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Valérie Baudard, artisan confiseur-chocolatier à Paris

Publié le 18 mai 2017

Elle a décidé de travailler dans le haut de gamme avec des produits de la Réunion. Originaire de l’Etang-Salé, après une carrière au sein de la direction financière de trois cliniques, Valérie Baudard a choisi de vivre de sa passion : la confiserie. Outremers 360 l’a rencontrée lors de la Foire de Paris, son premier grand rendez-vous.


Sur le stand de l’Ile de la Réunion Tourisme lors de la Foire de Paris, c’est le baptême du feu pour Valérie Baudard, qui fait la promotion de ses nombreuses confiseries et chocolats. “Ce sont des confiseries issues des produits du jardin familial”, précise-t-elle aux visiteurs qui s’arrêtent devant son comptoir, attirés par la diversité des produits. On retrouve ainsi des bonbons coco, des bonbons la rouroute, des biscuits 4 épices, des pâtes de fruits retravaillées et mises au goût du jour. Il y a également ses produits-phare : « les cailles blanches et noires », des amandes caramélisées au sucre de canne puis enrobées au chocolat blanc ou noir.

Depuis le lancement de son activité, c’est la première fois que Valérie Baudard expose ses confiseries dans un grand salon comme la Foire de Paris. “ Au départ, je ne me suis fixée aucun objectif de chiffre d’affaires à part la possibilité de rembourser ma participation au stand. Mais c’est une fierté pour moi d’être ici, d’échanger avec les visiteurs, de leur présenter mes réalisations”.

Valérie Baudard se passionne pour le sucre à la suite d’une visite de l’usine du Gol pendant son enfance à la Réunion. « J’avais l’impression d’être en face d’une machine de Jules Verne”. Bonne élève, elle opte toutefois pour des études longues, sans pour autant oublier sa passion. “Depuis quelques années, j’avais l’occasion de travailler le sucre pour la famille et moi-même. Un jour, j’ai voulu me professionnaliser mais il fallait pour cela obtenir le CAP confiserie-Chocolaterie”.


Entre sa carrière de directrice financière de trois cliniques et son activité d’artisan confiseur-chocolatier, Valérie Baudard n’a pas hésité. “Paradoxalement malgré mon école de commerce et mon MBA, je pense que le diplôme dont je suis la plus fière est mon CAP confiserie. C’était une expérience fabuleuse, j’ai adoré apprendre les gestes techniques”.

Pour Valérie Baudard, la reconversion n’a pas été trop difficile d’autant que les deux secteurs disposent de points communs. “Le lien entre la direction financière et la confiserie pour moi est évident. Quand vous êtes directeur financier et assistez à des comités de direction, l’approximatif n’a pas sa place. La confiserie demande cette même rigueur. Lorsqu’il faut chauffer du sucre à 130 degrés, on ne peut se permettre de le monter à 132 ou 135 degrés. Ce sont ces aspects de technicité, de précision que j’ai retrouvés dans la confiserie”.

Valérie Baudard affectionne particulièrement la liberté de création que lui procure sa nouvelle activité. “Ce que j’aime avec la confiserie, c’est innover et créer mais aussi être aux commandes de mes chaudrons, de mes marmites, créer de nouvelles recettes”.


Promouvoir un artisanat réunionnais de qualité

Mais l’objectif ultime de Valérie est de valoriser le savoir-faire réunionnais. Par les matières premières qu’elle utilise (sucre de canne, épices du jardin familial). “En tant que confiseuse réunionnaise, cela aurait été un comble d’utiliser du sucre de betterave dans mes bonbons. « Pour des questions pratiques, Valérie Baudard a choisi d’installer son laboratoire à Paris. Une distance qui est aussi un atout pour la jeune confiseuse.“ L’avantage d’être loin permet d’avoir plus du recul pour les associations de saveurs et d’idées.” ajoute-elle .

La jeune créatrice de confiserie met un point d’honneur à la qualité. Elle veille notamment dans chacune de ses compositions à bon équilibre des saveurs, du sucre, des épices. “Je veux faire un produit de qualité en misant sur le choix des matières premières, en travaillant sur le packaging et le graphisme. Lorsqu’on parle de la Caille Blanche, il faut qu’on pense haut de gamme. J’aimerais lorsqu’on entend parler de bonbons à la Réunion, que l’on pense haut-de-gamme et pas seulement à ce que l’on trouve sur les marchés forains. En somme, montrer qu’à la Réunion, nous sommes capables de faire des choses aussi bonnes que belles ».

Après six mois d’existence, ses chefs d’oeuvre gourmands sont commercialisés dans des boutiques parisiennes : la boutique de l’île de la Réunion Tourisme pour les amateurs des saveurs péi d’antan et le magasin “Fleurs et Delyces” dans le 16ème arrondissement. Elle n’abandonne pas toutefois l’idée de développer sa production sur son île natale.

Plus d’infos sur : http://lacailleblanche.com


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