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PERREAU-PRADIER Jean.

Publié le 1er janvier 2014

Né en 1911 dans l’Auch, décédé en 1981. Ti’ noms : JPP, pro-consul ou vice-roi Il a fait une longue carrière entre les postes de direction aux cabinets des préfets et des ministres. Attaché au cabinet du Président du Sénat (1931). Préfet de Vendée (1954). Préfet de la Réunion (12 juin 1956-2 mars 1963). En poste pour renforcer l’action de son prédécesseur contre le Parti communiste dans l’île, « planificateur de la lutte anticommuniste dans l’île », il remporte sa première victoire lors d’une élection partielle au Conseil général à Saint-Denis où Louis Lagourgue bat Isnelle Amelin, candidate du PCF (24 juin 1956). Sa stratégie pour faire basculer les municipalités de l’opposition : convaincre un nombre de conseillers municipaux de démissionner, mettre en place des délégations spéciales et contrôler les opérations électorales pour permettre le succès des listes anticommunistes. Le déroulement des opérations électorales dénoncées par la Gauche suscitera la création d’une commission d’enquête parlementaire qui s’enlisera en raison des événements d’Alger et de la crise institutionnelle née du 13 mai 1958, l’investiture du général de Gaulle et le succès des candidats ou des listes de droite. Il profite de l’ordonnance Debré du 15 octobre 1960 — qui renforce l’autorité des préfets dans l’Outre-mer français – pour sanctionner et expulser plusieurs fonctionnaires communistes comme Gervais Barret, Boris Gamaleya, Jean Le Toullec, Jean-Baptiste Ponama ou Pierre Rossolin. Il a été également à l’initiative de grands travaux pendant son séjour à la Réunion : route du littoral et l’usine hydroélectrique de Takamaka notamment. Il a eu la responsabilité du voyage à la Réunion du général de Gaulle le 9 juillet 1959. À la fin de son contrat à la Réunion, toutes les douze municipalités de gauche élue en 1956 auront basculé à droite à l’arrivée de Michel Debré à la Réunion et son élection aux élections législatives (1962). Le 21 janvier 1963, il annonce son départ et son remplacement par Alfred Diefenbacher Pendant sa retraite de préfet, il a été président du comité Union pour la défense de la République (UDR) de Vervins (1973), puis de la Picardie (1975). Candidat de l’Union pour la nouvelle République 569 (UNR), aux élections législatives dans la 3e circonscription de l’Aisne (mars 1973), puis en 1978. Candidat à l’élection législative à la Réunion dans la deuxième circonscription, il n’obtient que 2% des suffrages (14 juin 1981).

Prise de parole

« Le premier jour, j’ai demandé à mon chauffeur de m’emmener faire un tour de l’île… pour avoir une idée. Celleci a été vite faite : le maire de cette commune ? Il est communiste ! La suivante… communiste ! La troisième… communiste ! J’avais fait le tour de l’île et je n’avais que des opposants au gouvernement. Tout concourait donc à rendre la situation difficile, y compris le climat : vous avez le sentiment que tout va bien, et vous vous retrouvez très vite fatigué » (confession rapportée par le quotidien Témoignages lors de son départ de la Réunion).

Décorations

Chevalier de la Légion d’Honneur. Croix de guerre 1939-1945. Médaille de la Résistance.

Références

Archives personnelles. Wikipédia. Journal de la Réunion 18.09.2001.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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