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Chronique de supporters réunionnais au Brésil : Aux Larmes Citoyens...

Publié le 9 juillet 2014

Un groupe de huit supporters péi en cavale partage ses émotions après l’élimination de la France en quart de finale du mondial.

Notre rencontre avec Eric Di Meco et Christophe Josse, ex journaliste de Canal+ désormais sur Bein sport

Suite et fin du périple des Bleus. Double désillusion pour nous : leur départ en vacances sonne un peu le glas des nôtres, mais surtout, on n’aura eu droit ni à une fête commune avec les Brésiliens pour fêter nos qualifications respectives, ni à une confrontation en demi-finale pour ce qui aurait été le match de leur vie (et un peu de la nôtre)... Et puis dans notre groupe de supporters péi, certains de nos "anciens" ont annoncé que ce mondial serait leur dernier, ce qui nous attriste autrement plus que la retraite internationale d’Evra... Pour éviter d’être gagnés par la "saudade", mélancolie à la sauce carioca, notre doyen me suggère sagement l’écriture de ce clap de fin comme exutoire.

Retour donc au match France-Allemagne qui se tenait dans le mythique temple du Maracana. Y assister à une rencontre est un véritable pèlerinage pour tout footeux qui se respecte. Mais ce jour-là malheureusement, malgré nos "prières", pas de miracle !

Photo (d’une autre supportrice réunionnaise au Brésil) prise au Maracana pour France-Allemagne : Nadia Lokhat

Nous avons mis une heure pour accéder au stade, après un périple dans le métro où les Français ont donné de la voix et rivalisé d’inventivité dans leurs accoutrements. Obélix en personne a même été aperçu un brin imbibé de caipirhina, potion magique qui lui est pourtant interdite depuis qu’il est tombé dedans quand il était petit... Parmi nous, les anciens, pour certains originaires de Tamatave, nous racontent que le stade Maracana dans lequel nous entrons, résonne encore dans leur tête 50 ans après leurs premières émotions footballistiques. Ils mesurent l’incroyable privilège d’être assis là dans les tribunes. Dans le stade, le public brésilien de jaune vêtu supporte globalement les Allemands. Peut-être souhaitent-ils éviter leur bête noire en demis ?

La nôtre de bête noire n’est ni plus ni moins que notre adversaire du jour et ne fait malheureusement pas mentir l’adage qui veut que "le foot est un sport qui se joue à 11 et à la fin c’est l’Allemagne qui gagne". Dans les tribunes, les explications entre supporters sortent du cadre du match et concernent plus la rivalité entre Brésiliens et Argentins. La chanson brésilienne phare - que la morale m’interdit de traduire littéralement - dit à peu près : "1000buts 1000buts 1000buts, c’est Pelé, pendant que Maradona plane dans son paradis artificiel".

Débriefing d’après-match le lendemain avec l’ancien international français Olivier Dacourt, croisé dans un restaurant de Rio (désolé nous aurions préféré Zidane mais il était visiblement moins disponible...) Pour Olivier, l’Allemagne était un cran au-dessus et s’est contentée de maintenir son but d’avance avec maîtrise et expérience. On ne partage pas vraiment son analyse, mais il est tellement sympathique qu’on n’ose le contredire. Et puis il faut l’avouer, il compte quelques sélections de plus que nous...

Photo (d’une autre supportrice réunionnaise au Brésil) prise au Maracana pour France-Allemagne : Nadia Lokhat

Le foot au Brésil, ce n’est pas que le Maracana. Ce sont aussi... les plages ! Copacabana et Ipanema offrent d’incroyables spectacles vivants de jour comme de nuit. Le match Brésil-Colombie est retransmis sur écran géant à Copacabana, devant plus de 100 000 personnes fébriles face aux performances peu convaincantes de leur équipe favorite. Mais la victoire est au bout et le spectacle en ville de Rio est incroyable. La liesse indescriptible qui s’empare de la population rappelle qu’on est aussi au pays du carnaval !

Autre plage incontournable de Rio, Ipanema est une sorte de Boucan Canot géant, le mythe en plus, où le culte du corps est (encore plus) une religion, le tout sous les yeux du Corcovado, incontournable statue emblématique de Rio. Ipanema a le seul tort de nous rappeler à quel point nous accusons un retard en matière de ceintures abdominales... Au vue des tenues vestimentaires, il fait visiblement une chaleur insoutenable. Sur le sable, nous découvrons le foot volley, le vrai. Le ballon ne touche jamais le sol. Plus que les Brésiliens, les Brésiliennes surprennent aussi par leur agilité balle au pied ! On est décidément au pays du foot roi.

Article paru dans Le Quotidien du 9 juillet 2014

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Heureusement la fête s’est poursuivie pendant tout le mondial sur les plages de Rio !
Photo : Nadia Lokhat
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