GOY Alfred

Né le 15 août 1918 à Genève (Suisse), décédé en 1998 à la Réunion. Marié à Eveline née Martin. 3 enfants (Dominique, Bertrand, Sylvie). Sorti de l’’Ecole de Saint-Cyr, sa promotion est appelée au front lors de la Seconde Guerre mondiale. Intégré dans une compagnie de Chasseurs Alpins comme chef de section dans la campagne contre l’’Allemagne à Namsos (Norvège), jusqu’’en 1939, il est ensuite blessé le 7 juin 1940 à Bezancourt (Seine Inférieure) et transféré au Val de Grâce à Paris. Il passe alors une licence en droit durant sa longue hospitalisation. Invalide de guerre, il est recruté par le Crédit Lyonnais, les grandes institutions faisant alors le tour des hôpitaux militaires pour recruter des cadres.
Diplômé en droit Il réside en famille d’abord au Maroc, 300 puis en Tunisie et au Sénégal, avant de se fixer à la Réunion en 1955 lors de la fusion de la Banque de la Réunion créée en 1851 et de la SBC, Société Bourbonnaise de Crédit. Sous contrat du Crédit Lyonnais et sous la présidence de Robert de La Fortelle, il assure alors, comme directeur général la réorganisation et la modernisation de cette nouvelle entité qui garde l’appellation Banque de la Réunion. Prévu à l’origine pour deux ans, son contrat dans l’établissement bancaire se prolonge jusqu’à absorber toute sa carrière professionnelle de banquier. À ce titre, il a eu à gérer la restructuration de Quartier Français, le renflouement de la SAPMER et la grève des établissements bancaires d’une durée d’un mois (janvier 1969). À l’initiative de l’activité de la SLIBAIL pour le crédit-bail immobilier, de la SOREFI pour le financement des achats de véhicules automobiles et de la FIREM pour le financement du mobilier et de l’électroménager à la Réunion. Il prend sa retraite de la Banque de la Réunion en 1977.

Autres

Professeur d’Histoire au collège de l’’Immaculée Conception, professeur d’économie politique à l’Institut d’études juridiques à Saint-Denis, membre du comité directeur de cet institut. Membre fondateur et administrateur de l’ASDIP, de la CIAP, de la SO.DE.RE., de l’Association réunionnaise pour la formation de la main d’oeuvre, de la SLIBAIL, SO.DE.RE., FIREM et de la SVHOI, Société Villages de Vacances de l’océan Indien. Administrateur de la SAPMER ♥ Conseiller du Centre de rééducation des jeunes aveugles et jeunes sourds de la Ressource, à Sainte-Marie. Membre du Comité économique et social régional de la Réunion, du Comité pour l’aménagement des Hauts de l’île ; enfin du Comité Régional du Tourisme (CTR aujourd’hui Ile de la Réunion Tourisme). Prise de parole (lors de son arrivée à la Réunion) : « Rien n’est changé à la Banque de la Réunion, il n’y a qu’un créole de plus ». À ne pas lire : Histoire d’une île, histoire d’une banque, par Daniel Vaxelaire (2003). Cette commande de la Banque de la Réunion à l’occasion du 150e anniversaire de la Banque de la Réunion n’a pas cru bon de citer, une seule fois, le nom d’Alfred Goy, pourtant décrit par le président-directeur général de l’établissement bancaire comme un homme « à la pointe de tous les combats menés pour la restructuration de l’île, l’ouverture de nouveaux axes de développement, la formation des hommes, la création d’entreprises nouvelles et le sauvetage des entreprises en difficulté » (17 mai 1977).

Décorations

Croix de Guerre avec palme. Croix de Guerre avec étoiles. Chevalier de la Légion d’Honneur à titre militaire, il a été promu officier par la suite.

Références

Auditions Sylvie Goy 22.12.2008 et Alain Marcel Vauthier 29.12.2008. Journal Officiel 11.07.1941, 25.11.1942. Quotidien de la Réunion 7.07.2003. Journal de la Réunion 4.07.2003.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.