AVRIL Albert Jacques

Agriculteur, né le 4 février 1921 au Tampon (la Réunion). Fils de Georges Avril et d’Angèle née Noguès. Marié à Denise née Mesnier. 3 enfants (Francine, Jacqueline, Danièle). [Filiation : Georges Avril, son père, maire du Tampon pendant les six années précédant la mobilisation, ira au front au cours des deux guerres, 14-18 et 39-45. Il est le père du captage du Bras de la Plaine servant à alimenter en eau les habitants du Tampon. Études secondaires au lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis où il côtoie dans la même classe les frères Vergès, Jacques et Paul, mais aussi Raymond Barre]. Au moment où il s’apprêtait à entrer à l’Ecole polytechnique en Métropole, la Seconde Guerre mondiale l’oblige à rejoindre son île natale pour gérer la propriété familiale du Tampon. Il est alors mobilisé sur place, devient agriculteur comme son père et son grand-père, passe une licence en droit au Centre universitaire de Saint-Denis, avant de rejoindre l’école d’aspirant de Fort Duchêne à Tananarive (Madagascar), puis l’état-major des forces françaises dans l’océan Indien basé à Tamatave, toujours dans la Grande Ile Brève carrière d’officier de marine à Madagascar où il prend en charge les Réunionnais partisans du maréchal Pétain, arrêtés et envoyés au tribunal militaire de Tananarive pour y être jugés symboliquement, à l’instar de Léonce Salez, directeur de l’ancien journal La Démocratie, Bernard Motais, de l’Etang-Salé, Marc Dugastain, propriétaire à Saint-Paul et Roger Bénard. De retour à la Réunion après la guerre, presque en même temps que son père, mobilisé lui aussi, il devient propriétaire terrien, à la tête de la propriété familiale de 400 hectares de terre sur le Tampon. Agriculteur « par la force des choses », l’exploitation agricole devient le premier producteur d’essence 37 de géranium de la Réunion dans les années 1960. Autre : Gestionnaire d’une coopérative qu’il a créée pour mieux écouler sa production de géranium, il est victime d’une explosion d’origine criminelle en pleine nuit qui secoue la maison familiale, « sans doute des représailles d’exportateurs d’essence de géranium », a-t-on affirmé à l’époque ♥ Président de la Chambre d’Agriculture de la Réunion (1961-1967). Président de la Coopérative des huiles essentielles de Bourbon (1963-1976). Représentant de la Réunion au Fonds d’Orientation de Régularisation des Marchés Agricoles (FORMA, aujourd’hui ODEADOM) à Paris. Membre du Conseil Economique et Social Régional (CESR) de la Réunion (1968- 1983). Membre fondateur et administrateur de la SAFER, la Société d’Aménagement Foncier et d’Etablissement Rural (jusqu’en 1983), de la Caisse locale du Tampon de la Coopérative d’habitat rural, vice-président. Fondateur et administrateur de la Société d’épargne foncière agricole de la Réunion. Membre du Comité national interprofessionnel du géranium et du vétiver. Fondateur de la première Maison familiale rurale de la Réunion, au Tampon (1964).

Décorations

Chevalier du Mérite agricole. Chevalier de la Légion d’honneur. Officier dans l’Ordre national du Mérite.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.