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Thomas Roque, 27 ans, professeur agrégé de physique à Reims

Publié le 25 novembre 2005

De son séjour en métropole, Thomas a retiré un cursus long comme le bras : Ecole d’Ingénieur à Toulouse, Master de mécanique des fluides, Normale Sup à Paris, Agrégation de physique appliquée, Master de didactique des sciences et techniques... Professeur à Reims, ce Dionysien aspire aujourd’hui à rentrer enseigner dans son île, en lycée, prépa, BTS ou dans le supérieur.

Thomas Roque

Racontez nous votre parcours.

"Je suis professeur de physique appliquée à Reims, un enseignant fils d’enseignants. J’ai quitté l’île après le bac, pour mes études, d’abord en classe préparatoire à Paris, Montpellier puis en Ecole d’Ingénieur à Toulouse (ENSICA). Par la suite, je suis retourné à Paris, en Normale Sup. Tous mes diplômes sont liés à la physique appliquée, c’est-à-dire ce qui touche à l’électronique, l’électrotechnique, l’automatique et la physique générale (mécanique des fluides, optique, thermodynamique, mécanique du point et du solide etc.)"

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"Du plomb dans la cervelle, un niveau de compétences qu’il est difficile d’obtenir à la Réunion, des rencontres enrichissantes, un choix toujours renouvelé d’opportunités... Il est vrai qu’à la Réunion, on a parfois l’impression d’être trop loin des centres de décision, de recherche et d’innovation".

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

"J’ai l’a priori que la Réunion, comme les autres Dom, est préservée du pire que l’on peut voir en Europe. Je reste optimiste sur ce que la Réunion peut apporter à la Métropole. Je voudrais dire aux jeunes : partez ! Revenez si vous voulez revenir, mais partez..."

Connaissez-vous d’autres Réunionnais qui comme vous, ont un parcours “hors pays” original ?

"J’ai des amis qui sont au Canada, en Angleterre, en Australie, aux Etats-Unis... Certains sont pilotes de chasse ou officiers, d’autres pilotes de ligne ou stewards ou encore dans la finance, la recherche universitaire, l’ingénierie aéronautique, la restauration, l’enseignement... J’en connais beaucoup qui ont tenté leur chance dans la danse à Paris (ragga, jazz, salsa, hip hop...). Je leur transmettrai les coordonnées du site".

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