HONORINE Jeanne-Paule dite Visnelda.

Née le 29 juin 1922 à Diego-Suarez (Madagascar), décédée le 15 août 1991 à Saint-Pierre (la Réunion). Fille de Clémencin Honorine et d’Agnès née Faubourg. Mariée à Robert Visnelda. 4 enfants. Ti’nom : Visnelda. Études primaires à l’école de l’Etang-Salé-les-Hauts Après l’obtention d’un Brevet élémentaire, elle suit les cours de sténodactylo à la Chambre de commerce et d’industrie à Saint-Denis de la Réunion, études sanctionnées par un diplôme de sténodactylo. Orpheline de bonne heure, appelée à subvenir aux besoins de son frère et de ses quatre soeurs, elle entre comme agent de bureau à la mairie de Saint-Louis (1943-1949) sous les mandats de Clément Valère puis d’Hippolyte Piot. Elle est ensuite affectée à la mairie de l’Etang-Salé où elle gravit les échelons grâce à des cours par correspondance qui lui permettent d’être diplômée de l’Ecole normale des Services municipaux de Paris, major de la promotion 1954. Elle est alors nommée Secrétaire général par intérim (1961). En 1963, elle réussit le concours de rédacteur, ce qui la fait première femme secrétaire générale de mairie à la Réunion (1967- 1984). Elle a été sous la responsabilité de quatre maires à l’Etang-Salé : Octave Bénard, Roger Payet, Paul Payet et enfin José Pinna. Elle fait valoir ses droits à la retraite à compter du 1er mars 1984 ♥ Profondément croyante, grâce à une connaissance des plantes acquise par son père et un magnétisme exceptionnel, son don de guérisseuse se révèle en 1952, mais sa première imposition des mains ne se fait que dix ans plus tard. Très vite la réputation qu’elle obtient fait le tour de la Réunion, plus tard des îles avoisinantes de l’océan Indien et 349 même de l’Europe. Les malades affluent, mais aussi ceux qui se croient victimes d’un envoûtement, et sa mission de guérison s’achève à l’extrême limite de ses forces le 15 août 1991 à Saint-Pierre. Sa réputation au-delà de l’île l’a entraîné en Métropole pour des conférences ou des émissions radiophoniques. À lire : Merci madame je suis guéri, par Micheline Lemaire.

Prise de parole

« J’étais affligée régulièrement de malaises. Je plongeais dans une sorte d’état semi-léthargique qui me rendait provisoirement inconsciente et insensible. Et puis un matin, j’ai entendu la voix. J’étais encore endormie mais j’étais sûre qu’on me parlait. On me conseillait de me soigner avec du matrécaire, la camomille-pays, précisait la voix, près de la grille du jardin. La voix m’a encore dit que je pourrais ensuite guérir les autres... je suis allée dans le jardin comme la voix me l’avait indiqué. Au pied de la grille, il y avait effectivement de la camomille. Ce n’était pourtant pas la saison. J’en ai fait une infusion, mes malaises ont disparu » (Femmes Créoles, tome 1, par Frédéric Mocadel).

Références

Site Internet : http://membres.lycos.fr/j3m7/femmescreoles. Merci madame je suis guéri par Micheline Lemaire. Quotidien de la Réunion 28.02.1984.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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