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La compagnie Baba Sifon en spectacle à Paris

Publié le 22 mai 2015

La compagnie de théâtre réunionnaise présente sa création destinée au jeune public et aux enfants : Lapin (en créole et en français) le 10 juin 2015 au Théâtre Astral, Parc Floral Route de la Pyramide 75012 Paris.


« Marmay n’allez pas dans le jardin de Monsieur Mak Loret ! Votre papa a eu un accident là-bas, et Madame Mak Loret en a fait un pâté, dit madame Lapin. »
La vie est pleine de dangers pour de petits rongeurs innocents… Madame Lapin a beau mettre en garde ses quatre enfants, croyez-vous que le plus aventureux de tous, reste sagement dans les jupons de sa mère ? Pour Ti-Pièr Lapin, une petite bêtise n’est rien comparée à la grande aventure de la vraie vie ! Et c’est parti pour une course poursuite effrénée pleine de rebondissements.
Quand on est petit, on rêve d’être grand. Et quand on est grand, on se dit qu’être petit n’était pas si mal !

Adaptant avec vigueur les contes classiques de Béatrix Potter, les musiciens et parolèr de la Cie Baba Sifon s’en donnent à cœur joie ! Visuels colorés et ludiques, musique pleine de malice et parole tourbillonnante passant du français au créole réunionnais, du conte à la chanson… Voilà les ingrédients qui font de ce Lapin une pièce poétique et drôle sur l’acte de grandir. Dire non et assumer ses choix pour comprendre le monde et devenir soi-même… Quel plus beau programme pour un Ti Lapin ?

2 au 7 juin 2015 : Festival L’Echappée Belle à Blanquefort / le carré les colonnes, scène conventionnée
Juillet 2015 : Festival Théâtr’Enfants à la Maison du théâtre pour enfants

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Pour une adaptation vivante, moderne et créole...

« Lapin » est une adaptation moderne pour la scène d’un conte classique de la littérature jeunesse britannique. Léone Louis, directrice artistique de la Cie Baba Sifon et Gaston Dubois ont opté pour un conte-théâtre inspiré du Kabar Laparol. Forme transdisciplinaire, le Kabar Laparol façon Baba Sifon, est une fusion artistique entre Arts de la parole et musiques de l’Océan indien. L’enjeu est de garder l’épure du récit de Potter en osant une rencontre entre langue française et langue créole. La parole du conteur s’approprie avec vigueur et irrévérence le texte initial créant des passerelles de langage ludiques.

L’auteure Beatrix Potter nous offre des textes, qui répondent généreusement aux demandes du théâtre (personnages, dialogue, présence d’un narrateur fort et investi) avec une histoire solide, adapté à un public jeune. Loin de l’imagerie classique et tendre de Béatrix Potter, le plasticien lionel lauret crée pour Lapin, une scénographie contemporaine colorée. Il fait le pari d’un univers visuel moderne et pop, d’une scénographie qui se joue de l’accumulation d’objet, du kitsch et de références populaires (manga, comix…). Lapin offre à la vue des enfants des peluches par centaine, un lapin géant de 2,50 m, une caisse aux mille fonctions, des costumes aux références visuelles issues du manga…


L’espace est traité comme un lieu en construction, en perpétuelle évolution, un plein qui se vide, un vide qui se remplit au fur et à mesure de l’avancée de l’intrigue. Les objets sont maltraités à la manière d’une chambre d’enfant : On en a besoin, on prend. On n’en a plus besoin … Oust ! Le sens des objets change selon les besoins de l’histoire.

Pour Lapin, le travail de composition musicale s’articule autour d’une nécessité : créer un environnement sonore et rythmique au service de la parolèz Léone Louis et de la narration. Certains passages du texte sont l’occasion de développer un propos musical purement instrumental, d’autres sont transmis sur le mode de la comptine. Le parcours du musicien Mounawar est un constant aller-retour entre les musiques traditionnelles de l’océan Indien (il est originaire d’Anjouan, île des Comores) et les rythmes pop-folk-funk qui ont alimenté ses influences. L’intention est de proposer une musique métisse, généreuse et accessible à tous.

Ces contes de B.Potter, écrits en 1902, 1904, dans une langue, à la fois proche de la parole contée et du style littéraire de son époque, offrent des digressions poétiques, qui sont propices aux apartés, aux adresses au public, à l’interactivité par petites touches. Il s’agit à chaque fois d’être « tenu », tendu sur un fil ; celui de l’histoire à conter, à faire vivre, en variant les registres de jeu. Le jeune public doit pouvoir sentir la respiration parfois haletante de la peur, de la tristesse, de la joie, de la gourmandise, bref les grandes émotions de la vie…


CIE BABA SIFOn, KiSa Sa ?

Née en 2004, à l’ouest de la Réunion, la Compagnie Baba Sifon explore les arts de la parole sous des formes plurielles, à la rencontre du jeune public, en salles ou en tout terrain ! Partant du principe que les lieux où nous habitons influence notre intime, la Cie Baba Sifon cherche son Kabar Laparol, une forme transdisciplinaire créole, fusion artistique entre arts de la parole (conte, théâtre, poème fonnkèr…) et musique, dont les enjeux d’élaboration impliquent : le mélange des genres avec leurs différences, une interactivité ponctuelle avec le public, inspirée du Kabar créole, la possibilité d’intégrer un artiste(s) invité(s) ou un groupe amateur dans le spectacle. De 2009 à 2010, Baba Sifon a été en Compagnonnage, soutenu par la DMDTS, avec la Cie du Cercle, dirigée par le conteur Abbi Patrix, à la Maison du conte de Chevilly-Larue.
Actuellement, la Cie propose à la Réunion, de la salle de spectacle aux quartiers les plus reculés, Sensitive, de Shenaz Patel (festival des Francophonies de Limoges, tournée à l’île Maurice), Des elles entre les ils, conte jeune public et Batman d’Kèr, collectage-création, écrit par Jean-Laurent Faubourg. Suite à cette création, la Cie Baba Sifon est devenue artiste associé au Séchoir, scène conventionnée de St Leu.

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