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HUGOT Emile

Publié le 1er janvier 2014

Né le 9 juin 1904 à Saint-Denis (la Réunion), décédé le 7 août 1993. Fils de Charles Anatole Hugot et de Sophie Dureau. Marié à Jeanne née Reydellet. 6 enfants. [Filiation : Anatole, son père, né en 1869, décédé le 1er janvier 1946, a été à la fin du XIXème siècle directeur d’une sucrerie à la Rivière de l’Est, président de la Chambre d’Agriculture en 1905 et du Syndicat des Fabricants de Sucre de 1924 à 1941, et enfin administrateur délégué des sociétés sucrières de Grand Bois, de Savanna, de l’Eperon, Adam de Villiers, de Bois Rouge et de Rivière du Mât]. Études secondaires au lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis de la Réunion et au lycée Saint-Louis à Paris. Il intègre l’Ecole centrale des arts et manufactures pour en sortir avec le diplôme d’ingénieur géomètre. Élève militaire sorti 3e au classement militaire d’artillerie de Poitiers (Vienne). La Seconde Guerre mondiale le surprend dans son île natale. Mobilisé le 1er septembre 1939 comme officier, il est volontaire pour aller au front européen, mais déception, nommé lieutenant, on lui confie le commandant de l’artillerie de la Réunion composée d’une batterie de deux pièces au Port. Blessé en service lors de l’arrivée en rade de l’île du croiseur Léopard des Force Françaises Libres, il est embarqué à bord du bâtiment, soigné en Angleterre via Monbasa et Durban. Arrivé à Londres, il rejoint la Résistance à l’état-major des Forces Françaises Libres avant de participer à la Campagne d’Alsace et des Alpes. C’est avec le grade de capitaine qu’il revient après sa démobilisation à la Réunion en 1945 Il acquiert une brève expérience aux Sucreries d’Artres (Nord) et de Bucy-le-Long (Aisne) avant de rejoindre son île natale (mai 1928) pour collaborer au cabinet de son père à Saint-Denis où, le 4 novembre, a lieu la première assemblée générale constitutive de la société anonyme de Grands Bois. Agent de change, il entre comme administrateur délégué de la Société sucrière Adam de Villiers (1932), puis des sociétés sucrières de l’Eperon et de Savanna (1934). Ingénieur issu d’une famille d’administrateurs sucriers, il constitue avec son père et des capitaux français et américains la Société Hydro-Electrique de la Réunion (SHER), pour alimenter en énergie les usines sucrières. La guerre de 1939-1945 interrompt son parcours professionnel mais dès son retour à la Réunion (1946), sur les traces familiales, il s’investit dans l’activité sucrière et, à force d’opiniâtreté, suscite la création des Sucreries de Bourbon en 1948. Dès la création de ce groupe née de la fusion de plusieurs sociétés familiales, il s’appuie sur Joseph et Charles de Chateauvieux, Jules Défaud, Alfred Isautier et Henri Cornu avant de devenir le premier administrateur général et président du conseil d’administration des Sucreries 355 d’Outre-Mer (24 juillet 1967-1979), mais surtout une sommité de l’économie sucrière mondiale et un acteur décisif de la filière canne à sucre à la Réunion. En 1966, il est ainsi le premier Français à présider le Congrès sucrier mondial de Porto Rico, dans les grandes Antilles. Il prend sa retraite en 1979 comme président honoraire des Sucreries de Bourbon après 50 ans de services dans le sucre, dont 31 à la tête de la société. Il a été également en octobre 1949 président de la société d’Energie Electrique (aujourd’hui EDF). Livres : Il est l’auteur de nombreux ouvrages sur l’industrie sucrière, publications dont la renommée est internationale. Citons en particulier La sucrerie de canne, premier ouvrage français sur le sujet traduit en plusieurs langues ♥ Vice-président honoraire de la Chambre de commerce et d’industrie de la Réunion. Membre titulaire de l’Académie de la Réunion. Il a été, dès sa création en août 1933, membre de l’Aéro-club Roland-Garros puis de l’Aéro-Club de France, totalisant dans ce loisir 1 200 heures de vol. Il possède alors ses propres avions, le Toussus-le-Noble et le Paul-Aubert, et ne néglige pas de faire la tournée de ses usines à leur bord. Membre du Lions Club Doyen de Saint-Denis. Autre : Signataire d’un Appel au sauvetage du quotidien Le Cernéen de l’île Maurice avec Yves Barau, Jacques de Chateauvieux notamment et Jean Dutourd, François Nourissier, Jean Raspail, Jean d’Ormesson, Louis Pauwels, Jean Cau… Geneviève Dormann, Robert Charlebois, Enrico Macias, Michel Sardou, Julier Clerc (juin 1982). Distinctions : Membre de l’Académie de la Réunion (1935). Médaille de l’Aéronautique (21 mars 1966).

Décorations

Officier de la Légion d’honneur. Commandeur dans l’Ordre national du Mérite.

Références

Archives personnelles. L’Enjeu Economique septembre 1989. Groupe Bourbon 1948-1998 par Edmond Maestri. Journal de la Réunion 7.06.1982, 18.05.2008.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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