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ISAUTIER Bernard

Publié le 1er janvier 2014

Ingénieur, né le 19 septembre 1942 à Saint- Symphorien (Indre-et-Loire). Fils de François Isautier et de Ginette née Roy. Marié. 5 enfants (Anne-Caroline, Armelle, François, Sandra, Charles-David). Ti’nom : French Tycoon. [Filiation : François, son père, était médecin à Saint-Pierre de la Réunion]. Il arrive à la Réunion à l’âge de 4 ans. Études secondaires au lycée Leconte de Lisle à Saint- Denis jusqu’à l’âge de 17 ans avec l’obtention du baccalauréat Math-Elem. Il regagne alors la Métropole pour suivre les classes préparatoires aux Grandes Ecoles – Math-Sup et Math- Spé. au lycée Louis le Grand à Paris. À 19 ans, il réussit le concours d’entrée à l’Ecole Polytechnique (1961). Trois ans plus tard il sort de l’X dans le “corps des Mines”, le plus coté, réservé aux dix premiers de la promotion. Ingénieur au corps des mines, il est aussi diplômé de l’Institut d’études politiques de Paris Ingénieur au service des mines de Metz (1967-1968), il s’envole pour l’Afrique où il est “Conseiller pour l’uranium” de la République du Niger (1968-1970). Puis c’est le retour en Métropole où il est maître de conférences à l’Institut d´études politiques de Paris (1970-1972), puis conseiller technique au cabinet du ministre de l’Industrie (1972-1975). L’année 1976 marque un tournant dans sa carrière : il quitte l’Administration, dans laquelle il évolue depuis ses débuts, pour entrer de 361 plain-pied dans le monde de l’entreprise et de la concurrence. Il repart en Afrique, cette fois au Maghreb, où il est nommé directeur des opérations du groupe Elf Aquitaine en Tunisie (1976-78). Nouveau changement de cap important : il part pour l’Amérique du Nord prendre la présidence et la direction executive d’Aquitaine Canada (1978-1981), filiale d’Elf- Aquitaine, qui figure alors parmi les douze plus importantes compagnies pétrolières du Canada. En juin 1981, Aquitaine Canada est vendue à la Canada Development Corporation (CDC), opération qui donne naissance à la Canterra Energy pour laquelle il assume les charges de président et directeur exécutif (1981-1985), puis ensuite de la Canada Development Corporation rebaptisé Polysar Energy and Chemical Corporation (1985-1988) et revendue en 1988. Président-directeur général de Granite Conseil (1988-1989). C’est alors qu’il rentre en Métropole et se voit confier la direction (31 octobre 1989-1990), puis le poste de président-directeur général (1990-1992) de Thomson Consumer Electronics (TCE), n°1 de l’électronique de loisirs aux Etats-Unis, n° 2 en Europe et n° 4 mondial, filiale à 100% de la société nationalisée Thomson SA. “Démissionnaire-démissionné” de la multinationale le 10 janvier 1992, il est remplacé par Alain Prestat qui a fréquenté les allées du pouvoir en étant passé par les cabinets de Michel Rocard et Laurent Fabius. Retour au pétrole et retour au Canada comme president and chief executive officer de Canadian Occidental Petroleum, la filiale canadienne du groupe Occidental Petroleum (Oxy), troisième groupe chimique américain, (1993-1995). Aujourd’hui, après avoir été président de Carmelfran Corporation (en 1995), de Chauvco Resource International Ltd (1998-1999), de Hurricane Hydrocarbons Ltd (1999), il est depuis le 28 septembre 1999 fondateur, président du conseil d’administration et président à Toronto de PetroKazakhstan, nouvelle appellation de la société canadienne Hurricane Hydrocarbons alors en difficultés financières, mais devenue la plus grande compagnie pétrolière intégrée privée dans l’Etat indépendant du Kazakhstan, province de l’ex-URSS. À ce titre, les médias canadiens l’ont cité comme le n° 2 des salaires des dirigeants d’entreprises avec 93,1 millions de dollars de gains en 2004. En août 2005, il réalise un coup financier fabuleux en faisant racheter l’entreprise recapitalisée depuis son rachat par la Chine National Petroleum Corporation, le n°1 du pétrole chinois, pour la somme de 4,18 milliards de dollars américains, la plus importante acquisition réalisée par des Chinois à l’extérieur de leurs frontières. « Ce que Bernard a fait ici, on devrait le faire étudier dans toutes les écoles de commerce », a dit de lui Robert Plexman, un analyste de la banque canadienne CIBC World Markets. Il démissionne alors en septembre 2005 en tant que président-directeur général, mais reste au sein de la société comme président. Autre : Ancien administrateur de Lafarge (1989-fin 2004).

Distinction

Deux nationalités : canadienne et française. Décoration : Officier dans l’Ordre national du Mérite.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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