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Stéphane Jobert, animateur TV et Radio sur M6, la RTBF et Radio France

Publié le 4 août 2008

Installé à La Réunion avec sa famille en 1987, Stéphane a fait ses débuts médiatiques sur RFO. Il a quitté l’île pour tenter sa chance à Paris un beau jour d’août 2001. A 33 ans, il anime aujourd’hui plusieurs émissions sur Radio France, M6 et la RTBF (chaine publique belge).

"J’ai débarqué à Paris sans contrat en poche et sans savoir si j’y arriverais. Je me suis accroché à mon rêve. Sans être passé par La Réunion, je n’y serais pas parvenu".

Racontez-nous votre parcours.

"Ma famille s’est installée à La Réunion en 1987. Mon père est venu pour travailler à Air Réunion, tandis que ma mère s’occupait des trois enfants de la famille. J’ai d’abord vécu à La Rivière des Pluies, puis je me suis installé à Saint-Denis".

Dans quelles conditions avez-vous quitté l’île ?

"J’ai quitté l’île en août 2001, après avoir présenté pour la dernière fois l’élection de Miss Réunion pour RFO. Cela faisait quelques mois que l’envie de tenter ma chance à Paris dans la Télé et la Radio se faisait ressentir".

Comment se passent vos débuts à Paris ?

"Je débarque sans avoir de contrat en poche et sans savoir si j’y arriverais. Après plusieurs castings et dix mois sans émission, je signe avec TF1 et La Française des Jeux pour la présentation du jeu « Tac O Tac TV ». Trois ans après, l’émission change de chaîne et j’en profite pour rejoindre M6 qui lance sa chaîne M6 Boutique".

CREDIT PHOTOS : STEM PROD/BENJAMIN BROLET

Ce qui ne vous empêche pas de travailler pour d’autres supports…

"En parallèle, je recommence à faire de la radio pour France Bleu, d’abord en province puis à Paris sur l’antenne nationale. En 2005, je rejoins également la chaîne belge RTBF pour la présentation du Loto et de MultimédiaMag, un programme qui permet aux téléspectateurs de mieux comprendre les nouvelles technologies. Depuis mai 2008, je présente également, de temps en temps, Star six Music, le matin à 10h sur M6".

Quels sont vos projets ?

"Je viens de tourner une série de programmes courts sur l’automobile qui devrait être diffusée sur une des chaînes du service public en France".

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"Il était important de savoir si professionnellement, j’étais à la hauteur d’une antenne nationale. Les premiers mois, plus d’une fois je me suis posé la question de savoir si je n’avais pas fait une erreur en quittant un boulot et une vie confortable à La réunion. Il était de toute façon, hors de question que je revienne en disant "je n’ai pas réussi à Paris, je reviens à La Réunion". Je me suis accroché à mon rêve, mais sans être passé par La Réunion, je n’y serais pas parvenu".

Pour quelle raison ?

"La Réunion a été une vrai chance pour moi, l’accès à ma passion de la radio et de la télé a été beaucoup plus facile que si j’avais commencé en métropole. J’ai su trouver à La Réunion, des gens qui m’ont rapidement fait confiance. RFO a été une clef pour Paris, j’y ai trouvé les moyens de m’exprimer et de progresser dans la présentation d’émissions".

Sur le plateau de l’émission Star Six sur M6.

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

"Le rougail saucisse que des amis de l’île me ramènent parfois. Et puis surtout le fait de ne plus me réveiller le matin face à l’océan et avec du soleil. La vue à Paris et la couleur du ciel ne sont pas les mêmes !"

Avez-vous gardé contact avec la Réunion ?

"Je reste connecté à l’île via mes amis, ma famille qui y vit encore et Internet. J’ai la chance d’avoir gardé contact avec mes vrais amis de La Réunion, qui viennent dormir à la maison quand ils sont de passage. Internet, via mon site web et mon blog, me permet d’avoir des contacts avec des Réunionnais qui ont suivi mon parcours et qui m’envoient leurs messages. Sinon, cela m’arrive encore de croiser des Réunionnais dans la rue qui me reconnaissent".

Quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

"Paris, on n’y vit pas pour avoir une qualité de vie mais pour le boulot. De toute façon, quand on veut faire de la radio et de la télé à un niveau national, on n’a pas le choix : c’est Paris ou rien. Mais je sais que je n’y ferai pas toute ma vie, j’ai besoin de calme et à Paris, c’est difficile d’en trouver".

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

"Je respecte le choix de ceux qui veulent rester sur l’île mais la mobilité offre une vraie ouverture d’esprit et des chances de découvrir d’autres richesses que La Réunion ne pourra pas nous offrir".

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