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CECCALDI Jeanine.

Publié le 1er janvier 2014

Sage-femme retraitée, née en 1924 à Alger (Algérie). Mariée à Georges Thomas. Depuis de longues années, elle a troqué son prénom de Jeanine en Lucie. Dans le livre Les Particules, elle est décrite par son fils, l’écrivain Michel Houellebecq, comme une hippie dégénérée, qui aurait oublié d’élever ses gosses, préférant se consacrer à ses nombreux amants. Réponse de la mère dans son livre L’Innocente, ouvrage écrit sous son nom de jeune fille : « Avec Michel Houellebecq, mon fils, on pourra commencer à se reparler le jour où il ira sur la place publique, ses Particules élémentaires dans la main, et qu’il dira : “Je suis un menteur, je suis un imposteur, j’ai été un parasite, je n’ai jamais rien fait de ma vie, que du mal à tous ceux qui m’ont entouré. Et je demande pardon. » Elle voulait être danseuse, elle sort major de la Faculté de médecine d’Alger, diplômée de médecine. Elle prolongera son cursus avec une spécialisation en anesthésie à la Faculté de médecine de Marseille où elle rencontre Margie Sudre avec qui elle établit des relations très fidèles. Avant de poser ses valises à la Réunion, elle entame une série de voyages, parfois mouvementés, en Afrique. Enceinte, elle gravit notamment le Mont Kenya, le Kilimandjaro, mais visitera également l’Inde. Installée depuis cinquante ans à la Réunion, à Saint-Paul puis à Saint-Leu, comme médecin, sage-femme, anesthésiste, et médecin du travail. Aujourd’hui, elle est à la retraite et vit dans le sud de l’île Très tôt, elle s’est engagée dans les Jeunesses communistes puis au Parti Communiste Français, regrettant dans son engagement l’ère de Staline (« L’URSS, c’était quand même un bel idéal », dit-elle). Néo-soixante-huitarde, en mai 68 elle a occupé pendant quelques jours le siège du BUMIDOM à Paris. À la Réunion, elle n’a jamais caché sa sympathie pour Paul et Laurence Vergès et pour le Parti Communiste Réunionnais en général. Livres : La Réunion, département français sous le pseudonyme Jean-Claude Lecouture (1969, ouvrage polémique aujourd’hui introuvable chez l’éditeur Maspero. L’impossibilité d’être mère (2007). L’Innocente (2008). Autre : Touche à tout, elle a fait du parachutisme à Macon, en Métropole, s’est essayée sur une marche dans le feu à la Réunion et a grimpé régulièrement sur le Piton de la Fournaise avec la “bande à Bénard”, ces mordus du volcan réunis dans les années 90 autour du photographe Roland Bénard et réunissant Alain Gérante, François Cartault, André Baquet et Jean-Claude Vallée. 133

Prise de parole

« En ce temps, l’immensité du paysage ne portait aucune trace humaine, pas un papier ni un bois d’allumette sur l’infini de la plaine des Sables conduisant au volcan, aucun gendarme ne barrait aucun chemin. Il n’y avait pas de chemin, pas même de sentier souvent, et peu de gendarmes plus intelligemment occupés. Aucun secours ni hélicoptère ne viendraient nous chercher. Personne ne savait où nous étions. On ne mettait en danger que nous-mêmes. C’est comme ça que ça devrait être. D’ailleurs nous ne risquions que peu. Ce brave volcan est un volcan rouge. Il explose et envoie à grande hauteur son jet de lave qui retombe en pluie de feu, filmé à soixante-quatre images seconde, effet garanti » (L’Innocente, par Lucie Ceccaldi, 2008).

Références

L’innocence, par Lucie Ceccaldi, 2008. Lire mai 2008. Le Monde 2.05.2008. L’Express. Quotidien de la Réunion 8.09.2005. Journal de La Réunion 8.09.2005, 29.04.2008.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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