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Stéphane Andrianasolo : la Réunion comme tremplin

Publié le 25 août 2021

Etudiant en MBA à Singapour, ce diplômé de l’IAE et de l’Université de la Réunion a fait du voyage son leitmotiv. Bientôt titulaire d’un prestigieux « Global MBA » de l’ESSEC Business School, il le confie : "je considère La Réunion comme un « chez moi ». C’est là où j’ai passé les plus belles années de ma vie, là où j’ai vécu des aventures incroyables mais aussi là où eu les plus belles leçons de vie".


Pouvez-vous vous présenter ?

Stéphane Andrianasolo, 26 ans, je finis actuellement un « Global MBA » au sein de l’ESSEC Business School sur le campus de Singapour, afin de me spécialiser dans le conseil en transformation digitale. J’accompagne les organisations dans leurs transformations et je me spécialise dans la conception d’expériences clients optimales. Je suis également dans le milieu de la musique, président de « ALZO Performing Arts » et je travaille actuellement sur le projet Syl Martin avec lequel j’ai sorti un album que j’ai co-écrit.

Racontez-nous votre parcours.

Originaire de Madagascar, j’ai obtenu une bourse d’excellence pour venir étudier à la Réunion, et c’est comme cela que j’ai découvert ce bout de paradis dans l’Océan Indien qui est rapidement devenu une vraie terre d’accueil. Après un DEUG d’économie à l’Université, j’ai passé Master Management et Ingénierie du Tourisme à l’IAE de la Réunion et j’ai commencé à y travailler. J’ai beaucoup voyagé et déménagé, mais peu importe le lieu où je me trouve : je considère La Réunion comme un « chez moi ». C’est là où j’ai passé les plus belles années de ma vie, là où j’ai vécu des aventures incroyables mais aussi là où eu les plus belles leçons de vie.

Cérémonie « Excellence Major 2018 » au Quai d’Orsay à Paris

Dans quelles conditions avez-vous été amené à quitter l’île ?

Je travaillais Saint-Paul et j’étais très à l’aise dans ce que je faisais ; j’avais un équilibre de vie idéal. J’avais lancé ma propre activité en parallèle et c’est comme cela que j’ai mis les pieds dans l’industrie de la musique durant mon temps libre. Un jour, je me suis rendu compte que j’avais besoin de plus. J’avais besoin de revivre les challenges et l’adrénaline de partir vers d’autres aventures. En effet, dans le passé j’ai eu l’opportunité de voyager énormément, que cela soit en France, en Belgique, aux Etats Unis où j’ai fait une partie de mes études. J’avais envie de retrouver ce jeune homme en moi qui n’avait peur de rien. C’est comme ça qu’est venue l’idée de faire un MBA à Singapour qui est le cœur économique de l’Asie, c’est là où tout ce passe. J’ai donc quitté mon quotidien, mon travail, et je suis parti vers une expérience unique au cœur de l’Asie du Sud Est.

Quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

Vivre à Singapour, c’est comme vivre dans le futur. C’est une vraie bulle hors du temps où tout est parfait, tout est rapide. Pour louer un appartement, vous avez juste besoin d’un passeport, d’internet et d’une carte de crédit. Pour créer un compte en banque, pareil. La criminalité n’existe quasiment pas, il est interdit de traverser les routes hors passage piéton sous peine d’amende pour vous dire. Bien évidemment comme partout, il y a des points moins positifs, mais on les oublie très vite quand on est pris dans le mode de vie. C’est une ville verte où l’architecture est un mariage parfait entre innovation et nature. Les Singapouriens ont la culture du « street-food », plus précisément des « hawker center », la nourriture y est incroyablement variée. Singapour étant un des hubs de l’Asie, il est très facile de voyager dans les pays du Sud Est asiatique pour passer un weekend par exemple.


Quels sont vos projets ?

Pour l’instant mon projet est encore d’apprendre. Je souhaite ensuite me spécialiser dans le conseil en transformation digitale, afin d’accompagner les organisations dans leurs transformations. A coté de cela, je continuerai à partager des messages via le monde culturel, la musique et le monde associatif. Par exemple, j’aimerais contribuer à faire grandir la communauté de diplômés de grandes écoles dans l’Océan Indien et aider les plus jeunes à s’orienter et à tenter leur chance dans de prestigieux programmes. Il y a beaucoup de jeunes talentueux et je crois en la nouvelle génération, elle doit juste être accompagnée.

Que vous apporte l’expérience de la mobilité ?

Un ami de l’ESSEC un jour m’a dit que « voyager c’est la seule chose au monde qu’on achète et qui nous rend plus riche », et depuis je lui vole cette phrase, j’en suis convaincu. La mobilité m’a appris la vie, tout simplement, m’a permis de rencontrer des gens incroyables, de toutes les nationalités et de tous les milieux. Voyager, ça vous donne cette curiosité et cette expérience de vie supplémentaire. Le seul inconvénient de beaucoup voyager, c’est de devoir quitter les gens formidables qu’on a rencontré. C’est un mode de vie dynamique, parfois instable, parfois solitaire. Mais l’apprentissage en vaut largement la peine.


Quels objets de la Réunion avez-vous apporté dans vos valises ?

Je voyage léger comme on dit. Je ne suis pas un grand cuisinier, mais la recette du rougail saucisse me suivra partout où j’irai. C’est facile et pratique pour pimenter son quotidien ! En voyageant, je me suis rendu compte que le Réunion est quand même un des plus beaux endroits aux monde. Quand on a vécu à la Réunion, on a déjà été dans un milieu très multiculturel, c’est le quotidien des Réunionnais. Il est plus facile par la suite de s’adapter dans les grandes villes multiculturelles comme Singapour.

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

Il existe une grande communauté de Français à Singapour, beaucoup connaissent l’île. Cependant, parmi les locaux et autres internationaux, très peu connaissent la Réunion, alors c’est toujours avec plaisir que je leur parle de cette île intense.


Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

Le mode de vie, la possibilité de sortir d’une journée difficile au travail et de faire une halte sur la plage pour admirer le coucher du soleil autour d’un verre… Par ailleurs je vois beaucoup d’initiatives émerger. L’engouement de ces jeunes qui lancent leurs projets, notamment dans le digital, fait plaisir !


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