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OMARJEE Abou-Bakar.

Publié le 1er janvier 2014

Né le 18 mars 1919 à Saint-Pierre (la Réunion), décédé le 2 mars 2005 dans la même ville. Fils d’Issop Ismaèl Omarjee et de Vorajee née Katizan. Marié à Avan-Bibi née Omarjee. 10 enfants (Zoulekan, Katizan, Sarah, Issop, Mohamed- Saïd, Mohamed-Amine, Abdoul-Haye, Hamed-Rachid, Goulam-Nabi, Bikiss). [Filiation : La famille Omarjee est implantée à la Réunion depuis 1875, date de l’arrivée de son grandpère, Ismaèl Mamodjee Omarjee, originaire de la province du Surat, dans le Gudjerat, venu dans l’île pour y installer une succursale d’une société d’import-export de Bombay. Les parents d’Abou-Bakar, prénom choisi en mémoire au premier compagnon du prophète Muhammad, tenaient un magasin de denrées à Saint-Pierre qui fonctionnait en parallèle avec le commerce de son grand-père]. École centrale et lycée Leconte de Lisle à Saint-Denis de la Réunion jusqu’à la 4e Autodidacte, il s’est d’abord lancé dans la vie professionnelle en tant que représentant de commerce pour le compte d’un grossiste et importateur réunionnais, Léonce Giraud. Peu de temps après son mariage en 1935, il ouvrait son premier magasin, rue Jean Chatel à Saint-Denis, un commerce en bijouterie, mercerie et bimbeloterie (jusqu’en 1938), puis à Saint-Pierre (1938-1983) avec deux activités supplémentaires, la vente de tissus au mètre et la chapellerie. Peu après la disparition de son père, victime d’un accident de voiture, il vendait alors le magasin et s’associait avec son beau-père, Amode Omarjee, qui tenait un commerce de bois. Tous deux donnaient naissance à l’une des premières boulangeries de Saint-Pierre, faisant même du pain avec de la farine de manioc en raison de l’absence d’approvisionnement en farine de blé lors de la Seconde Guerre mondiale. Il crée ensuite rue des Bons-Enfants une entreprise industrielle à Saint-Pierre pour extraire l’huile des arachides ainsi qu’une fabrique de bougies avec de l’huile de “bancoul” (1941-1946). Il reprend pendant quelques années son premier métier de représentant de commerce pour des sociétés métropolitaines et indochinoises en textile (1946-1950), avant de replonger dans l’industrie en fabriquant dans les années 50 à Saint-Pierre des boissons gazeuses à base d’extrait de cola, le “Zimba Kola”, une franchise dont le concentré arrivait d’Algérie via Marseille et le “Portelo” dont les extraits venaient d’Angleterre (1950-1958), 530 une affaire cédée ensuite à André Chane-Hive Gaulliste de la première heure, il a vécu les voyages à la Réunion du général de Gaulle, d’abord en 1953, lors de sa “traversée du désert” politique, puis le 10 juillet 1959 en voyage officiel après son arrivée à la magistrature suprême. Il a été le premier Musulman de la Réunion à se faire élire pour un mandat électoral et se faire réélire à deux reprises. Conseiller municipal de Saint-Pierre au sein d’une équipe menée par Raymond Hoarau (1964), puis après le retrait de son chef de file, par celle d’Alfred Isautier dont il sera l’ami et le confident (1965-1982). 4e adjoint lors de son deuxième mandat et 3e adjoint au maire de Saint-Pierre lors du troisième ♥ Président fondateur de la Jeunesse Musulmane de la Réunion, une association destinée à la promotion du football (1934-1937). Président de l’Union du commerce et de l’industrie de Saint-Pierre (1968-1982). Président de la communauté musulmane de Saint-Pierre (1962-1972). Décoration : Officier dans l’Ordre national du Mérite.

Références

Audition Houssen Omarjee 6.08.2008. Personae Réunion 2000. Quotidien de la Réunion16.10.2000. Journal de la Réunion 17.10.1999, 16.08.2003.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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