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Vincent Baillif, 24 ans, thésard en chimie à Nantes

Publié le 13 novembre 2005

Après un Deug de Sciences de la Matière à l’Université de Moufia, Vincent prend la direction du Havre, où il décroche en deux ans une Maîtrise en arômes et parfums. Mais c’est décidé, cet originaire de la Rivière Saint-Louis issu d’un milieu très modeste n’en restera pas là. Après un DEA de sciences des aliments obtenu à Montpellier, il se lance dans une entreprise de longue haleine : la thèse. Il poursuit aujourd’hui ses travaux dans un laboratoire de la faculté des sciences de Nantes, le Laboratoire d’Analyses Isotopique et Electrochimique des Métabolismes.

Vincent Baillif

Dans quelles conditions avez-vous quitté la Réunion ?

"J’ai quitté l’île et toute ma famille pour poursuivre mes études dans le domaine de la chimie alimentaire, mais aussi pour voir ailleurs "comment ça se passe", découvrir de nouveaux horizons, et voler de mes propres ailes. Cette expérience de mobilité m’apporte énormément en terme de découvertes, d’autonomie et de rencontres. Je défriche sans cesse de nouveaux territoires".

Quel a été votre parcours ?

"Arrivée avec trois heures de retard à Paris, puis visite de la capitale et direction la belle Normandie (enfin le Havre). Ce furent deux années extraordinaires, avec des nouveaux personnages, un nouveau décor, un temps pourri mais de la bonne humeur en général. Puis direction le Sud (ah Montpellier !)... Une année sympathique mais beaucoup de travail ! Et depuis un an, Nantes et une thèse à faire, avec pour sujet "l’étude de la filiation isotopique entre les précurseurs et la position des Hydrogènes portés par la chaîne d’acides gras au cours de leur biosynthèse, étude par fermentation de micro-organismes oléagineux en milieu contrôlé". A bon entendeur. Bien entendu, ce travail implique un passage obligé dans le plus de villes possibles : Paris, Rouen, Rennes, Lille, Strasbourg, Kehl, Lyon, St Etienne, Sète, Béziers, Bordeaux, La roche/Yon, Les Sables d’Olonnes, Poitiers, Troyes, Vannes, etc".

Quels conseils donneriez vous aux jeunes Réunionnais ?

"Il ne faut surtout pas hésiter à partir à un moment ou à un autre. Si la situation paraît bloquée à un endroit, il faut regarder ailleurs. Il n’y a pas forcément plus de boulot en méropole, mais ça forge le caractère et ça enrichit énormément. La Réunion est une île très belle, on peut toujours y retourner plus tard".

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