PIGNOLET Guy

Publié le 1er janvier 2014

Ingénieur, né le 28 mars 1942 à Saint-Pierre-Eglise (Manche). Ti’nom : La Touffe. Polytechnicien. Diplômé de l’université de Corneil (Etats-Unis) Ingénieur de l’Ecole Polytechnique, il a débuté sa vie professionnelle en zigzaguant, d’abord en travaillant cinq ans dans la recherche pétrolière au Moyen-Orient, en Afrique et en Indonésie pour le groupe franco-américain Schlumberger, puis il est allé faire un doctorat en organisation à Ithaca, dans l’Etat de New York, à l’université Cornell, un prestigieuse 574 établissement privé américain, ce qui lui a permis de se rendre en 1970 à Stockholm (Suède), Kyoto (Japon) et Johannesburg (Afrique du Sud), avant de s’attarder à Santiago (Chili) où le gouvernement Allende lui a demandé de mettre au point un système pour l’éducation des agriculteurs. Un jour, le mal du pays le pousse à rentrer à la Réunion, et il est engagé comme directeur général adjoint dans l’une des plus grandes entreprises réunionnaises, « avant d’être rapidement éjecté par le reste des cadres parce que je voulais aller trop vite dans le changement (quelque mois plus tard les banques ont opéré brutalement dans cette entreprise les changements que je préconisais dans l’harmonie, mais ça c’est une autre histoire..”) », se confie-t-il aujourd’hui sur le site Internet des Réunionnais du Monde. Et comme une catastrophe n’arrive pas seule, il doit gérer la faillite d’une entreprise qu’il avait créée, le Cercav, « l’une des premières sinon la première entreprise de services audiovisuels de la Réunion ». Le Rectorat lui propose ensuite un poste de professeur de collège à Sainte-Rose, puis à Saint-André, de 1973 à 1981. Touche à tout, il retourne en Métropole au Centre national d’études spatiales où il passera 22 ans, d’abord comme “candidat cosmonaute”, rédacteur de publications au CNES (1981), puis chargé de l’« éducation à l’espace » au siège à Paris, et enfin chargé de mission “Transmission d’énergie sans fil”, jusqu’en 2003, année où il regagne son île natale. Aujourd’hui, il est consultant au Conseil régional de la Réunion et chercheur associé de l’université pour les recherches sur le transport de l’énergie sans fil par faisceaux micro-ondes. Après avoir participé à la mise en orbite du satellite “Spoutnik 40 ans” réalisé par les élèves du collège Reydellet de Saint-Denis de la Réunion, orchestré la mise en orbite d’un letchi réunionnais le 28 juin 2007 à partir du vaisseau spatial Genesis-II, il coordonne aujourd’hui le projet “Demoiselle”, un microsatellite solaire destiné à être lancé et mis en orbite en 2010. Livres : Faille où la voie de la Réunion, paru en anglais sous le titre Ithaca, recueil de « poèmes pataphysiques » dans lequel l’auteur souhaite « que la Réunion devienne le 52e Etat des Etats-Unis » (1976). Les enfants de l’espace, livre pédagogique. Film : D’île en planète ♥ Board Member of the Sunsat Energy Council. Président du Comité d’éducation de la Fédération internationale d’astronautique. Co-secrétaire, avec Jean-François Rivière, des “Colonies de l’Espace” (1978). Président de l’association Science Sainte-Rose, Conseiller du Centre culturel spatial de Sainte-Rose inauguré le 26 novembre 2002 par l’astronaute Jean-Loup Chrétien (C22SR). Président de la Société des Ingénieurs de la Réunion (2007). Enfin, il se proclame « Gardien de Volcan » et à ce titre il s’est déclaré défavorable à l’installation d’une station pour recueillir l’énergie thermique du Piton de la Fournaise (octobre 2008). Autre : Il affirme qu’il est l’inventeur du “drapo rénioné” avec « le rouge pour le volcan, le bleu pour le ciel, le jaune pour le soleil, avec le rouge pour la force, le bleu pour la douceur, le jaune pour la clarté », projet qui a été retenu par l’Association réunionnaise de vexillologie.

Prise de parole

« Je trouve que vouloir deux départements, c’est une erreur profonde. Cela conduit à une bipolarisation stérile. À mon avis, il faudrait trois départements à la Réunion » (Journal de la Réunion 12 janvier 2004).

Distinction

Médaille d’argent de la Société d’encouragement au progrès, remise au Sénat à Paris par Yves Coppens (2003).

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.