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DE VILLENEUVE (CHAMPIERRE) Marcel Joseph Frédéric.

Publié le 11 juin 2014

Né le 29 avril 1905 à Saint Benoît (la Réunion), décédé le 27 octobre 1996 à Bayonne (Pyrénées189 Atlantiques). Fils de Marie-Paulin Félicie née Lanelle et d’Alexis de Villeneuve senior. Marié à Raymonde née de Saint-Julien. 7 enfants. [Filiation : La famille de Villeneuve est présente à la Réunion depuis le début du XVIIIe siècle. À cette époque, elle fait partie de cette élite coloniale, qui dirige l’économie de l’île. Elle est particulièrement liée au monde agricole et de l’industrie de la canne à sucre]. Après une enfance et une scolarité passées dans son île où il réussit son baccalauréat ès sciences au lycée Leconte de Lisle à Saint- Denis, il se rend en Métropole. Il est élève de l’école spéciale militaire Saint-Cyr, promotion 1928 Avant la Seconde Guerre mondiale, il fait une carrière militaire marquée par des missions en tant que légionnaire au 1er Régiment étranger de cavalerie en Tunisie et au Maroc. En 1943, il rejoint le général de Lattre de Tassigny. Il est successivement présent dans la campagne d’Afrique du Nord avec son régiment, puis en Alsace avec la 5e division blindée. Il a fait partie de l’armée d’occupation en Allemagne. De 1945 à 1947, il commande l’école des cadres de l’armée à Audinac (Ariège) et à Strasbourg (Bas-Rhin) L’assassinat de son frère, Alexis de Villeneuve (mai 1946), maire de Saint-Benoît, leader de la droite réunionnaise, leader du Mouvement Républicain Populaire (MRP), change son itinéraire personnel. Il démissionne de l’armée avec le grade de lieutenant-colonel (1951) pour rejoindre la Réunion, devenue département depuis mars 1946. Il entre dans la vie politique locale avec l’objectif premier de prolonger le combat de son frère contre les communistes, imitant en cela son frère Jean de Villeneuve qui reprend la direction de la mairie de Saint-Benoît. Alors que le RPF s’implante dans l’île sous l’égide de Jean Chatel, puis de Jules Olivier et Raphaël Babet, il demeure en retrait du mouvement gaulliste, bénéficiant du soutien de l’Eglise dans son engagement. Lors des élections législatives de 1951, quand la droite réunionnaise se divise, il fait le choix d’un regroupement avec Clément Valère et Joseph Vallon-Hoarau. Leur liste d’action agricole, économique et sociale s’oppose au rassemblement communiste de la liste anticolonialiste et antifasciste de Raymond Vergès et Léon de Lepervanche. Dans cette élection, il tente de croiser les thématiques gaullistes et du MRP, en souhaitant « l’aide de Dieu » pour réussir un projet qui privilégie la restauration de l’Etat et la sauvegarde des libertés, en particulier la liberté de l’enseignement. Sa profession de foi conjugue les deux grandes priorités de son action politique : « faire régner une plus grande justice sociale et battre le communisme sur son propre terrain » « défendre la prospérité de notre île natale et la grandeur de la France ». Le 17 juin 1951, subissant la concurrence d’une liste conduite par Raphaël Babet et Georges Repiquet, il arrive en troisième position avec 22% des suffrages exprimés. Avec Raymond Vergès et Raphaël Babet, il est néanmoins le troisième député élu (1951-1955) et réélu (1958-1962). Il siège alors au sein du groupe Centre Républicain d’Action Paysanne et Sociale et des Démocrates Indépendants (CRAPSDI), membre de la commission de la défense nationale et de la commission des territoires d’outre-mer. Dans le contexte du sousdéveloppement et de l’accumulation des retards structurels de l’île de la Réunion, il est intervenu sur plusieurs dossiers réunionnais (situation des anciens combattants, aides aux vieux travailleurs, campagnes sucrières, réseau routier, développement du tourisme). Il réside avec sa famille à Paris et rentre rarement dans son île. En 1956, lors des législatives partielles, il se retrouve en seconde position sur la Liste du Rassemblement des Gauches Républicaines conduite par Raphaël Babet. La campagne traduit la déception de l’électorat après dix années d’une départementalisation qui ne se réalise toujours pas. Il est battu alors que la liste communiste remporte deux sièges (Raymond Mondon et Paul Vergès). Dès lors, il se replie sur son mandat de conseiller général de Saint-Benoît. Les premiers scrutins législatifs de la Vème République signent son retour à l’Assemblée nationale. Il analyse le sursaut patriotique du 13 mai 1958 et les manifestations de fraternité d’Algérie comme une date historique marquant une « nouvelle période de notre histoire ». Candidat sous l’étiquette Indépendant national dans la première circonscription, il a pour suppléant son 190 beau-frère, le docteur Pierre Lagourgue. Dès le premier tour, il devance son adversaire de droite (Marcel Vauthier) et l’emporte nettement au second tour sur le candidat communiste (Paul Vergès). En novembre 1962, il est battu lors d’une élection législative marquée par d’importantes fraudes et des violences et annulée par le Conseil Constitutionnel (janvier 1963). L’élection partielle de mai 1963 voit la venue de Michel Debré et son élection comme député de la première circonscription. Il s’efface alors, laisse sa succession à l’ancien Premier ministre et se retire définitivement de la vie politique réunionnaise. L’ancien lieutenant-colonel de cavalerie à la retraite s’installe alors dans le sud-ouest de la Métropole, à Arlens (Gers).

Décorations

Croix de guerre (1939-1945). Officier de la Légion d’honneur.

Références

Archives de l’Assemblée Nationale. Wikipédia. Journal de la Réunion 17.06.2007. DE VILLELE Olivier dit OLIVIER Loïk. Né le 10 août 1965 à Saint-Denis (la Réunion), décédé le 9 octobre 2008 à Marie-Galante (Guadeloupe). Fils d’Auguste de Villèle et de Christel née Richard. Marié à Odette née Rousse, dite Natacha. 1 enfant (Renan). Collège Juliette Dodu à Saint-Denis jusqu’à la 5e. Il quitte la Réunion à l‘âge de 14 ans pour aller se former en Métropole où il passe dix années. À l’Ecole hôtelière de Saint- Chamant (Cantal), section pâtissier confiseur, il obtient une maîtrise de pâtisserie confiserie. Brevet de maîtrise à Avignon (Vaucluse) Après sa maîtrise, il travaille dix ans en Métropole comme “petit ouvrier” chez des professionnels de la pâtisserie pour parfaire sa formation et son expérience (1986-1987). Service militaire à la Réunion où il est chef pâtissier au mess des officiers (1988). Il crée une pâtisserie chocolaterie confiserie artisanale à l’enseigne Loïk Olivier, à Saint-Gilles-les-Bains (1989). Parmi ses réalisations, la création d’une case créole en sucre, une oeuvre de 400 heures présentée dans le cadre d’une exposition du Centre technique interprofessionnel de la canne et du sucre (CTICS) en 1992. Elle fera le tour de l’île, voyagera jusqu’à la Métropole, avant d’enrichir le musée Stella Matutina à Saint-Leu, à la Réunion. Spécialités : la “canne en sucre” reconnue “spécialité régionale du tour de France” à Paris (2000), le “zézère” (mon aimé en français) et “philippine” (1999), le bonbon Krater (2000). Son entreprise sera mise en liquidation judiciaire le 22 mai 2002 ♥ Président du club très fermé des Toques Blanches Internationales, section Ile de la Réunion. Distinctions : Prix Qualité Réunion 1995. À cette occasion, il a été reçu à l’Elysée par le Président Jacques Chirac. Premier Prix au concours Patrimoine de l’Innovation artisanale (1997). Trophée de l’Innovation artisanale (1997). 1er Prix au concours Patrimoine culinaire et innovation (1998). Trophée Paul Bocuse du Meilleur Pâtissier Confiseur (1998).

Autres

Il a créé une petite bande dessinée de 8 pages retraçant son parcours et intitulée La vie passionnante d’Olivier de Villèle jusqu’à aujourd’hui Un jour, il a appris son décès par l’intermédiaire d’une petite annonce parue dans un quotidien de l’île à la suite d’un accident de voiture qui l’a plongé 21 jours dans le coma (1997).

Références

Via mai 1996. Témoignages 29.07.2006, 4.08.2006. Quotidien de la Réunion 22.02.1996, 18.03.2002, 30.05.2002. Journal de la Réunion 21.01.1999, 1.02.2004, 16.05.2002, 23.05.2002, 17.05.2002, 18.07.2006.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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