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ZITTE Guy.

Publié le 1er janvier 2014

Technicien de la Météorologie à la retraite, né le 14 février 1940 à Stella Saint-Leu (la Réunion). Fils de Rémy Zitte, ouvrier et charpentier à l’usine de Stella Matutina de Saint-Leu, parmi les pionniers de la lutte syndicale dans les usines sucrières de la Réunion et d’Hèlène née Lavigne, femme au foyer. Avec ses frères et soeurs, il est confié à sa tante, sa mère ayant la crainte obsessionnelle de voir ses enfants prolonger les conditions très modestes du foyer familial. Marié à Renée Michelle née Mainfroid. 2 enfants (Guylène, Geneviève). École Saint-Michel à Saint-Denis. Brevet élémentaire en poche à 19 ans, les conditions modestes de ses parents ne lui permettant pas d’entrer au lycée Leconte de Lisle, c’est le service militaire qui devient sa planche de salut Il incorpore le 10 mai 755 1960 la Compagnie Autonome d’Infanterie de Bourbon à la Réunion. Titulaire des certificats de Spécialités Transmission 151 et 251, c’est avec le grade de caporal-chef de réserve qu’il quitte l’armée le 1er juillet 1962 pour travailler comme métreur pointeur à la Compagnie Française d’entreprises (CFE). Il y reste un an avant d’être embauché le 15 septembre 1963 par le Service Météorologique de la Réunion en tant que technicien contractuel pour servir dans les îles désertes et éparses de l’océan Indien (Tromelin, Glorieuses, Juan de Nova et Europa) pour des missions variant entre 2 et 6 mois. Reçu en 1997 à l’examen professionnel de chef technicien de la Météorologie, c’est en avril 2000 qu’il fait valoir ses droits à la retraite C’est en mission sur l’île des Glorieuses en 1972 qu’il fait connaissance avec Pierre Lagourgue, alors président du Conseil général de la Réunion, venu en avion en touriste avec son épouse et le couple Dubard Sully, médecin, et leur pilote Paul Lemerle, alors notaire à Saint Denis. Du militant associatif et syndical, à partir de cette rencontre, il devient militant politique et fait campagne pour Valéry Giscard d’Estaing pour l’élection à la présidence de la République en 1974 et participe comme membre du conseil départemental de l’UMP lors de la constitution du mouvement giscardien le 11 février 1979. Il est alors coopté membre du bureau départemental et responsable des adhésions et du courrier. En mars 1983, il est candidat aux élections municipales de Saint-Denis sur la liste Saint-Denis Renouveau soutenu par le Rassemblement des Démocrates pour l’Avenir de la Réunion (RADAR) conduite par le docteur Gilbert Gérard. Élu, il fait ainsi son entrée au Conseil municipal de Saint-Denis comme conseiller d’opposition au maire Auguste Legros. En 1988, ayant rallié la majorité municipale, il est désigné comme candidat de la droite à l’élection cantonale du 5e canton de Saint-Denis et dans la foulée se fait élire conseiller régional. Une élection qui sera annulée à deux reprises et qui seront pour lui « ses plus mauvais souvenirs », puisque lui-même sera condamné le 7 décembre 1990, avant de bénéficier trois ans plus tard, témoigne-t-il, d’une mesure d’amnistie rendue le 23 juin 1992 par la Cour d’Appel. Cette décision ne convient pas au procureur général qui fait un pourvoi en cassation avec un nouveau procès en Cour d’Appel de Paris qui décidera finalement une relaxe. Entre temps, il sera lâché par sa famille politique et menacé de perdre son emploi dans sa vie professionnelle. « Écoeuré par la politique » et « les coups bas de ses adversaires », il démissionne de ses mandats de conseiller général et conseiller municipal en janvier 1991 pour investir le monde associatif. Autre : Membre du comité départemental de soutien à la candidature de Ségolène Royal à l’élection présidentielle de 2007 ♥ Militant des Scouts de France, de la Jeunesse Ouvrière Chrétienne (JOC) et du Secours Catholique dans sa jeunesse, c’est tout naturellement qu’il a repris des activités dans le milieu associatif et humanitaire après ses déboires politiques. Il a actuellement de nombreuses responsabilités dans les associations. Président de “Prends Un Asseoir”, administrateur de la Halte dionysienne et responsable du secteur Nord du Mouvement des Travailleurs Chrétiens de la Réunion (MTCR). Président de l’association Eco Citoyen (2009). Président de l’Association des anciens de la météorologie et des îles Eparses. Autre : Secrétaire de la section Force Ouvrière de la Météorologie, élu secrétaire adjoint à l’Union départementale du syndicat.

Prise de parole

« La politique, c’est trop fort pour moi et je ne veux pas patauger là-dedans. C’est la loi de la jungle et je ne suis pas un lion », (Journal de la Réunion, 11 janvier 1991).

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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