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Géraldine Orboin, 28 ans, en recherche d’emploi dans la région PACA

Publié le 11 novembre 2006

Après cinq ans en tant que responsable des relations presse dans un palace parisien -Le Meurice-, Géraldine vient de déménager dans le sud de la France. Cette originaire de la Rivière du Mas les Hauts est diplômée de l’Institut Vatel, une école de management hôtelier international.

Géraldine Orboin
Mes projets ? A court terme trouver du travail. Ce qui est moins évident en région PACA qu’à Paris.

D’où êtes vous à la Réunion ?

"Je suis d’un petit village entre St André et Bras Panon : Rivière du Mas les Hauts, mais j’ai partagé beaucoup de mes week-ends et vacances entre Salazie et la Plaine des Palmistes, villages où vivaient mes grands-parents. C’était amusant, et avec du recul très enrichissant d’être en contact direct avec la nature. Mes grands-parents étaient des gens simples, respectueux de la nature, travailleurs, avec un sens fort des valeurs".

Dans quelles conditions avez-vous été amené à quitter l’île ?

"J’ai quitté la Réunion à 17 ans, mon Bac ES fraîchement obtenu. J’ai mis le cap sur Montpellier pour me lancer dans des études de Droit ! Je ne connaissais personne à Montpellier, et j’étais la toute première locataire d’une résidence étudiante flambant neuve. Autant dire qu’après la chaleur de la case réunionnaise, les repas en famille, les sorties entre amis, ce fut le grand vide pendant quelques semaines. Il se trouva qu’après ces quelques semaines, trois Réunionnais emménageaient à leur tour dans le même corridor que moi... Nous nous sommes naturellement liés d’amitié et avons re-créé une ambiance réunionnaise (riz, grain, rougail, punch ...)".

Et au niveau des études ?

"Le droit ayant eu raison de moi au bout de deux années, je me suis ré-orientée vers une école privée de Management en Hôtellerie et Restauration : l’institut Vatel. Autre ambiance qu’à la Fac et là j’étais la seule réunionnaise… Ce qui était amusant car mes camarades étaient assez curieux et je me sentais ambassadrice de mon île. J’ai passé trois années dans cette école, entrecoupées de stages dans des hôtels de luxe à Courchevel, Londres, Monaco... Une fois mon diplôme en poche, j’ai postulé dans les palaces d’Europe et c’est au Meurice que j’ai eu l’opportunité de travailler - au sein du service communication".

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

"Ce qui me manque avant tout de la Réunion c’est ma famille. Mon père a 12 frères et sœurs, donc j’ai environ 24 oncles et tantes, une ribambelle de cousins et cousines, sans compter les petits-cousins et petites-cousines. Nous sommes une vraie "tribu" ! Cela me manque de ne pas partager les joies et les peines de ma famille.

C’est vrai, les caris bichiques, rougail morue et autres spécialités me manquent aussi, mais comme j’ai la chance que ma mère vive en France depuis quatre ans, elle se débrouille toujours pour nous trouver les bons produits et nous concocter des bons petits plats. Et plusieurs fois dans l’année nous recevons des colis que mon père me prépare avec amour ! "

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

"Je vis actuellement dans le Var et l’image de la Réunion est très positive. J’ai encore rencontré hier des gens qui avaient fait la course du GRAND RAID il y a deux ans. Ils gardent des images sensationnelles de notre île et un souvenir ému de l’accueil".

Vous-même, quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

"Je trouve que le Var est un très beau département. Il y a de superbes villages dans l’arrière pays, des paysages époustouflants, de la vigne à perte de vue, et sur les côtes d’étonnantes calanques. C’est sans doute ce côté mer-montagne qui me plait et me fait penser à mon île. Pour ne rien gâcher au plaisir, les gens y sont très accueillants. Comme chez nous !"

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