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GAUVIN Axel.

Publié le 1er janvier 2014

Enseignant à la retraite, né le 3 août 1944 à Saint-Denis (la Réunion). [Filiation : Robert, son frère, a été le président du Conseil de la Culture, de l’Éducation et de l’Environnement (CCEE)]. Pseudonyme : A. Vavet. École primaire du Bois de Nèfles à la Réunion. Sixième au lycée Fabre de Montpellier (Hérault). Retour à la Réunion pour suivre et terminer ses études secondaires au lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis. Baccalauréat mathématiques élémentaires. À nouveau en Métropole en classe préparatoire à l’Ecole normale supérieure à Saint-Cloud (Hauts-de-Seine). Faculté des sciences de Jussieu à Paris. Licence de sciences naturelles. Agrégé de biologie. Réformé du service militaire De retour à la Réunion en 1968, il est maître auxiliaire à la Rivière Saint-Louis, puis aux Avirons comme professeur de sciences naturelles, de français et — sans qualification particulière — de couture. Il aide alors son père à l’élevage familial puis on le retrouve manoeuvre sur un chantier. Il reprend des études en Métropole et revient dans son île natale en 1973 pour y enseigner les sciences naturelles. Parallèlement à sa carrière d’enseignant, ce militant de la culture créole écrit des romans en version française et simultanément en version “kréol” avec un k.

Autres

Refusant de travailler avec des « ennemis de la langue créole », il a démissionné de la Commission académique langues et cultures régionales, instance chargée de la mise en place d’une option créole dans le secondaire (juillet 2000) Parolier du groupe musical Ziskakan. Livres : Létshi mir (1970). Du créole opprimé au créole libéré (1977), dans lequel il explique que le colonialisme français réprime la langue créole. Listoir Larénion an dessin a suiv (1977). Du créole opprimé au créole libéré : défenseur de la langue réunionnaise (1977). Troi zistoir Ti-Zan-Grandiabe (1978-1979). Quartier-Trois- Lettres (1980). Romanss po détak la lang, démaye lo kër (1983). Kartié-trwa-lèt (1984). Po lodër flër bibass (1984). La min korbo (1986). Faims d’enfance (1987). La borne bardzour/ Les limites de l’aube (1988). L’Aimé (1990). Cravate et fils (1996). Train fou (2000). Pilote de la traduction en créole de l’album Tintin au Tibet (Tintin péi Tibé), à l’initiative d’Eric Robin, responsable des éditions Epsilon (2008) Très tôt, il a été membre Front de la Jeunesse Autonomiste de la Réunion (FJAR) et du Parti Communiste Réunionnais (PCR). Il n’est plus aujourd’hui que “compagnon de route” de la mouvance communiste. ♥ Président de l’association Tangol-Grand Konsey pou la Lang Kréil Larénion (juillet 2000) « qui 277 réfléchit au problème de la graphie à mettre en oeuvre dans le cadre du CAPES créole ». Président de l’Office de la lang kréol (mars 2006).

Prise de parole

« Au contraire de nos amis kréoles de Martinique et de Guadeloupe, nous avons du mal à sortir de notre île. Ils sont très brillants, les Glissant, Chamoiseau, Confiant et quelques autres, mais ils ont bénéficié d’un phare exceptionnel comme Aimé Césaire... Il n’y a pas de jalousie à avoir. Nous créons, mais nous ne supportons pas d’être mis en avant. Daniel Vaxelaire écrit à la Réunion, mais il n’est pas réunionnais, c’est un “zoréol”. Boris Gamaleya est un poète méconnu en métropole, mais très connu chez nous. Henri Deluy a essayé de le faire publier chez POL, mais Boris Gamaleya a refusé... Il est, comme bien d’autres chez nous, à la limite du suicide » (L’Humanité, 10 février 2000).

Références

Archives personnelles. Archives Patricia Manoux. Sites Internet : www.litteraturereunionnaise. org et www.lehman.cuny.edu/ile.en.ile/ L’Humanité 10.02.2000. Quotidien de la Réunion 18.07.2000, 5.03.2006, 12.09.2008.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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