sens à ma vie et qui est en adéquation avec mes valeurs.


Un conseil à donner aux futurs volontaires ?

Foncez ! Je pense que le volontariat c’est « partir pour mieux revenir » : revenir grandi qu’une expérience personnelle, humaine, professionnelle. Avant mon VSI, je ne connaissais pratiquement pas l’Afrique continentale qui est très différente des îles. J’ai eu l’occasion de la découvrir à travers ce volontariat et les quelques voyages qu’il m’a permis de faire dans les pays avoisinants et c’est un monde à part que j’affectionne tout particulièrement. Il y a des hauts et des bas mais dans l’ensemble c’est une très belle aventure dont on garde des souvenirs inoubliables.

1. Dispositif de volontariat co-financé par l’Etat, la Région Réunion/le Département et les fonds européens Interreg V Océan Indien, au départ de La Réunion.


Voir : LES OFFRES DE MISSION FRANCE VOLONTAIRE DANS L’OCEAN INDIEN

Basé sur l’île, France Volontaires propose toute l’année des missions indemnisées de 12 à 24 mois en Afrique Australe et dans l’Océan Indien. Plus de 40 Volontaires de Solidarité Internationale originaires de La Réunion sont en permanence en mission dans des pays de la zone, en appui à des structures locales œuvrant pour la coopération régionale. Sur quels postes, dans quels pays et comment postuler ? Cliquez ici pour en savoir plus : De la Réunion, France Volontaires recrute toute l’année pour l’océan Indien

D’autres infos et portraits de Volontaires réunionnais dans l’océan Indien / La page Facebook

Le Kilimandjaro :



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