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JAUZELON Marguerite

Publié le 11 juin 2014


JAUZELON Marguerite

Enseignante à la retraite, née le 25 juillet 1917 à Ravine-Creuse, Saint-André (la Réunion). Fille de Raymond Jauzelon, ingénieur des Arts et Métiers, de son vivant dirigeant de l’usine de la Société des Sucreries Coloniales. 1 enfant (Janine). Scolarité chez les religieuses de Saint-Joseph de Cluny, à Saint-André, puis école Joinville et école Normale à Saint-Denis de la Réunion Institutrice, elle enseigne à la Chaloupe Saint-Leu, puis à Sainte-Rose, enfin à l’école de Bras-des-Chevrettes et à Saint- André-ville. En 1943, à l’occasion d’une tournée d’inspection à la Réunion du général Lelong, commandant les troupes de l’océan Indien, elle s’engag, en même temps que cinquante volontaires, dans l’Armée de Libération basée en Afrique du Nord comme ambulancière pour la durée de la guerre et embarque le 23 novembre 1943 pour Tamatave, puis Tananarive (Madagascar) pour une formation de six mois. Après avoir troqué ses vêtements civils pour l’uniforme kaki anglais, elle reprend la mer pour Alger où elle arrive le 7 juillet 1944 avec trente autres volontaires avant de rallier Oran au 431e Bataillon Médical Colonial pour recevoir son paquetage. Elle est alors chef de l’ambulance 411955 baptisée “l’Hirondelle”. Nouvelle destination, Ajaccio, en Corse, où elle arrive le 15 août 1944, puis Nartelle, Calvaire et Toulon où elle débute sa mission sur le front de guerre en évacuant les blessés du fort Sainte-Marguerite où des Allemands se sont rendus. Salon-de- Provence, Solliès-Pont, Pont-Saint-Esprit, la vallée du Rhône, côté Cévennes… son périple passe par Autun où elle est détachée au 21e Dragon des Volontaires, puis, un peu plus tard, au 2e Spahis, au 3e, puis au 8e Dragons, enfin aux Tirailleurs Algériens. Son itinéraire la conduit alors vers l’Alsace où elle est rattachée au Groupe chirurgical avancé et à la Compagnie de Triage et de Traitement pour vivre la bataille de Colmar, puis à Kleininstingen, en Allemagne où elle apprend la capitulation des troupes allemandes le 8 mai 1945. De retour à la Réunion, elle reprend son poste d’enseignante à Saint-André en 1946 jusqu’à sa retraite.

Prise de parole

« Avec de l’adresse et du courage, vous saurez surmonter les difficultés que la vie vous réserve. Ne soyez pas pressés de prendre un engagement. Il faut d’abord recevoir une formation sérieuse afin d’assumer avec conséquence votre travail. N’hésitez pas à quitter votre île à l’occasion, mais ne partez pas à l’aventure. Malgré les obstacles que vous rencontrerez – car il y en aura en ces temps difficiles —, ne désespérez jamais. Soyez hardis, persévérants, consciencieux. Vous parviendrez ainsi à atteindre votre idéal » (De la Réunion à l’Allemagne, 1939-1945 : le périple d’une ambulancière et d’un résistant, juillet 2009).

Décorations

Chevalier de la Légion d’honneur, décoration remise le 20 août 2002 par Jean Joly, Commandeur. Officier des Palmes Académiques. Croix de la Libération. Croix du Combattant Volontaire. Croix du Combattant. Médaille Commémorative de la Guerre 1939-1945. #ADRESSE-PERSO#175, rue Jean Chatel. 97400 Saint-Denis. Tél. : 0262 21 10 36.

Références

De la Réunion à l’Allemagne, 1939-1945 : le périple d’une ambulancière et d’un résistant, par Marguerite Jauzelon et Jehanne-Emmanuelle Monnier, 2009. Journal Officiel 31.02.2002. Cascavelle. Journal de la Réunion 22.08.2009. Quotidien de la Réunion 4.08.2009.

Source : Jérôme l’archiviste - Extrait de l’ouvrage Célébrités de la Réunion paru en 2009, basé sur plus de 50 000 documents et archives retraçant quarante années de la vie réunionnaise.

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