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BENARD Alain Robert.

Publié le 1er janvier 2014

Enseignant, né le 23 juin 1956 à Saint-Paul (la Réunion). Fils de Paul Bénard et de Solange née Dupuis. Marié. 4 enfants. [Filiation : Paul Julius Bénard, son père, fut sénateur (1983-1987) et maire de Saint-Paul (1963-1987)]. Ti’nom : Abraracourcix. Sa devise : « Il faut se tenir entre deux folies, celle de croire que l’on peut 68 tout faire et celle de croire que l’on ne peut rien faire », Alain, philosophe. Baccalauréat C. DEUG d’Histoire. École normale de Saint-Denis, à la Réunion Il a réussi à atteindre son but : devenir enseignant, même s’il a bousculé cette vocation en lui faisant des infidélités avec la politique. Professeur d’histoire géographie au collège de Saint-Paul, en disponibilité pour gérer ses mandats électifs Avec l’initiative prise avec son frère Jean-Marc de créer le Front Militant Départementaliste (FMD), mouvement mis en congé pour donner naissance, le 23 octobre 1985, au Front d’Organisation de Défense des Intérêts de la Réunion (FODIR), puis laisser la place en 1988 à l’Institut 88, groupe de réflexion à l’initiative de l’édition de la plaquette Des noirs marrons aux conquistadors de la diaspora, il est entré de plein pied dans la vie politique en multipliant les candidatures à des mandats électifs, remportant échecs et victoires. A ce titre, il a été conseiller général RPR du 3e canton de Saint-Paul (1985), conseiller municipal élu sur la liste Cassam Moussa (1989), 2e adjoint au maire de Saint-Paul, conseiller général de Saint-Paul (1995), vice-président du Conseil général de la Réunion, et à ce titre président de l’association France Espace subventionnée par l’assemblée départementale (1991). Maire de Saint-Paul (mai 1999, réélu en mars 2001 et 2002), il a été battu par la communiste Huguette Bello par 138 voix au terme de son troisième mandat en mars 2008, scrutin invalidé par le tribunal administratif le 2 octobre 2008 et confirmé par le Conseil d’Etat le 11 août 2009. Il est conseiller régional, élu en mars 2004 sur une liste comprenant notamment Marie Huguette Vidot, Thierry Sam-Chit-Chong, Margie Sudre, Jules Roland Hoarau et Didier Robert avec 10 de ses co-listiers. A ce titre, il est membre de la commission permanente du Conseil régional et secrétaire adjoint du bureau de l’association “Ile de la Réunion Tourisme” (depuis décembre 2007). Au titre des différents mandats électifs qu’il a gérés, il a été président du Territoire des Communes de l’Ouest, (TCO), administrateur de la Semto, président de la CCCO, Communauté de Communes de la Côte Ouest (2001 à 2008). Autre échec : il a été battu par Huguette Bello aux élections législatives de 2002 et 2007. Ses activités au sein des partis et organismes politiques ont été denses et passionnées : Président du comité “Démocratie et Liberté” prônant le découpage de la commune de Saint-Paul (1987-1988). Chargé de mission du RPR, chargé avec Michel Fontaine de remettre le mouvement gaulliste local en ordre de marche (1995). Coordonnateur local du mouvement Debout la République présidé par Nicolas Dupont-Aignan (2003). Frondeur lors de la candidature de Margie Sudre comme tête de liste des élections européennes (2004), il évoque le « diktat parisien » et dénonce une candidature de la “jet-set”. Il a soutenu la candidature de Nicolas Dupont-Aignan à la présidence de l’UMP contre celle de Nicolas Sarkozy (2004), ce qui ne l’a pas empêché un peu plus tard d’être membre du comité collégial de soutien à Nicolas Sarkozy (février 2007), et de parrainer le candidat à l’élection présidentielle d’avril 2007. Démissionnaire de l’UMP à la suite de l’élection le 25 mars 2008 de Nassimah Dindar à la présidente du Conseil général, élection obtenue grâce à une coalition de gauche, du Modem et de divers droite. Membre du bureau exécutif d’Objectif Réunion avec Didier Robert, René-Paul Victoria, Michel Fontaine, Jean-Louis Lagourgue et une trentaine d’élus ex-membre de l’UMP, mouvement créé à la suite de l’élection de Nassimah Dindar à la présidence du Conseil général par une coalition de gauche, du Modem et de divers droite (16 avril 2008).

Autres

Il a suspendu les travaux du conseil municipal de Saint-Paul qu’il présidait pour attirer l’attention sur les dangers du Front National en France (2002) Au cours d’une audition par la commission des lois du Sénat sur le projet de loi constitutionnel relatif à l’organisation décentralisée de la République, il a souhaité que la Réunion ne soit pas mentionnée à l’article 73 de la Constitution relatif aux départements et régions d’outre-mer, mais qu’elle relève de l’article 72 de la Constitution, afin de bien montrer que la Réunion s’inscrit dans le droit commun (2002) Il s’est prononcé contre la bidépartementalisation Par arrêté municipal, il a interdit de fumer sur les plages de Saint-Gilles-les-Bains, mesure 69 peu suivie (2003) En commission permanente de la Région Réunion, il s’est abstenu de voter une dépense de 91 000 euros destinée à financer un stand de la Réunion à la Fête de L’Humanité (9 août 2005) Instigateur d’un Forum social à Saint-Paul sur le thème « Face au rouleau compresseur de l’“américanisation”, d’autres mondes sont possibles », avec notamment pour invités : Eric Magamootoo, président de la CCIR, Michel Latchoumanin, doyen de la Faculté de sciences humaines à l’université de la Réunion (18 mars 2005) À l’occasion de la consultation des maires sur le Parc national des Hauts, il a marqué son opposition « aux groupes de pression qui travaillent trop souvent au détriment de la multitude réunionnaise » et demandé une consultation des Réunionnais (3 mai 2005) Au nom du groupe UFR, l’Union fait la Réunion, au Conseil régional (Didier Robert, Thierry Sam Chit Chong, Roland Hoarau, Dominique Fournel, Margie Sudre), il s’est prononcé en faveur du Oui au référendum sur le Traité ratifiant la Constitution européenne qui a réuni 44% des suffrages à la Réunion contre 56% pour le Non (mai 2005) En conflit avec l’Etat sur plusieurs dossiers administratifs ayant nécessité un contentieux au tribunal administratif, il a osé tenir tête au préfet de la Réunion Laurent Cayrel en faisant suspendre la lutte antivectorielle contre l’épidémie de chikungunya en raison de la toxicité des produits utilisés (février 2006) ♥ Il a relancé la légende de Gran’mère Kal pour combattre la mode d’Halloween (1999) Après s’être déclaré favorable au projet de Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise (MCUR) début 2004, il est devenu un farouche opposant au projet soutenu par Paul Vergès sous la pression de son groupe au Conseil régional, avant de mettre un bémol à son obstruction Depuis 2004, il épouse les rhétoriques les plus à gauche sur la mondialisation en fustigeant l’« indécence des marchés financiers » ou en suggérant l’instauration d’une taxe pour les victimes du tsunami d’Asie ; enfin en faisant voter une subvention pour l’organisation d’un forum social alternatif en 2005 et en interdisant, par décision municipale, toute implantation de cultures dites transgéniques sur sa commune, délibération annulée par le tribunal administratif le 9 août 2005 Associé à Aude Palant- Vergoz (UCOR) et Olivier Bassan (Orgeco) « dans le lutte contre la vie chère », son initiative a été sans lendemains (21 septembre 2007). Prises de parole : « La droite départementaliste et le Parti communiste réunionnais sont des partis réactionnaires. C’est l’heure de cessez le feu, il faut jeter les pistolets à eau » (Journal de la Réunion, 25 avril 1986). « S’il s’agit de rappeler aux jeunes générations que ce qu’elles vivent ici à la Réunion n’est pas fortuit, que rien n’est jamais acquis et qu’elles ont un rôle de transmission à assumer à leur tour, alors oui à la Maison des Civilisations et de l’Unité réunionnaise à Saint-Paul » (Journal de la Réunion, 24 février 2004). « Les partis politiques aujourd’hui sont encore dans leur forme définie au XIXe siècle dans le cadre de la démocratie représentative. Mais on voit bien qu’ils sont devenus incapables de représenter le peuple français. Pour moi, le débat politique n’est pas circonstancié au débat entre les partis qui, avec le temps, devront, comme les syndicats, se transformer profondément. (…) En attendant, on fait avec. Les gens votent et ensuite on leur dit pendant six ans : « Fermez-là ! » (Quotidien de la Réunion, 15 octobre 2005).

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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