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RIVIERE Maxime

Publié le 1er janvier 2014


RIVIERE Maxime

Né le 13 octobre 1921 aux Avirons (la Réunion), décédé le 17 avril 1995 à Saint-Pierre. Fils de Camille Rivière et de Marie née Humel. Marié à Michèle née Payet. 10 enfants. Études secondaires au lycée Leconte de Lisle interrompues par la Seconde Guerre mondiale lorsqu’il décide de les poursuivre hors la Réunion. Néanmoins, il étudie le droit à la Réunion pendant un an et effectue un stage à la sucrerie de Quartier Français où il côtoie deux professionnels du sucre, René Payet et Emile Hugot. Peu après la libération de l’île, en 1942, il rejoint les Forces françaises libres (FFL) en Angleterre puis entre à l’Ecole Navale. Le 6 juin 1944, il participe au débarquement en Normandie. Il reprend ses études scientifiques à Paris pour devenir ingénieur diplômé de l’Ecole Supérieure d’Electricité (SupElec). Licence de physique chimie Major de sa promotion à l’Ecole Navale, il abandonne une prometteuse carrière pour rentrer se marier. Dès lors, il privilégie sa formation d’ingénieur en entrant à Electricité de France (1949). Deux ans plus tard, il revient dans son île natale (1951) comme ingénieur détaché d’EDF à Energie Electrique de la Réunion (EER), avant de rejoindre l’usine sucrière de son beau-père, René Payet, à Quartier Français, comme directeur (1953). Sous son impulsion, il remet sur rails une entreprise en redressement judiciaire, la diversifie et augmente sa capacité. C’est la naissance de Bourbon Plastiques (1967), la Distillerie de Rivière du Mât, l’atelier de raffinage Soraco (1970), le contrôle de l’usine de Beaufonds. Revers de la médaille, en 1978, les actifs industriels de Beaufonds et de Quartier Français sont regroupés au sein d’une nouvelle société, la Sucrière du Nord-Est (1978) qui passe bientôt sous le contrôle de l’industriel Xavier Thiéblin. C’est en 1982 qu’il découvre à Hawaï l’étonnante productivité des cannes de l’archipel et publie à son retour l’ouvrage Le Défi hawaïen, des recettes pour amener son île sur la même voie. Avec Emile Hugot, il a été l’un des deux experts de renommée internationale. Ambassadeur de la Réunion sucrière, grâce à lui le savoir-faire de l’industrie sucrière réunionnaise est aujourd’hui reconnu dans le monde. Ses innovations ont donné lieu à des brevets intéressant les industries de pointe et sont utilisées à l’international. Homme de l’art, il a apporté de géniales innovations en technologies sucrières reconnues au niveau mondial, notamment la mise au point du premier appareil à cuire en continu commercialisé par le constructeur français Five Cail Babcock (1973) et il a dirigé le lancement de la centrale thermique à bagasse à Bois-Rouge (1983) ♥ Fondateur de l’Association réunionnaise des techniciens de l’industrie sucrière (1958). Fondateur de la Jeune chambre économique (1962), de la Société de développement de la Réunion (SoDéRé), de la Compagnie industrielle d’armement et de pêche (CIAP) et de la Coopérative des Avirons dont il a été le président.

Distinction

Lieutenant de vaisseau honoraire. Il a donné son nom à plusieurs rues des communes de la Réunion ainsi qu’à la darse du port Est à la Pointe des Galets. Décoration : Médaille Militaire. Croix de guerre 39-45.

Références

Dictionnaire biographique de la Réunion, tome 3. L’Express 30.03.2006.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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