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CHANE NAM Raphaël.

Publié le 1er janvier 2014

Chef d’entreprises à la retraite, né le 28 septembre 1934 à Saint- Pierre (la Réunion). Marié. Scolarité à la Réunion, notamment à l’Ecole franco-chinoise de saint-Paul (jusqu’en 1951). Plus tard, devenuchef d’entreprises et industriel, il suit des stages accélérés de gestion des entreprises, notamment au Centre d’Etudes Supérieures des Affaires (CESA) Autodidacte, employé à l’entreprise familiale de Saint-Pierre et de Saint-Denis (demi-gros et détail), on lui confie un jour la responsabilité du commerce de Saint-Pierre bientôt transformée en supérette, la première dans la capitale du Sud (1963). Il commence alors la diversification de l’entreprise qui devient au fil des années l’une des grands groupes alimentaires de la Réunion. Ses débuts, il les passe d’abord en fabriquant de la glace d’une façon artisanale (1966), jusqu’à obtenir la licence de fabrication Miko. Les bonbons Dévé suivent avec la création de la SEICAR, Société d’Expansion pour l’Industrie et le Commerce Alimentaire à la Réunion (1969). Puis c’est la naissance de la SOVIPAR, Société de Viennoiseries et de Pâtisseries de la Réunion, pour produire, sous la marque 3 de Coeur, croissants, pains au chocolat, cakes, madeleines ou biscuits, avant d’exploiter la licence Lu pour la production de biscuits (jusqu’en en 1993). C’est ensuite le lancement des boissons Caprisone, avec le rachat de son concurrent direct, Solpak. Mais il ne s’arrête pas à cette diversification : en association avec le groupe Chane Hive SA, il produit localement le lait reconstitué Président, marque de Lactatis International, en donnant naissance à la SOCOBRI. Et c’est ensuite la grande innovation de ces années 90, avec le lancement une nouvelle technologie d’extraction des arômes naturels baptisé “flash-détente”et applicable aux fruits, aux légumes mais aussi aux condiments ou aux plantes à parfum. Un procédé mis au point en collaboration avec des chercheurs de l’université de la Réunion comme Jean- Claude Pieribattisti, Marcel Hunez et Pierre-Olivier Cogat. Entre-temps naissent de nouvelles sociétés comme la Générale Distribution (commercialisation des produits BSN) et Proco (1981), Propain, terminal de cuisson du pain (1989), Aurore Développement (1990) et Océane de Production (1991). Il est alors président-directeur général du Groupe Chane-Nam qui emploie une fratrie composée de Raphaël, Jacques, Marc, Jean et Marcelle, à la tête de 141 200 employés. Débute alors des difficultés financières pour le fleuron de l’industrie agroalimentaire réunionnaise après d’importants investissements sur le nouveau site de regroupement des sociétés du Groupe, aggravés par une polémique engagée avec les banques locales et un différend bancaire poursuivi devant les tribunaux (1993). Mis en redressement judiciaire par le tribunal de commerce de Saint-Pierre le 29 janvier 2002, le groupe familial composé alors de cinq sociétés (SA Merle Blanc, société-mère, Proco, Générale de Distribution, Propain, l’Océane de Production et une SCI), se voit mis en liquidation judiciaire avec un passif de 11,5 millions d’euros et 132 personnes au chômage (19 mars 2002). Après plusieurs années d’abattement, l’ancien industriel s’est reconverti dans la calligraphie en écrivant plusieurs ouvrages, comme Pinceau de Chine à l’île de la Réunion, à travers la société d’édition RC Art & Calligraphie (depuis 2007) ♥ Ancien président de l’Association pour le Développement Industriel à la Réunion (ADIR), viceprésident du Comité Economique et Social de la Réunion, vice-président de l’Association Nationale pour le Développement des Départements d’Outre-Mer (ANDDOM). Ancien conseiller national du commerce extérieur. Ancien membre du Bureau du Comité de Pilotage de l’Industrie (CPI, aujourd’hui Agence de Développement).

Autres

Président du Lion’s Club Réunion Sud France Australe. Membre fondateur du Judo club de Saint-Pierre. Président de l’Association du tir aux armes rayées. Partenaire de l’association Rives dans la lutte contre le sida (août 1995). ¨résident de l’association Qu Yuan à Saint-Pierre.

Prise de parole

« A la Réunion les gens sont très influençables. C’est notre drame. Le Réunionnais n’a pas de personnalité et on le manipule facilement. On l’a vu pendant la campagne des municipales. Il existe ici des méthodes de manipulation qu’on imagine mal dans les pays industrialisés. Il n’y a qu’ici qu’on demande ouvertement à des gens de ramener le « mauvais bulletin » pour toucher 100 francs. Cela ne choque plus personne. C’est dans les moeurs » (Quotidien de la Réunion, 9 avril 1989). Décoration : Chevalier dans l’Ordre national du Mérite.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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