FELICITE Christian.

Fonctionnaire, né en 1950 à la Réunion. Marié. 1 enfant (Indravati) Après un séjour d’une dizaine d’années à Paris, à 25 ans il accepte une proposition de Jean-Baptiste Ponama, n° 2 du Parti Communiste Réunionnais (PCR) et chargé des relations avec les “pays frères”, de se rendre en Allemagne de l’Est (RDA à l’époque) pour se former à la polygraphie et à l’agronomie. En septembre 1975, logé à l’université de Leipzig avec sa femme, avec une bourse de 270 marks (540 francs de l’époque), il suit un cursus commun aux étudiants étrangers dès la première année et d’abord l’apprentissage de l’allemand. Pour arrondir ses fins de mois, il travaille pendant trois mois dans une ferme agricole dont il conserve encore aujourd’hui une certaine nostalgie. Mais au cours de ce séjour, l’expérience tourne court en raison d’un conflit dû à l’arrivée de trois autres Réunionnais, Laurent Vergès, Alain Payet et Ginette Ramassamy, qu’il accuse d’être « privilégiés dans leurs études » par rapport à son statut. Rapatrié en Métropole, il est recruté par France Télécom après le passage d’un concours, puis se fait muter à la Réunion pour devenir un peu plus tard inspecteur dans cette administration Bien que fréquentant le Parti Communiste Réunionnais, il avoue n’avoir jamais été encarté. Secrétaire de la section du Parti Socialiste, à Saint-Paul. Conseiller municipal de Sainte-Marie élu sur la liste du maire Axel Kichenin, il fait dissidence quelques années plus tard avec Jean Georges Namaye, Antoine Minatchy et Joseph Varondin (1986), accusant la municipalité d’être une « République bananière ». Président du Comité d’intérêt communal à Saint-Paul (1989). Candidat socialiste aux élections législatives dans la 2e circonscription (1993). Candidat socialiste aux élections dans le 2e canton de Saint-Paul (1994). Tête de la liste “Saint-Paul Debout” aux élections municipales (juin 1995). Il a appelé à voter Joseph Sinimalé, à travers le collectif Saint-Paul Debout, lors de l’élection partielle de Saint-Paul (1997). Candidat à l’élection partielle du 4e canton de Saint-Paul le 30 octobre 2005, soutenu par le mouvement Réagir d’Edmond Lauret. Conseiller municipal de Saint-Paul, adjoint aux Affaires sociales, 238 élu sur la liste d’Huguette Bello (mars 2008), scrutin invalidé par le Conseil d’Etat en août 2009 ♥ Pendant son séjour en Métropole, il a été l’un des dirigeants de l’Union Générale des Travailleurs Réunionnais en France (UGTRF), satellite du PCR fondé par Gervais Baret et présidé par Roland Malet. Fondateur du Comité saint-paulois de la Culture (CSPC) en 1987.

Prise de parole

« Le PCR ne peut être réduit à la seule famille Vergès, même si c’est elle qui, aujourd’hui, s’attire tous les honneurs et bénéficie de tous les dividendes. Ce serait vraiment injuste de résumer l’histoire de ce parti à une dynastie. Je n’ai pas peur de le dire : le PCR, ce n’est pas Paul Vergès, contrairement à ce qu’on peut lire ici ou là, à commencer dans l’organe de presse du Parti » (Journal de la Réunion, 8 mai 2009).

Références

Quotidien de la Réunion 5.01.1990, 6.03.1990, 24.02.1994, 3.08.1995, 27.01.2000. Journal de la Réunion 7.07.1986, 26.03.1990, 15.11.1990, 19.02.1993, 23.02.1997, 23.03.1999, 18.02.2004, 13.10.2005, 8.05.2009.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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