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PETERS Alain.

Publié le 1er janvier 2014

Né le 10 mars 1952 à Saint-Denis (la Réunion), décédé le 12 juillet 1995 à Saint-Paul. Divorcé de Patricia née Devi. 1 enfant (Ananda). [Filiation : Edouard, son père, musicien, jouait de la batterie et de la flûte dans l’orchestre de cuivres mené par le saxophoniste Chane Kane]. École des frères Saint-Michel à Saint-Denis qu’il abandonne définitivement en seconde Dès l’âge de 13 ans ce fils de musicien commence à jouer de la guitare dans le fameux orchestre de bal de Jules Arlanda, délaissant le collège dès la seconde. Des études qu’il reprend un peu plus tard en se passionnant pour les philosophes hindous et la poésie. Pop star de la Réunion, il écume les bals avec des groupes dont les noms font sourire aujourd’hui : les “Lords“, puis “Pop Décadence“ qu’il quitte en 1975 pour former “Satisfaction“. Puis c’est l’aventure du studio de répétition créé par Chan Kam Shu dans les sous-sols du cinéma Royal à Saint-Joseph (jusqu’en 1978) et l’épopée d’un groupe appelé “Caméléons“ et que, pudiquement, on appelle « des boeufs psychédéliques permanents ». Cette musique qui allie les rythmes traditionnels et les influences les plus électriques, un mélange entre maloya et rock progressif, suscite chez lui la prise de conscience de ce qu’est l’écriture de la langue créole. Il y plonge avec la même vigueur qu’il plonge dans l’alcool. À cette époque, il fait une rencontre importante pour lui : celle de Jean Albany. C’est par l’intermédiaire d’Alain Gili, de Pierrot Vidot et de Claude Telié que le poète découvre l’étrange équipe qui oeuvre au sous-sol du Royal. Avec le soutien de l’ADER naît le projet de la cassette Chante Albany dont la direction musicale lui sera confiée. Il compose également les musiques de deux textes de Jean Albany : L’tonton Alfred et Bébett coco sortis en 1979 sur un 45 tours. Mais en 1978, c’est la fin de l’aventure du cinéma Royal. On retrouve notre héros au chant et à la basse dans le groupe “Carrousel” (1979), n’obtiennent à l’époque qu’un succès d’estime. Sans doute trop en avance, trop expérimental, victime de trop d’excès aussi. Car à la mort de son père en 1980, il s’est remis à boire, semblant vouloir rattraper sa courte période d’abstinence. Son alcoolisme est tel que le groupe se sépare de lui et que sa compagne le quitte. Il sombre sans que plus personne ne puisse rien faire, même si deux concerts exceptionnels du groupe reformé “Carrousel” provoquent un accueil non moins exceptionnel (novembre 1994). Mais il est trop tard. Une crise cardiaque terrasse le poète en pleine rue de Saint-Paul, le 12 juillet 1995.

Discographie

De ses chansons, il ne reste que de rares enregistrements, réalisés dans des conditions inconfortables et souvent pris sur le vif. Chante Albany, textes de Jean Albany dits par l’auteur ou mis en musique par Pierrot Vidot, Jean-Michel Salmacis, Hervé Imare et Alain Peters (1977-1978). Romance pou un zézèr (1984-1985), une cassette accompagnée d’un livret intitulé “Mangé pou le coeur”. Parabolèr (1998) posthume. À noter de nombreuses reprises. À écouter : Coffret d’une nouvelle version de Parabolèr édité par le PRMA, Pôle 570 Régional des Musiques Actuelles animé par Alain Courbis (2008). À voir : Du créole écrit au créole chanté : Alain Peters, un film de Michel Minaud (2001). Références : Sites Internet : www.litterature-reunionnaise.org, www.mondomix.com. Wikipédia. Pôle Régional des Musiques Actuelles de la Réunion. Quotidien de la Réunion 15.11.2008. Journal de la Réunion 18.12.2008.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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