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SAUTRON Francis.

Publié le 1er janvier 2014

Né en 1925 au Tampon (la Réunion), décédé le 22 octobre 2003. Fils de Galmier Sautron et d’’Edith Lebon.Veuf de Carmel née Boyer. 3 enfants (Michel Fred, Danielle). Niveau Brevet élémentaire et Certificat d’études primaires Envoyé à Madagascar en 1944 pour y effectuer son service militaire, en poste à la direction du Commissariat de la Marine à Diégo Suarez (Madagascar), il est démobilisé en octobre 1946. Il se fixe alors comme secrétaire comptable dans la Grande Ile où il reste pendant 21 ans (1944-1965). Pendant son séjour, il entreprend de regrouper dans un syndicat affilié à la CGT tous les Réunionnais travaillant à l’arsenal de Diégo. Dans ce cadre il accompagne plusieurs grèves, notamment celle de 1950 — qui coïncide avec celle des dockers du port de la Pointe des Galets à la Réunion — et celle de février 1953 d’une durée d’un mois. Une agitation syndicale qui lui vaut d’être suspendu sans solde pendant trois mois. C’est alors la transformation du syndicat en une “Fédération des syndicats des travailleurs de Madagascar” (FISEMA), non plus affilié à la CGT française mais à la Fédération Syndicale Mondiale (FSM). Les élections municipales du 18 novembre 1956 lui offrent la possibilité de faire participer la FISEMA à ce scrutin aux côtés de l’Union du Peuple Malgache (UMP), malgré la sommation de l’amiral commandant la base de Diégo Suarez qui voit dans cette agitation « des activités anti-françaises ». Candidat sur la liste comportant deux Réunionnais et 29 Malgaches, il est alors licencié trois jours avant les élections et interdit d’accès à l’arsenal, ce qui ne va pas empêcher son élection comme maire de Diego Suarez, avant une dissolution de la municipalité et son remplacement par une délégation spéciale. Le nouveau scrutin a lieu le 27 janvier 1957 avec le même résultat en sa faveur et sa nomination officielle comme premier maire élu de Diégo Suarez. Peu de temps après, il enlève avec son équipe, le 31 mars 1957, les élections provinciales, leur permettant d’être majoritaire tant à l’Assemblée 644 provinciale qu’à l’Assemblée représentative. Il n’est pas inutile de rappeler que tout au long de ses mandats, il n’a eu de cesse de réclamer l’abrogation de la loi d’annexion de Madagascar par la France et plus radicalement son indépendance. Puis c’est l’arrivée au pouvoir du général de Gaulle, la chute de la IVe République, le référendum du 28 septembre 1958 et la possibilité offerte pour les territoires d’outre-mer d’accéder à l’indépendance. Les événements s’enchaînent avec l’élection du président de la République malgache, Philibert Tsiranana, le 1ER mai 1960. Il adhère alors à l’AKFM créée le 8 novembre 1958, se présente aux élections législatives, mais subit un cuisant échec. Suivent de nouvelles élections municipales le 14 décembre 1964 et sa décision de rentrer à la Réunion. Début 1965, il est embauché par voie de concours à la Caisse Générale de Sécurité Sociale à Saint- Denis sur un poste de Technicien puis de Contrôleur. Une nouvelle vie se présente toujours marquée fortement par son engagement syndical à la Confédération Générale du Travail de la Réunion (CGTR) et politique, au sein du Parti Communiste Réunionnais (PCR), autant d’activités qui cesseront lorsqu’il prendra sa retraite en 1985 ♥ Fondateur et administrateur de la Caisse de Retraite Complémentaire (CRR) de 1977 à 1981. Fondateur et administrateur des ASSEDIC de 1980 à 1996, élu président du collège salariés le 16 septembre 1994. Fondateur et président du collège salariés du Conseil des Prud’hommes (1981-1990). Administrateur de la Caisse Générale de Sécurité Sociale de la Réunion (1991-1998). Membre du Conseil Economique et Social de la Réunion (1983-1990) . Président de l’Association pour la promotion et la coopération entre Madagascar et la Réunion.

Décorations

Chevalier de la Légion d’Honneur. Chevalier de l’Etoile d’Anjouan. Chevalier dans l’Ordre national de la République malgache.

Références

Personae Réunion 2000. Visu 27.06.1989. Le Réunionnais 3.06.1995, 2.02.1996, 7.02.1996. Témoignages 10 et 11.04.1992, 14 et 15.11.2003. Quotidien de la Réunion 17.09.1994, 2.02.1996, 15.05.1996, 15.06.1996. Journal de la Réunion 9.04.1992, 14.04.1992, 26.06.1992, 20.08.1992, 12.11.1992, 17.03.1995, 1 et 2.02.1996, 8.02.1996, 27.03.1996, 2.04.1996, 16.05.1996.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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