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MOSTACCI Ferdinand.

Publié le 1er janvier 2014

Chef d’entreprise, né le 16 juillet 1937 à Tunis-Carthage (Tunisie). Fils de Victor Mostacci et de Marie née Rizzo. Marié àMireille née Ramoin, décédée. 4 enfants (Patricia, sous-directrice d’une agence d’un établissement bancaire, Frédéric, Caroline, notaire, Marie). [Filiation : Son grand-père fabriquait à Tunis des machines à coudre sous son nom, Mostacci] C’est une belle histoire racontée par un autodidacte. Celle d’un fils de prolo qui s’est élevé à force de volonté et d’endurance. Et des belles histoires, il en a ce témoin privilégié du Saint-Denis by night des années 70, une époque où les VIP de Saint-Denis fréquentaient le Scotch Club, un night-club à la mode où se sont côtoyés pendant plus de cinq ans un préfet de la Réunion, un président du Tribunal de Grande Instance, le commandant de la CRS, le directeur du Journal de la Réunion et les habitués de l’établissement, tous propriétaires d’un casier personnel fermé à clef renfermant leur bouteille de whisky. Et sa belle histoire, il l’a débuté à l’âge de 14 ans, quand il a été embauché à la Sacherie Nationale, une grosse société basée à Tunis fournisseur de sacs de jute pour les céréaliers. Une expérience qui a duré cinq ans jusqu’à son embauche chez Olivetti, toujours à Tunis, comme technicien après-vente « special lino », entendez par là au service des sociétés comportant plus de 60 machines à écrire. En 1958, il franchit la mer pour se retrouver dans la même société, avec la même tâche, mais cette fois-ci à Cannes (Alpes-Maritimes). Dans le même temps, la nuit, en périodes saisonnières, dès 19 heures, il est présent à Antibes, dans un centre de loisirs huppé (casino, patinoire, karting, restaurants et 7 pistes de danse), La Siesta, toujours en activité aujourd’hui. Jusqu’à 22 heures, il accueille les clients des restaurants et, passé 22 heures jusqu’à 6 heures du matin, il tient le rôle de physionomiste à l’entrée du night-club attenant au restaurant, tout en ayant la responsabilité de 10 videurs en smoking, standing de l’établissement oblige. Ce rythme sans beaucoup de sommeil, il l’a tenu pendant plusieurs années jusqu’en 1968 où l’une de ses relations, Jean-Jacques Cladère, représentant des peintures AVI pour l’Outre-mer, l’invite à la Réunion pour prendre la gérance d’un night-club sélect pour VIP, le Scotch Club à Saint- Denis. Et pendant six années, ce haut lieu du chef-lieu va susciter un tel engouement qu’aujourd’hui encore ceux qui l’ont fréquenté en parlent avec une immense nostalgie et où vingt-cinq ans après le prénom de Ferdinand est toujours aussi vénéré par les anciens. 1974 va être pour lui un tournant dans sa vie lorsqu’il se met à son compte en donnant naissance à la FOGEB, Fournitures générales de Bureau, jusqu’en 1986 où il prend quatre années sabbatiques à la Réunion, histoire de faire le point sur ses acquisitions immobilières qu’il gère depuis 1973, des bâtiments industriels qu’il a transformés et aménagés en vue de leur location. En 1990 enfin, inspiré par le film Scarlett, il crée l’enseigne Scarlett Parfums, l’implante sur 3 sites de la Réunion et se fait accepter comme dépositaire auprès des grands parfumeurs de France. Aujourd’hui, la gestion et l’entretien de son important parc immobilier l’occupe. Ne lui parlez pas de retraite, il ne sait pas ce que veut dire ce mot.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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