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Gaëlle Bizouerne, tax analyst chez Accenture au Luxembourg

Publié le 18 septembre 2006

Originaire de Saint-Pierre, Gaëlle habite aujourd’hui au cœur de l’Europe, entre la Belgique et le Luxembourg. Après un BTS Commerce international à la Réunion, elle décroche un Master d’école de commerce à l’Inseec de Bordeaux. Spécialisée dans la fiscalité d’entreprise, elle travaille depuis quelques temps pour le cabinet de conseil américain Accenture.

Gaëlle Bizouerne
Gaëlle au centre, lors d’un Community Meeting d’Accenture : « Les opportunités au Luxembourg sont grandes pour les jeunes diplômés ».

Racontez-nous votre parcours.

"J’ai quitté l’île à 20 ans, un peu plus tard que les autres Réunionnais de ma génération, mais je tenais absolument à profiter au maximum de la Réunion avant de partir en Métropole. Je suis donc restée à St Pierre pour effectuer un BTS Commerce International. J’ai pu voyager par le biais de mes stages (trois mois dans une entreprise de négoce international à Durban et deux semaines pour la préparation d’une foire francophone à Port Louis)".

Et ensuite ?

"Je suis partie poursuivre mes études à l’INSEEC Bordeaux (école de commerce), où j’ai pu continuer à m’ouvrir vers d’autres pays par le biais de ma « majeure » Affaires Internationales : deux mois de stage marketing en Allemagne dans une entreprises de produits laitiers, ainsi que six semaines en université à Perth, Australie. J’ai ensuite effectué mon stage de fin d’étude (six mois) au Luxembourg, chez un transitaire aérien".

Qu’avez-vous fait le diplôme en poche ?

"J’ai d’abord pris le temps de prendre des vacances à la Réunion avant de chercher du travail. Au retour, j’ai commencé à chercher tout de suite au Luxembourg, car les opportunités y sont grandes, surtout pour les jeunes diplômés sans expérience (ce qui n’est pas toujours le cas en Métropole). Il a fallu toutefois que je m’adapte au marché du travail ; le secteur financier y est le plus important. J’ai ainsi été embauchée chez Accenture International, en tant que Tax Analyst".

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

"Une grande ouverture d’esprit et une grande tolérance vis à vis d’autres cultures et manières de penser. Pour s’intégrer, il est obligatoire de s’adapter sans toutefois oublier d’où l’on vient. J’habite actuellement en Belgique tout en travaillant au Luxembourg et je côtoie tous les jours des personnes venant d’horizons et de pays différents. Pour que les relations professionnelles et personnelles soient bonnes, il faut savoir être moins rigide et moins fermé sur certains sujets".

Quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

"En Belgique, les gens sont vraiment très chaleureux. Le seul point négatif est le climat. Là où je vis, il fait -15° en hiver et nos étés ressemblent aux hivers de la Réunion. Les gens d’ici s’imaginent la Réunion comme un paradis terrestre".

Quels ont été les avantages / inconvénients du fait de venir de la Réunion dans votre parcours ?

"Le fait de venir de la Réunion n’a été ni un avantage ni un inconvénient, mais il est vrai que cela facilite la discussion lors d’entretiens d’embauches par exemple. Les gens sont toujours curieux de connaître votre parcours qui reste malgré tout atypique par rapport à la normale".

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

"Partir pour mieux pouvoir revenir. Dans mon cas, j’envisage de rentrer à la Réunion un jour, mais pour l’instant je préfère rester en Europe et y faire mes preuves. Il est important de voir ce qu’il y a en dehors de l’île, ne serait ce que pour son épanouissement personnel et professionnel".

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