Publicité

Stéphane Duverger, ingénieur développement chez PSA Peugeot Citroën

Publié le 13 septembre 2009

Originaire de Saint-Denis, Stéphane a quitté l’île après la licence pour poursuivre des études d’ingénieur en électronique. A 35 ans, il travaille en région parisienne sur les architectures électriques véhicules pour le groupe PSA. Stéphane participera au 1er village de la diaspora réunionnaise du 14 au 16 octobre 2009 à Saint-Denis.

Stéphane Duverger
Essais et mesures sur le circuit électrique d’un véhicule.

Racontez-nous votre parcours.

J’ai quitté l’île pour poursuivre mes études après la licence. Arrivé à Toulouse en 1995, j’y suis resté jusqu’en 1999, le temps de passer un DESS en microélectronique et de débuter ma vie professionnelle. J’ai signé mon premier CDI en tant qu’ingénieur consultant pour un fabriquant de puces électroniques destinées au marché des télécom, sur la Cote d’Azur près de Nice.

Et ensuite ?

Un an après j’ai rejoint ma femme en région parisienne. Au niveau professionnel, je suis intervenu sur divers projets dans les domaines de l’aéronautique, du spatial et de l’automobile.
En 2005, j’ai été embauché par PSA en tant que chargé de projet faisceau électrique pour les véhicules monospace du groupe. Je travaille particulièrement sur les modèles 807 et C8.

Quels ont été les avantages / inconvénients du fait de venir de la Réunion dans votre parcours ?

Il n’y a pas eu d’influences particulières. C’est toujours un bon sujet de discussion pour briser la glace avec les personnes rencontrées ! Encore plus avec ceux qui connaissent l’île…

Que vous apporte cette expérience de mobilité ?

De belles découvertes humaines et techniques et une grande capacité d’adaptation : adaptation au climat et aux régions parcourues, adaptation aux différentes entreprises fréquentées lors de mes projets en tant qu’ingénieur consultant… Même si aujourd’hui j’ai pour objectif de revenir à la Réunion !

Qu’est-ce qui vous manque de la Réunion ?

En premier la famille, mais d’une manière générale LA REUNION, son climat, ses paysages, son atmosphère… J’ai apporté dans mes valises des marmites et un pilon qui sont toujours en service.

Quel est votre regard sur la situation socio-économique de l’île ?

Lors de mes visites régulières ou à travers les informations que je reçois via les médias présents sur le net, je perçois comme un profond désir de changement, guidé entre autre par un sentiment écologique de plus en plus fort. Je pense par exemple à la création du parc national, à la candidature pour le classement au patrimoine de l’UNESCO ou au projet GERRI. J’espère que ces projets aboutiront, qu’ils profiteront surtout aux Réunionnais et qu’ils aideront à grandir un peu plus l’image de la Réunion.

Quelle est l’image de la Réunion là où vous vivez ?

Pour ceux qui ne connaissent pas bien, c’est la vision cliché de la destination vacances sous les tropiques : mer, sable blanc, cocotiers… Pour ceux qui connaissent un peu mieux, c’est l’île de la diversité, des paysages, des ethnies et des cultures.

Vous même, quel est votre regard sur la région où vous vivez et ses habitants ?

J’ai la chance d’avoir trouvé un cadre de vie qui correspond au mieux à mes attentes. Un petit village de la région parisienne qui a su harmoniser son évolution vers la modernité et un patrimoine rural préservé, proche d’une zone d’activités économiques parmi les plus dynamiques d’Ile de France : Roissy. Un petit village où les habitants peuvent se retrouver sur la place principale pour partager ensemble un moment festif le soir du 14 juillet (pique-nique, feux d’artifice, bal populaire). Malheureusement, pour moi qui suis né et qui ai passé 20 ans sur notre île avant de faire le grand saut, ce charme disparait aussi vite que le beau temps une fois passé la saison estivale.

Quels conseils donneriez-vous aux jeunes Réunionnais ?

De vivre au moins un an l’expérience de la mobilité dans le cadre des études ou d’une mission professionnelle.

Voir le profil de Stéphane Duverger

Publicité