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ISSOP BANIAN Idriss.

Publié le 1er janvier 2014

Instituteur à la retraite, né en 1946 à Saint-Paul (la Réunion). Scolarité suivie en partie à Saint-Pierre. Brevet élémentaire et baccalauréat Il a essayé d’être médecin, « mais pour plusieurs raisons je n’ai pas continué », a-t-il avoué au Quotidien de la Réunion (6 février 1995). Il est donc devenu instituteur, « le seul débouché possible ». Aujourd’hui il est à la retraite de l’Education nationale Chantre de l’indianité et du métissage culture, « de racines multiples », il s’est intéressé à la vie publique de Saint- Paul, sa commune, « pour redonner leur fierté aux Saint-Paulois », en étant candidat à deux reprises aux élections municipales : en mars 1989 sur la Liste pour la renaissance et le développement de Saint-Paul conduite par Paul Vergès et en juin 1995 sur la liste du “Rassemblement pour le changement et la renaissance de Saint-Paul” toujours conduite par Paul Vergès. Auparavant, il a été membre du bureau du Comité du Progrès de Paul Hoarau 363 (1981). Autre : Il a signé une pétition lancée par la députée communiste Huguette Bello dénonçant l’article 4 de la loi du 23 février 2005 qui incite les programmes scolaires à souligner le « rôle positif de la colonisation française outre-mer » (8 décembre 2005) ♥ Poète, il est également un acteur vigilant de la vie associative. « Tous les moyens lui sont bons pour aller au bout de son engagement ». Il est membre de l’Union pour la Défense de l’Identité Réunionnaise (UDIR) depuis 1978, rédacteur à la revue Espace de l’Islam (depuis 1988), et à Eglise à la Réunion, organe du Diocèse. Il assume également la fonction de président de l’association Fraternité Islamique de Saint-Paul et de la Fédération réunionnaise des associations musulmanes. Mais son engagement le plus fort est sans aucun doute au sein du Groupe de dialogue interreligieux comme cofondateur et porte-parole (depuis 2000). Il a été ainsi organisateur et partie prenante de plusieurs marches à Saint-Denis comme “Donne la main pour un monde de paix” ou de rassemblements oecuméniques sur le parvis des droits de l’homme à Champ-Fleuri, notamment « contre la guerre et l’intervention de la coalition occidentale contre l’Irak » (1990) ou encore en signe de solidarité avec les victimes du sunami d’Asie. S’il a soutenu le collectif Réunion-Palestine, organisatrice d’une marche contre la politique d’Israël et pour le soutien au peuple palestinien (2002), il s’est refusé à soutenir une initiative destinée à condamner les violences chinoises au Tibet (mai 2008). Enfin il est membre d’un comité de soutien pour la Maison des Civilisations et de l’Unité Réunionnaise (MCUR) baptisé “Mete Ansanm pour la maison des civilisations” comprenant une vingtaine d’artistes et de militants culturels comme Guy Siew, Ayub Ingar, Ismaël Aboudou, Meddy Gerville, Firmin Viry, Nathalie Natiembe, Alain Séraphine, Jean-François Sam-Long, Dominique Dambreville, Axel Gauvin, Eugène Rousse, Daniel Honoré. Autre : Réalisateur d’une série documentaire sur la littérature réunionnaise co-produite par Ciné Horizon et RFO (2006). Livres : Leconte de Lisle, un poète créole et son île (1964), réédité et complété lors d’une seconde édition (1987), réactualisé pour une troisième édition (1994). Choix de poèmes réunionnais (1977). Mon île et raga (1980). Zisqua quand. Ile et Watan (1988). Indianités (1990), recueil de poèmes traduit en gujerati avec une préface de Mgr Gilbert Aubry, évêque de la Réunion et poète. Chants de l’esclavage (2000). Il a participé à la rédaction du volume 8 de “A la découverte de la Réunion”, intitulé Rites et Croyances, sous la direction de Michel Albany (1977) et du recueil collectif de poésies Créolie 80 édité par l’UDIR.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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