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Virginie Dauré, Chargée du développement culturel à l’Alliance française des Seychelles

Publié le 28 février 2012

VSI (volontaire de solidarité internationale) aux Seychelles, Virginie a déjà une longue expérience de mobilité derrière elle. Après une Licence STAPS au Tampon et un MBA à l’école supérieure internationale de Savignac, elle occupe, à 28 ans, un poste Chargée du développement culturel à l’Alliance française de Victoria.

Virginie Dauré

Racontez-nous votre parcours.

J’habite à la Saline (les Hauts), commune de Saint Paul. Après avoir obtenu une licence STAPS (sciences et techniques des activités physiques et sportives) à l’université de la Réunion au Tampon, j’ai décidé d’aller découvrir l’Australie pendant sept mois. Souvenir merveilleux car j’ai pu apprendre l’anglais et voyager à travers le pays tout en travaillant grâce au working holiday visa. J’ai travaillé comme femme de chambres et serveuse puis à mon retour en juin 2008, j’ai postulé pour l’école de Savignac en Dordogne, où j’ai été acceptée en année préparatoire. Après six mois de cours à apprendre les bases de l’Hôtellerie-Restauration, j’ai vécu cinq mois à Notthingham en Angleterre où j’ai effectué un stage dans un boutique hôtel en tant que barmaid et chef de rang.

Et ensuite ?

J’ai intégré le MBA in Hospitality management à Savignac afin d’avoir une formation complète. Cette école hors du commun m’a fait vivre une expérience humaine inoubliable qui sera importante pour mon futur métier... Je suis intéressée par l’événementiel, le marketing et la communication, qui sont des domaines dans lesquels j’aimerais m’enrichir et m’exprimer. J’ai eu la chance de faire mon stage à Paris dans le service Event du Marriott Rive Gauche & Conference Center. L’expérience m’a conforté dans mon choix de carrière (à moyen terme je souhaite travailler à la promotion et à la commercialisation de la destination Réunion). Actuellement, je vis une formidable aventure aux Seychelles en tant que chargée du développement culturel à l’Alliance française de Victoria. C’est ma première véritable expérience professionnelle. J’y suis depuis octobre 2011 pour une durée totale de deux ans, grâce à France volontaires et la Région Réunion, avec un statut de VSI (volontaire de solidarité internationale).

Comment se passe votre expérience de volontaire aux Seychelles ?

J’ai été très bien accueillie par mon directeur et par mes colocataires qui m’ont tout de suite fait rencontrer leur cercle d’amis. L’intégration s’est donc faite très rapidement. Ensuite, j’ai pu faire connaissance avec mes collègues de travail, quelques artistes locaux, les institutions culturelles, l’ambassade de France et bien sûr les quelques Réunionnais installés ici (voir les Réunionnais aux Seychelles). Après être passée par l’étape paperasse, j’ai pu commencer à travailler sur le programme culturel de l’Alliance française de Victoria pour 2012. Pour l’anecdote, depuis que je suis aux Seychelles, j’ai la chance de pouvoir faire des activités que je n’aurais peut être pas pu faire ailleurs : tournage d’une pub, animation d’émissions radio, écriture dans un magazine local, interview pour la presse... Un avantage certain : être une îlienne a facilité mon adaptation et mon intégration au milieu socioculturel des Seychelles.

Virginie Dauré
Virginie (en jaune) entourée d’une partie de l’équipe de l’Alliance française de Victoria.

Quels sont vos projets ?

Le premier semestre 2012 est chargé. Nous travaillons sur la première édition d’un festival international de musique que nous avons baptisé Zikanzil. Il mettra à l’honneur cette année les instruments à corde. Zikanzil se déroulera du 14 au 19 mai prochain, c’est donc un gros challenge pour l’équipe de l’Alliance française ! Nous attendons aussi avec impatience la venue de Fatch, photographe et portraitiste de la Réunion, en mars avec son exposition Earth Society. Il y a également du hip hop, du théâtre ou encore du moringue qui s’ajoutent à cette liste. Tous ces événements entrent dans le cadre d’une coopération Réunion-Seychelles qui cherche à renforcer les échanges culturels entre les deux îles.

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

L’aventure seychelloise va durer deux ans, ce qui me donne le temps de m’enrichir d’une nouvelle expérience à l’étranger, avec son lot de galères et de moments forts ! C’est l’occasion de prendre des responsabilités, de monter des projets et de les voir aboutir, de rencontrer des personnes de divers horizons, d’enrichir mon réseau. J’ai la chance de pouvoir évoluer dans un domaine qui n’était pas forcément le mien à la base mais qui m’a toujours attiré. J’apprends beaucoup sur la gestion d’événements, ce sont des connaissances et des compétences que j’aurai en plus. Enfin, c’est aussi une opportunité de découvrir et d’apprécier les richesses humaines, naturelles et culturelles qu’offre cet archipel.

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

Au niveau institutionnel plutôt positive puisque des partenariats se forment entre la Réunion et les Seychelles afin de promouvoir ensemble ces deux destinations. Ensuite, dans le milieu artistique, les Seychellois connaissent et reconnaissent le talent de nos artistes locaux. De façon générale, je pense que les Réunionnais sont considérés comme de lointains cousins créoles, il y a une histoire commune…

Vous même, quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

L’archipel des Seychelles est vraiment magnifique, surtout pour les amoureux de l’océan et de la végétation luxuriante. On y trouve des récifs coralliens à vous couper le souffle, des randonnées tout aussi agréables. Les Seychellois sont de bons vivants, ils ont un sens de la fête très prononcé ! Toutes les occasions sont bonnes pour danser, chanter et se retrouver autour d’un bon repas créole. Quelques bémols toutefois : des efforts sont à faire au niveau écologique et énergétique, même si de nombreux sont déjà faits en matières d’éducation, de santé et de logement pour ce pays de la zone Afrique. Le tourisme, une importante source de revenus, souffre comme partout de la crise et de différents problèmes tels que la piraterie maritime et la desserte aérienne réduite.

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

Mes proches bien sûr. Sinon, je dirais que la fraîcheur des hauts me manque ! J’apporte toujours avec moi des photos de famille, des cartes postales de la Réunion que j’accroche partout dans ma chambre. Ma famille comme mon île sont deux éléments essentiels à mon équilibre.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

Il ne faut pas avoir peur de l’inconnu, la mobilité ne peut qu’être bénéfique. S’ouvrir au monde offre des opportunités professionnelles et un enrichissement personnel. Prenez-vous en main et foncez car le jeu en vaut la chandelle !

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