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GERARD Gilbert Marie Joseph Antoine.

Publié le 1er janvier 2014

Médecin à la retraite, né le 28 décembre 1937 à Saint-Denis (la Réunion). Fils de Gabriel Gérard et de Suzy née Geslin. Divorcé. 2 enfants (Sophie, Erwann). Études secondaires au lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis jusqu’au baccalauréat. Doctorat en médecine à Rennes (Ille-et-Vilaine). Certificat d’études spéciales de microbiologie, d’immunologie générale et appliquée, d’hématologie et de léprologie. Maîtrise d’information communication à la Réunion. DESS de communication d’entreprise à la Réunion Assistant en immunologie à la Faculté de médecine de Rennes (Morbihan). Chef de Poste de transfusion sanguine de la Réunion, à Saint-Denis (1969- 1972). Directeur du Centre de transfusion sanguine de Saint-Denis (1972-1992), suspendu le 22 mai 1992 par le ministre de la Santé, licencié deux mois plus tard en plein procès du sang contaminé en Métropole, réhabilité en partie par le tribunal administratif (1993). Épinglé par la Chambre régionale des comptes et déclaré comptable de fait du Centre Hospitalier Départemental de Bellepierre dans la gestion d’un périodique édité par le Centre de transfusion sanguine et faisant appel à des annonces publicitaires (1993) Il a toujours rêvé d’en « finir avec la Réunion coloniale, ses monopoles, ses privilèges, ses passe-droit, sa corruption, sa gabegie et ses pratiques électorales » (Quotidien de la Réunion, 6 juin 2007), mais ses essais réussis contre le monopole d’Air France lorsqu’il était à la tête de l’association Echanges Sans Frontières (ESF) dans les années 80 n’ont jamais été transformés, pas même quelques années plus tard comme président d’honneur de l’association Coll’Air créé par Antoine Franco dans les années 2000 en reprenant le flambeau d’ESF. Son apparition dans le monde politique local a débuté comme membre de la commission administrative du Mouvement Démocratique et Social (MDS) avec pour secrétaire général le socialiste départementaliste Albert Ramassamy et réunissant Max Vidot, Daniel Cadet, Marcel Boissier, Albert Commins, Hélène Vergniet et Alix Elma (mars 1972). Il est ensuite candidat du Comité du Progrès de Paul Hoarau aux élections cantonales à la Plaine des Palmistes (1976), puis candidat sur la liste France-Rénion-Avenir (FRA) conduite par Pierre Lagourgue et André Thien Ah Koon à l’élection régionale de mars 1986. Son premier succès électoral, il le doit aux élection municipales de Saint-Denis où il est élu adjoint au maire RPR Auguste Legros. Il est réélu à ce mandat pendant trente ans (1977- 2008), « deux fois dans l’opposition et trois fois dans la majorité ». Il a été membre du conseil départemental de l’Union pour la Démocratie Française (UDF) lors de la constitution du mouvement giscardien à la Réunion le 11 février 1979 à Saint-Denis, secrétaire départemental, jusqu’en 2008. Toujours dans la mouvance centriste, il a été membre du “Comité de soutien à l’action européenne du Président de la République et à la liste conduite par Simone Veil et soutenue par l’UDF et Raymond Barre” aux élections européennes (10 juin 1979). Puis il participe à l’épopée du RADAR, ce Rassemblement des Démocrates pour 284 l’Avenir de la Réunion qu’il crée et anime (1981-1986), avec le soutien de Bertho Audifax, Félix Souton, Jean Joron, Maurice Gaud, Max Ropaul, Camille Gérard. Il est alors candidat indépendant dans le 2e canton de Saint-Denis « pour une Réunion sûre d’elle-même », en précisant qu’il n’est « ni godillot ni opposant systématique » ( mars 1982). Après le MDS et le RADAR, il adhère au Centre des Démocrates Sociaux (CDS) présidé par Georges Richer, et il est même nommé vice-président du mouvement (1987). Membre du “Comité Barre 88”, il est candidat barriste aux élections législatives dans la 1e circonscription, contre Auguste Legros, avec pour suppléant Pierre Vidot (1988). Après une traversée du désert de plusieurs années, il réapparaît comme tête de liste de l’association Coll’Air aux élections régionales de mars 2004 et obtient 2,13% des suffrages exprimés au 1er tour. À l’élection présidentielle de juin 2007, il réussit à entraîner le président de Coll‘Air, Antoine Franco, pour faire équipe avec lui à la tête d’un comité de soutien à la candidature de François Bayrou. Il est enfin à nouveau candidat aux élections législatives du 10 juin 2007 dans la 1e circonscription sous l’étiquette “Audace et Vérité centristes”, « en l’absence de toute investiture de parti » et notamment celle du Modem de François Bayrou. Au cours de son itinéraire politique, il s’est positionné contre l’Assemblée unique, pour la bidépartementalisation de la Réunion (Journal de la Réunion, 13 juillet 1981), pour un redécoupage des communes pour en augmenter le nombre (1987) et contre la repentance à propos de « la loi de la honte » contre l’affirmation du rôle positif de la colonisation française (19 décembre 2005) ♥ Il a été un animateur actif de la vie associative : président du Comité diocésain du Secours Catholique, membre de la Société Réunionnaise de la Protection de la Nature (SREPEN), de l’Union des Consommateurs de la Réunion (UCOR) présidée par Aude Palant-Vergoz, du comité de parrainage du Comité d’aide aux victimes de la répression dans le Sud-est Asiatique présidé par Marie-France Stirbois (1979). Il a été également le dernier président de l’Agence d’Urbanisme de la Réunion (AUR) avant sa liquidation judiciaire avec 11,5 millions de francs de passif (1989-1991), fondateur et président de l’Association pour la Sauvegarde du Patrimoine Réunionnais (ASPR) en 1977, fondateur et président d’Echanges Sans Frontières (ESF) avec Daniel Ozoux Henri Chane-Tune, Ibrahim Dindar, Jean Bardillon, Maurice Gaud, Marie-Josée Barre (juillet 1978-1987), mais également membre du Comité de la Culture, de l’Environnement et de l’Education (CCEE), de l’Association Réunionnaise de Prévention du Sida (ARPS) et président d’honneur de l’association Coll’Air animée par Antoine Franco (depuis 2003).

Prise de parole

« Comme toute oeuvre humaine, la colonisation française outre-mer a eu ses pages de gloire et de misères, mais que ce soit au niveau de la santé, de l’éducation, des infrastructures, du statut de l’individu, les progrès ont été évidents. Aussi, il y en a marre que cette critique acerbe soit le fait de parlementaires français, c’est pourquoi j’ai envie de leur dire : « Si vous vous sentez mal dans votre peau, allez ailleurs. Vous êtes libres. Mais de grâce ne faites pas comme Alfred Marie-Jeanne, président du Conseil régional de Martinique, qui ne cesse de critiquer la France et de déclarer qu’il est indépendantiste mais qui n’a pas la dignité de refuser les confortables indemnités données par la France « coloniale » (Quotidien de la Réunion, 19 décembre 2005).

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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