BENOIT André.

Promoteur immobilier, né le 2 avril 1947 à Sainte-Clotilde (la Réunion). Marié. 6 enfants (Claude, Lydie, Delphine, Gérald, Samuel, Elodie). Il quitte sa scolarité à partir de la quatrième pour passer avec succès le concours de la Marine nationale en juin 1964. Il effectue alors deux mois de stage à Diégo Suarez (Madagascar) Son premier embarquement a lieu à bord du paquebot mixte “Jean Laborde” de la marine marchande qui rejoint Brest pour son incorporation à la Marine nationale comme matelot. Il devient “radio” au bout de six mois, rallie Toulon, puis Mers-El-Kébir (Algérie) qui sera sa dernière affectation avant de rejoindre la Réunion (fin 1966). Autodidacte, il change alors d’orientation professionnelle : après une formation d’électronique industrielle appliquée, il repart à nouveau vers la Métropole pour se perfectionner à Hazebrouck (Nord), avant de retrouver Paris comme technicien dans la société des Ciments Lafarge, dans la première usine du groupe de panneaux en placoplâtre (jusqu’à la fin 1968). Sa mobilité le conduit chez GTM, une PME sous-traitant des boîtes de vitesses pour les automobiles Simca, à Courbevoie (Hauts-de-Seine). Et puis, toujours en Métropole, il crée sa propre affaire, DEP, spécialisée dans l’installation d’automatismes dans les appartements (1970). Fin 1972, il est de retour à la Réunion où il entre de plain-pied dans les métiers du bâtiment au sein de l’entreprise familiale lorsque son père lui confie la direction d’un chantier. Il monte ensuite sa propre société qui attaque les marchés publics dans les années 1976-1978, organise la promotion immobilière, et enfin se frotte à l’investissement dans le secteur de l’hôtellerie à travers quatre sociétés à capitaux familiaux, Sarl Société générale d’exploitation hôtelière de l’océan Indien, SCI Les Acacias, SA Hôtel Club Créolia, SA Benoît — et son nom commercial Hôtel de l’Océan—, autant de sociétés qui constituent plus tard le Groupe Benoît. À son actif, l’hôtel de l’Océan à Saint-Denis (1985) et Le Créolia à Montgaillard, un 4 étoiles de 110 chambres. Mais rapidement, c’est l’engrenage infernal, la découverte du métier d’hôtelier auquel il n’est pas préparé, la recherche d’un partenaire pour en assurer la 80 gestion, le dépassement de ses capacités d’investissement et finalement le dépôt de bilan. Mais beaucoup plus grave, la mise en liquidation des sociétés du Groupe Benoît est prononcée avec un passif de 105 millions de francs.

Références

Archives personnelles. L’Enjeu économique. Quotidien de la Réunion 2.06.1994, 23.09.1994, 16.07.1997. Journal de la Réunion 15.09.1994, 17.03.1995.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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